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Marche mondiale des femmes : Le bilan des activités

Publié le samedi 16 septembre 2006 à 08h00min

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La deuxième assemblée générale (AG) de la Marche mondiale des femmes (MMF) se tient du 13 au 16 septembre 2006, à Ouagadougou. Une centaine de participants prennent part aux travaux.

Un programme chargé et de nombreux objectifs à atteindre. En effet, la deuxième Assemblée générale (AG) de la Marche mondiale des femmes qui se tient du 13 au 16 septembre 2006 se propose, d’une part, d’examiner et de valider les documents du premier plan stratégique, le bilan des actions 2005, le rapport moral et financier de la mise en œuvre du premier plan stratégique.

D’autre part, pour avoir des repères pour l’élaboration du deuxième plan stratégique, les participants échangeront sur les acquis de la sixième rencontre internationale tenue au Pérou.

Par ailleurs, les participants vont revoir et adapter la Marche mondiale des femmes (MMF) à l’évolution actuelle. Enfin, ils vont renouveler les instances de l’organisation. C’est sur ces objectifs spécifiques qu’une centaine de membres venues de toutes les provinces du Burkina, vont échanger, au long des quatre jours de travaux. Ces travaux se dérouleront en plénière, pour porter l’information et en ateliers, pour assurer une bonne participation de toutes et de tous aux débats.

Au cours de la cérémonie d’ouverture, la représentante du ministre de la Promotion de la femme, Mme Isabelle Diallo, a encouragé les partenaires techniques et financiers de la MMF à adhérer aux idéaux de cette structure. C’est dans la perspective de permettre aux femmes de continuer leur combat jusqu’à ce que leur statut social et leurs conditions de vie soient au beau fixe.

Trois études ont été réalisées et suivies d’activités de plaidoyer. C’est d’abord l’équité homme/femme devant l’impôt au Burkina Faso. Cette étude a confirmé que la femme perçoit moins de salaire que l’homme dans la même situation sociale dès qu’intervient la question des charges, bien que les deux aient le même diplôme.


Pour une équité homme - femme devant l’impôt

En revanche, la même étude montre que des textes existent autorisant la femme à porter les charges familiales mais ils sont peu connus et les procédures pour y accéder sont longues et harassantes. Cette étude a prouvé que les charges non reconnues de la femme (activités ménagères et autres) ont valeur du SMIG, si elles devaient être valorisées.

Cette étude a permis de faire les revendications portant sur la reconnaissance et la valorisation des charges non rémunérées de la femme, y compris l’affectation systématique des allocations familiales à l’épouse (salariée ou non).

La deuxième étude a porté sur les stéréotypes et les préjugés dans le langage et les comportements à l’égard de la femme. Les résultats de cette étude ont permis de noter que les stéréotypes sont la traduction du dédain envers la femme et que les éradiquer sera une œuvre de très longue haleine parce que nécessitant des changements profonds des mentalités. Aussi la coordination nationale de la MMF a-t-elle choisi de mettre un accent particulier sur l’éducation populaire.

La troisième étude a fait l’état des lieux du harcèlement sexuel en milieu de travail. Selon les résultats de cette étude, 52% de femmes et 48% d’hommes sont harcelés.
Les résultats des différentes études ont servi de base pour mener des plaidoyers. Ce sont notamment le plaidoyer pour une équité homme/femme devant l’impôt, le plaidoyer « porter un regard nouveau sur la femme au Burkina Faso », le plaidoyer pour « un accès à l’emploi sans harcèlement sexuel ».

La femme, source de paix

D’après la présidente de la MMF, Mme Awa Ouédraogo, « la femme est source de paix si ou lui permet de faire ses preuves ». Elle a rappelé que l’appropriation de la Charte mondiale des femmes pour l’humanité permettra l’avénement d’un monde d’égalité, de solidarité, de liberté, de justice et de paix. Elle a ajouté que la MMF est désormais un mouvement irréversible, malgré les difficultés. « Les difficultés sont des repères pour nous aider à nous améliorer ». Mme Ouédraogo se dit reconnaissante aux différents partenaires pour leur soutien qui a permis la réalisation des actions de 2004 et 2005.

Aimée Florentine KABORE

Sidwaya

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