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Gouvernement : Le programme quinquennal en ligne de mire

Publié le jeudi 14 septembre 2006 à 08h20min

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Au-delà de tous les débats qui ont animé l’opinion publique ces dernières semaines sur fond de « lutte contre la vie chère » le gouvernement YONLI s’attelle à traduire dans la réalité le programme quinquennal du président du Faso afin de faire du Burkina Faso un pays émergent à l’horizon 2010.

En politique comme dans tous les autres domaines, il y a les problèmes conjoncturels et ceux structurels. Ce préalable pour dire que si la lutte contre la vie chère a « empoisonné » l’atmosphère ces derniers temps au Burkina Faso, elle ne saura occulter la question de fond qui est d’œuvrer à l’atteinte d’un développement durable dont l’ensemble de la population bénéficiera car, comme nous l’avons écrit par ailleurs. Ce « combat » citadin laisse en plan, pour ne pas dire qu’il se .. royalement des préoccupations des masses populaires, pourtant les plus importantes ici au Burkina-Faso.

Autrement dit, un gouvernement se doit d’abord de servir tout le Burkina-Faso et les Burkinabé et le gouvernement YONLI l’a bien compris lui qui veut « inscrire le progrès continu pour une société d’espérance, programme quinquennal de Blaise COMAPORE, dans la réalité vivante et quotidienne de l’immense majorité de notre peuple ».

Dans cette optique, trois directions prioritaires seront prises. Il s’agira d’abord de créer les conditions pour l’épanouissement d’un peuple dynamique et solidaire, ensuite d’édifier une économie forte et prospère et la mettre au service de notre peuple et enfin de construire un Etat moderne pour soutenir ces deux ambitions. C’est dire qu’une place importante sera accordée à l’éducation, pierre angulaire du développement d’une Nation, ce qui se traduit par l’ambitieux programme du PDDEB.

La santé des populations demeure une préoccupation constante et la construction de nouvelles infrastructures sanitaires figure en bonne place dans l’agenda gouvernemental. Il s’agira d’atténuer les souffrances des ruraux en butte à des évacuations sanitaires dangereuses et pour qui la santé reste toujours un luxe.

D’où la vulgarisation des médicaments essentiels génériques et la prise en charge des cas de paludisme graves chez les enfants de moins de cinq ans qui sont en projection. Autre volet social non négligeable la couverture sociale qui sera renforcée et élargie à d’autres couches sociales. L’adoption du Cadre stratégique de lutte contre la pauvreté a du reste doté le gouvernement de stratégies plus adaptées visant à réduire la pauvreté et à garantir la sécurité des citoyens dans tous les domaines.

Tout cela vise à atteindre une croissance forte et durable qui tient compte à la fois de la préservation des équilibres macroéconomiques et des exigences du développement durable. Pour contribuer plus efficacement au développement économique du pays, le gouvernement entend assurer une modernisation des infrastructures économiques et des services en vue de jeter les bases de la compétitivité des unités industrielles et commerciales et de garantir l’amélioration de la qualité de la production de l’artisanat.

L’agriculture ne sera pas en reste avec un renforcement des capacités et des compétences des producteurs, et l’accroissement du rythme de mécanisation des unités agricoles. La petite irrigation au vu des résultats produits sera généralisée avec la réalisation ou la réhabilitation d’un nombre important de retenues d’eau et l’aménagement de 5 000 à 10 000 hectares de périmètres nouveaux par an. Du côté de l’élevage l’accent doit être mis sur l’amélioration de la compétitivité et l’accès aux marchés des produits animaux. La construction future des marchés à bétail dans certaines localités va dans ce sens.

On le voit le « chantier » est si colossal et surtout si exaltant qu’on ne saurait partager l’opinion de ceux qui parlent de « grisou social » en rapport avec l’ébullition constatée dans nos grandes villes. Comme dirait l’autre ce n’est que la partie émergée de l’iceberg, le gros œuvre se trouvant ailleurs. Ne nous trompons donc pas de « combat ».

Par Alpha YAYA

L’Opinion

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