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Piéla-Bad Mϋnstereifel (Allemagne) : un jumelage pour lutter contre la pauvreté

Publié le jeudi 14 septembre 2006 à 07h50min

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L’ambassadeur Xavier Niodogo à Bad Mϋnstereifel

Les Objectifs du Millénaire adoptés par l’ONU en 2000 qui prévoient de réduire de moitié la grande pauvreté dans le monde avant 2015 ont du mal à prendre leur envol et restent même peu connus aussi bien au Sud qu’au Nord. Le jumelage Piéla-Bad Mϋnstereifel entend apporter sa contribution à cette grande aventure humaine.

Voilà 13 ans que la petite ville de Bad Mϋnstereifel située à une soixantaine de kilomètres de Bonn ne cesse de montrer en quoi la lutte contre la pauvreté n’est qu’une question de volonté. Les nombreuses réalisations dans les domaines de l’éducation, de la santé, de l’agriculture, de l’environnement à Piéla, cette nouvelle commune située à l’est du Burkina, témoignent de la grande volonté du jumelage Piéla- Bad Mϋnstereifel d’améliorer la qualité de vie dans les pays pauvres de la planète.

La définition et l’adoption des 8 Objectifs du Millénaire pour le Développement constitue une merveilleuse réalisation humaine et une fantastique aventure. Il serait cependant déplorable que sa concrétisation ne soit pas réalité. Pour atteindre ces objectifs, l’idée est de ne plus attendre « les maîtres du monde », il faut agir rapidement et efficacement. Piéla- Bad Mϋnstereifel a voulu accompagner cette initiative devenue un cadre de référence de développement dont plus de 88% de la population mondiale ignorent encore son existence.

Le 1er septembre 2006, en présence de Son Excellence Monsieur Xavier Niodogo, ambassadeur du Burkina Faso en Allemagne, du Représentant de la ministre allemande de la coopération économique et du développement, Monsieur Stephan Kalus Ohme, une présentation des objectifs du Millénaire a été organisée à Bad Mϋnstereifef.

Les 8 grands objectifs ont été portés sur un support d’un format géant de 4.0 mètres sur 0.8 mètres le long de la rivière Erft, bien visibles pour tous les visiteurs. Le but de cette présentation selon Werner Ohlerth, président du jumelage, a pour vocation de mieux faire connaître à la population la valeur de ces objectifs qui restent un défi de la solidarité entre les hommes.

Cette solidarité entre les hommes que défend le jumelage reste toujours mal comprise et même mal traduite. Comment imaginer que les populations des pays riches puissent continuer à bénéficier de leur énorme confort de vie lorsque un cinquième de l’humanité, dont près de la moitié vit en l’Afrique Subsaharienne, doit vivre avec moins d’un dollar par jour ?

L’ambassadeur du Burkina Faso en Allemagne a souligné que les objectifs de développement du Millénaire sont concrets, quantifiables, mesurables, fixés dans le temps et facilement compréhensibles : lutter contre la faim, assurer l’accès de tous les enfants, garçons et filles, à l’éducation de base, améliorer la santé des mères et des enfants, lutter contre les pandémies tels le sida, la tuberculose ou la malaria, ne sauraient se faire sans une véritable contribution de tous. Il s’agira, selon Monsieur Xavier Niodogo, d’un effort considérable qui nécessitera un large soutien de l’opinion publique et donc une bonne information de celle-ci.

En effet les Objectifs du millénaire 2015 à caractère universel, qui engagent tant les responsables des pays riches que les responsables des pays pauvres, ont transformé l’aide au développement, autrefois très caritative, en une véritable stratégie mondiale de solidarité Nord-Sud visant à renforcer la stabilité et la sécurité du monde.

Dans son appel aux comités de jumelage, la ministre fédérale de la coopération économique et du développement trouve salutaires les actions de ce jumelage qui contribue efficacement à lutter contre la pauvreté à l’échelle mondiale.

A cette époque de mondialisation accélérée, le développement est devenu le plus grand défi de notre temps. Cette constatation doit amener les populations et les autorités à la fois des pays en développement et des pays développées à assumer pleinement leur part de responsabilité et de partenariat. A défaut, nombreux seront les émigrants qui arriveront, au péril de leur vie, à Ceuta ou sur les rives des Iles Canaries.

Alex Moussa Sawadogo
Lefaso.net
Correspondant à Berlin, Allemagne

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