Françoise (une Française) :
Le 11 septembre 2001 me rappelle l’explosion des tours de Manathan suite aux avions qui sont rentrés là-dedans.
Je retiens toujours la date et les nombreuses familles endeuillées.

Mamadou Keïta (avocat à la Cour) : C’est par les images de la télévision que j’ai vu les attentats et les nombreuses victimes qui s’en sont suivies. C’était tragique de voir des avions pilotés par des hommes se diriger vers des immeubles. Avec le temps, je continue à me demander s’ils étaient des hommes normaux. Il y a eu la procédure d’indemnisation, les avoirs des présumés coupables gelés. Aujourd’hui, le monde entier est en train de payer d’une manière ou d’une autre les dégâts causés par cette destruction des immeubles. Cette facture de la reconstruction des immeubles détruits est endossée par les pays en voie de développement, comme le nôtre.

La flambée du prix du carburant constitue un exemple de dette que le monde paie. Il était certain que les Américains n’allaient pas payer à eux seuls les frais de cet attentat. Actuellement les conditions d’accès en Amérique sont très difficiles. Aussi, ils ont réduit aux pays pauvres leur aide économique. Les avions en provenance des pays étrangers sont maintenant fouillés à l’entrée de l’Amérique. Cet événement a marqué d’une manière générale les citoyens du monde et particulièrement les citoyens américains. Il faut remarquer que cet attentat a permis de faire comprendre aux Américains qu’ils doivent conjuguer avec le reste du monde. Jusqu’aujourd’hui, je me pose la question si les pilotes étaient normaux. Mais enfin, comme le disait le président Américain. « On ne peut rien faire pour quelqu’un qui a décidé de mettre fin à sa vie ».

Boubacar Traoré (Direction générale des impôts) : Ce qui s’est passé le 11 septembre 2001 n’est rien d’autre que la traduction des peuples qui cherchent à s’affirmer d’une manière ou d’une autre par rapport à l’oppression que les Etats-Unis excercent sur les autres pays. Car ce n’est pas parce qu’on est puissant que l’on peut se permettre de dicter sa règle aux autres. Ce que les terroristes ont fait n’est que la pure traduction d’un ras-le-bol. Cette tragédie doit interpeller les Américains, si besoin en était, de revoir leur politique à travers le monde. Nous venons de constater ces derniers jours, que le Hezbollah a tenu tête à la toute puissance israélienne avec, uniquement, des petits moyens destructeurs.

Il est regrettable de voir un tel acte qui détruit de nombreux innocents qui, peut-être, parmi eux, n’étaient pas d’accord avec la politique d’hégémonie de George Bush. Il est certain que des innocents ont payé de leur vie. Mais hélas, il faut souvent passer par un tel sacrifice pour se faire entendre.

Alexis Ouédraogo ( Ministère de l’Enseignement secondaire, supérieur et de la Recherche scientifique) : Le 11 septembre 2001, il s’est passé aux Etats-Unis l’attaque des immeubles « World trade center » qui a causé d’énormes dégâts. Et cela a provoqué beaucoup de remous sur le plan international. A l’occasion, la communauté internationale a vigoureusement condamné cet acte terroriste. En fait, pour moi, c’est un acte auquel il fallait s’attendre car il est l’expression d’un mécontentement que es opprimés ont voulu traduire aux Américains. Dans ce monde, les grandes puissances doivent être regardant dans leur comportement qui porte atteinte à certaines communautés. Je n’accuse pas Ben Laden forcément.

Sans vouloir justifier cet acte ignoble, je dirai que c’est une réaction par rapport à une certaine injustice qui prévaut dans le monde entier, même si malheureusement l’action n’est pas la meilleure. Cinq (5) ans après, les Américains sont toujours à la recherche du présumé coupable Ben Laden. Cela est vraiment inquiétant que les Américains avec tous les moyens de renseignement super performants dont ils disposent, qu’ils ne soient pas capables jusqu’à présent de trouver le soi-disant commanditeur. Je me demande actuellement s’ils ont opté de ne plus le retrouver ou ce silence est une incapacité de la grande puissance du monde.

Propos recueillis par Dramane KONE
(Stagiaire)

Sidwaya