Au centre des échanges, le départ de l’Assemblée nationale du professeur Joseph Ki-Zerbo, la démission du Dr Alain Zoubga, secrétaire général du parti, du bureau exécutif, les préparatifs des législatives 2007, le non-lieu dans l’affaire Norbert Zongo, etc.

La rencontre avec la presse a été l’occasion pour le Pr Ali Lankoandé, président du PDP/PS (Parti pour la démocratie et le progrès/ Parti socialiste) de dissiper l’équivoque sur certains points, dont le lien entre la démission du docteur Alain Zoubga (secrétaire général du parti) du bureau politique national et du secrétariat exécutif, et le départ de l’Assemblée nationale du Pr Joseph Ki-Zerbo. Selon le Pr Ali Lankoandé, il n’y a aucun lien entre ces deux faits :

"Le secrétaire général a envoyé une lettre à la direction du parti, dans laquelle il a fait savoir qu’il démissionnait. Je l’ai rencontré. Nous avons échangé. Il a avancé les trois raisons qui l’ont poussé à prendre cette décision, dont une raison managériale (...). Il a démissionné des instances dirigeantes mais reste néanmoins militant du parti." "Il n’y a pas de guerre de positionnement dans notre parti, et cela n’est pas apparu lors de notre rencontre (ndlr : la session du bureau politique national du parti)", a-t-il également déclaré lors de cette rencontre. Et Hassane Wérème, secrétaire national à la communication du parti, d’ajouter que les divergences et les débats doivent être le propre d’un parti qui se veut démocratique. Selon les intervenants, la démission du Pr Joseph Ki-Zerbo de l’Assemblée nationale est liée à une question de santé.

La situation nationale a été également au menu de la conférence de presse. Abordant le sujet, le président du parti a déclaré que "l’atmosphère n’est pas sereine. Quelque chose ne va pas dans la démocratie au Burkina Faso. Nous allons vers la dérive. Et si rien n’est fait, nous aurons un jour besoin, nous aussi, d’un médiateur." S’intéressant également au non-lieu dans l’affaire Norbert Zongo, le Pr Lankoandé a fait savoir que son parti ne lâcherait pas prise, et continuerait le combat jusqu’à ce que le droit soit dit.

Le PDP/PS ira-t-il aux prochaines législatives ? Quel bilan le parti tire-t-il des dernières échéances électorales ? Sa perte de vitesse n’est-elle pas liée au fait que c’est le "parti des papys" ?

Dans son allocution, le président du parti, s’appuyant sur "les lacunes remarquées au niveau des code et fichier électoraux", a déclaré que le PDP/PS n’irait pas continuellement à des élections qui ne sont pas transparentes.

Les conférenciers ont reconnu que le bilan des dernières échéances électorales n’était pas satisfaisant, malgré un accroissement de l’effectif de conseillers municipaux (311 lors des dernières élections municipales, contre 270 auparavant). Et d’ajouter que cela n’est pas lié au "vieillissement du parti".

"Au dernier congrès, tous les postes étaient ouverts au vote. Beaucoup de jeunes sont entrés dans le bureau. C’est une mauvaise querelle (...). Nous n’avons jamais barré la route à un jeune. Il n’y a jamais eu de plaintes à ce niveau. Il faut noter que nous sommes pratiquement le seul parti à organiser les élections des membres du bureau politique national poste par poste et à bulletin secret", a déclaré le président du parti.

Par Alain DABILOUGOU

Le Pays