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Dialogue intertogolais : Examen des propositions du facilitateur

Publié le vendredi 18 août 2006 à 07h54min

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Le dialogue intertogolais qui se déroule à Ouagadougou sous l’égide du facilitateur, Blaise Compaoré, président du Faso, a ouvert sa séance plénière dans la soirée du mercredi 16 août 2006. Juste avant, le facilitateur a reçu en audience le Premier ministre togolais Edem Kodjo.

L’étape de la plénière dans le chronogramme mis en place par le président du Faso, Blaise Compaoré en vue d’une reprise définitive et fructueuse du dialogue entre frères togolais s’est amorcée un jour plus tôt. En effet dans la soirée du mercredi 16 août 2006 (au lieu du jeudi 17 août comme prévu), toutes les neuf (9) délégations directement impliquées dans le dialogue intertogolais se sont retrouvées autour du facilitateur, Blaise Compaoré et ses collaborateurs à Ouaga 2000.

A l’occasion, le facilitateur a remis à chaque délégation, un projet d’accord devant faire l’objet d’échange le lendemain entre les différentes parties. Effectivement, dans la matinée d’hier, 17 août 2006, la plénière a repris à 10 heures. Cette fois-ci, avec les collaborateurs du président, Blaise Compaoré lui-même, s’étant rendu au Gabon pour la commémoration de la fête nationale de ce pays. A l’arrivée des délégations devant la salle de la plénière, l’heure n’était pas aux commentaires. A plusieurs reprises, des délégués approchés nous ont répondu ceci : « Rien à dire, les négociations se poursuivent ».

Seul le porte-parole de l’Union des forces du changement (UFC) de l’opposant Gilchrist Olympio, M. Patrick Lawson s’est prononcé sur le projet d’accord à eux soumis, la veille par le facilitateur. « Pour le moment, ce n’est pas un projet satisfaisant, nous allons l’améliorer dans le bons sens... », nous a-t-il confié avant de « s’échapper » dans la salle de la plénière dont l’accès n’était pas autorisé aux journalistes que nous sommes. Il n’y avait plus qu’à attendre la fin des débats. L’attente a duré plus de 4 heures. Lorsque les protocoles ouvrent grandement la porte d’entrée de la salle, les journalistes au pied de grue, accourent.

Les délégués togolais ainsi que les collaborateurs du facilitateur sortent. Rien à se mettre sous la dent, personne ne veut parler. Seulement des murmures du genre : « Nous avons enregistré des avancées significatives (...) nous devons aller manger ». En effet, la plénière venait d’observer une pause à 14h 20 mn et devait reprendre à 16 heures. Sur place, peu de choses ont filtré du contenu du projet d’accord du facilitateur Blaise Compaoré.

Néanmoins, nous avons pu apprendre que ledit projet porte sur l’organisation d’élections, la question sécuritaire et celle des droits humains au Togo. Par exemple, la commission électorale indépendante pourrait être composée de 19 membres dont 5 de la majorité présidentielle. La levée du critère de résidence d’éventuels candidats à la Présidence du Togo, serait également l’une des propositions du projet.

Au plan sécuritaire il serait demandé à l’armée de ne pas trop s’immiscer dans les questions politiques. En attendant que les termes d’un probable accord intertogolais soient publics, les négociations se poursuivent. En principe, le président du Faso doit retrouver la plénière ce matin pour que les derniers violons puissent être accordés, s’il y a lieu. Toute chose qui laissera la place à la phase de signature de l’accord prévue à Lomé au Togo, demain 19 août 2006.

Quelques heures avant d’entamer l’étape de la plénière le mercredi dernier, le facilitateur Blaise Compaoré a reçu en audience le Premier ministre togolais, Edem Kodjo. Cette audience devant avoir lieu dans la matinée. Mais l’avion transportant le Premier ministre est arrivé à Ouagadougou sous un orage et n’a pu atterrir. Il a dû faire demi-tour et revenir le soir, a-t-on appris de source protocolaire. A l’issue de son entretien avec Blaise Compaoré, Edem Kodjo non plus ne voulait pas s’exprimer devant la presse.

Mais un « avocat, » le président du Faso en l’occurrence, a pu le convaincre du contraire devant les journalistes eux-mêmes. « Mais une seule question a, toutefois précisé le Togolais. Ce qui lui a permis de dire que la rumeur d’un gouvernement d’union nationale à l’issue des négociations de Ouaga IV ne l’effraie pas du tout. Surtout s’il s’agit de l’intérêt du Togo », a martelé le Premier ministre, Edem Kodjo.

Koumia Alassane KARAMA
Monique ILBOUDO (Stagiaire)

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