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Hermann Yaméogo à Bobo-Dioulasso : La démocratie et la CENI décriées

Publié le jeudi 17 août 2006 à 08h16min

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Le président de l’Union national pour la démocratie et le développement (UNDD), Hermann Yaméogo a rencontré ses militants de Bobo-Dioulasso le 05 août 2006 au secteur 2 (Souroukoukin) de Bobo-Dioulasso. C’était l’occasion pour lui de décrier la démocratie en Afrique et au Burkina de même que la Commission électorale nationale indépendante (CENI).

Le passage d’Hermann Yaméogo devait être marqué par une conférence publique sur le thème : « La crise de la démocratie en Afrique, cas du Burkina : causes et remèdes ». En lieu et place de ceci, le président de l’UNDD a eu une rencontre avec les délégués des 23 secteurs de la ville de Sya. Cela n’a pas empêché Hermann Yaméogo de faire un petit exposé sur le thème qu’il entendait développer si la conférence avait pu se tenir.

Il a déclaré que la démocratie est en crise en Afrique. Et de poursuivre que l’ONU, l’Union africaine (UA) et des ministres africains en charge de l’Administration territoriale ou de l’Intérieur l’ont également reconnu. Et comme « la démocratie a échoué en Afrique », ils auraient proposé l’adoption d’une charte qui clarifierait et assainirait le jeu politique en Afrique. Revenant au cas du Burkina, Hermann Yaméogo dira : « La manière dont le CDP gère le pouvoir, ce n’est pas pour une ouverture démocratique ».

Il a par ailleurs étalé ses griefs contre la CENI qui, de son avis n’est pas impartiale alors qu’elle devrait être « déconnectée de l’administration et du pouvoir en place ».

Il dénonce également la présence des chefs traditionnels dans cette CENI. Pour lui, ne devraient y être représentées que la majorité et l’opposition. Le président de l’UNDD a également plaidé pour une révision du fichier électoral et la confection de cartes d’électeurs infalsifiables. « Autrement, les législatives seront pires que les présidentielles et les municipales », a-t-il averti.

Au cours des échanges avec ses militants, Hermann Yaméogo s’est présenté comme un « mal aimé de la République » qu’on « torpille » à souhait. C’était en réponse à la critique des militants qui estiment qu’il est absent sur le terrain politique.

Ces derniers ont par ailleurs rappelé toutes les fraudes dont ils estiment avoir été victimes à Bobo-Dioulasso pendant les municipales, toutes choses qui n’ont pas permis à l’UNDD d’avoir plus de conseillers municipaux. A noter que, pour lacement à Bobo-Dioulasso, Hermann Yaméogo était accompagné de certains membres du bureau exécutif de l’UNDD.

Urbain KABORE

Sidwaya

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