La Commission national des droits humains (CNDH) au regard de ses missions et attributions entend renforcer sa présence sur l’échiquier des droits humains au Burkina. Pour rendre visible ses actions sur le terrain, la CNDH a soumis un projet au Fonds d’appui à l’Etat de droit (FAED) dans le premier trimestre de 2004.

Ce projet intitulé « Renforcement des capacités et de la visibilité de la CNDH » s’élèverait à plus de 111 millions F CFA et a été financé à hauteur de 57% par le FAED. En initiant un tel projet, la CNDH voulait sortir d’une situation de léthargie qui durait plus de deux ans du fait de sa totale dépendance vis-à-vis du budget de l’Etat. Elle entendait également renforcer la capacité de ses membres afin de leur permettre de jouer leur rôle de conseillers des pouvoirs publics en matière de droits humains.

Ainsi, pendant 18 mois, le président de la CNDH a dit que son équipe a pu organiser cinq séminaires d’information et de formation au profit de ses membres, ouvrir une salle de documentation, mener cinq conférences sur le rôle et la mission de la CNDH dans cinq chef-lieu de province (Bobo-Dioulasso, Ziniaré, Kaya, Manga, Tenkodogo).

A l’heure du bilan, le président François de Salle Bado et ses collaborateurs se disent satisfaits du taux d’exécution du projet. Toutes les activités prévues ont pu se réaliser à 98%. « Pourtant, des difficultés ont été rencontrées dans la réalisation du projet », a déclaré le président de la CNDH. Il s’agit de l’instabilité de son personnel, du non-respect du chronogramme d’activités, des difficultés de présentation des rapports périodiques,...

La CNDH, à travers ce projet a renforcé sa visibilité sur le terrain des droits humains. Elle entend poursuivre les tournées dans les provinces pour rencontrer les populations, recenser leurs préoccupations en matière de Droits humains afin de mieux orienter ses interventions.

Elle procédera à l’adoption d’un plan stratégique pour la période 2006-2010.

S’exprimant sur le non-lieu prononcé dans l’affaire Norbert Zongo, M. François de Salle Bado a demandé à la population burkinabè « de ne pas céder au découragement car tôt ou tard, la lumière jaillira sur cette affaire et justice s’appliquera ». Il a invité la partie civile à utiliser les voies de recours disponibles et demandé à tout citoyen qui détiendrait des informations sur l’affaire de les porter à la connaissance de la justice. Le président de la CNDH a déploré et condamné le conflit Israélo-libanais et souhaite que les belligérants trouvent rapidement une solution en accord avec la communauté internationale.

Romaric DOULKOUM (romarickom@yahoo.fr)
Nayalgdo Paul SAWADOGO

Sidwaya