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Commission électorale nationale indépendante : Le choix des représentants de l’opposition pose problème

Publié le jeudi 10 août 2006 à 08h12min

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Le ministère de l’Administration territoriale et de la Décentralisation a rencontré les partis politiques du Burkina, le 9 août 2006 à Ouagadougou, afin de leur livrer des informations sur le renouvellement du mandat des membres de la Commission électorale nationale indépendante (CENI).

Le mandat des membres actuels de la Commission électorale nationale indépendante (CENI) du Burkina Faso expire le 27 septembre 2006.
A cet effet, le ministre délégué, chargé des collectivités territoriales, Soungalo Ouattara a échangé avec les responsables ou représentants des partis et formations politiques divers du Burkina dans le but de les informer sur les modalités de ce renouvellement.

Ainsi, le ministre Ouattara a mentionné à l’intention des partis présents que selon les dispositions de l’article 5 du code électoral, la CENI se compose de cinq personnalités du parti majoritaire, cinq de l’opposition et cinq représentants de la société civile. Suite à ce rappel, les représentants des partis présents ont été invités à exprimer leurs préoccupations sur l’ordre du jour. C’est de là qu’est née la polémique de savoir qui est de la majorité, qui est de l’opposition, bref qui est on ne sait de quel côté.

Dès l’instant, surtout à propos du choix des représentants de l’opposition, le représentant du PDP/PS, François Kaboré s’est interrogé sur les voies pour identifier les partis appartenant à l’opposition, certains notamment l’ADF/RDA étant au gouvernement. Le ministre Ouattara a tenté d’évacuer rapidement la question en signifiant que « c’est aux partis politiques de se déterminer, de dire leur appartenance, ce n ‘est pas à l’administration de le faire ». Non, a rétorqué le représentant du PAI, Toundoun Sessouma, qui demande de se référer à la loi pour mettre fin au flou.

Abondant dans le même sens, le représentant du PAREN, Abdoul Karim Sango, intervenant au nom de 18 partis, a souligné qu’il est temps de réfléchir au renouvellement de la CENI. Il a dit ne pas comprendre comment un parti comme l’ADF/RDA qui a refusé son rôle de chef de file de l’opposition peut se réclamer de ce bord. Selon M. Sango, il serait intéressant de dresser un bilan de l’action de la structure, voir si tous les partis sont satisfaits ou pas de son fonctionnement et la doter de moyens. Au cours des débats, le représentant de l’UNI a souhaité une révision de l’article 5 du code électoral afin de permettre aux partis qui ne sont ni de l’opposition, ni de la majorité d’être représentés à la CENI.

Parlant du cas de l’ADF/RDA, le député dudit parti, Sidiki Bélem a affirmé l’appartenance de l’ADF/RDA à l’opposition et a souhaité de recourir à la loi pour mettre fin à l’exhibitionnisme des « partillons ». Pour calmer le jeu, le ministre Ouattara a attiré l’attention des uns et des autres sur le fait que son souhait est de s’engager dans un processus de renouvellement pluraliste et démocratique de la CENI. Une réunion pour désigner les représentants et de la majorité et de l’opposition est convoquée pour le 16 août prochain. Les partis de l’opposition devraient s’entendre pour désigner leurs cinq représentants qui siégeront à la future Commission électorale nationale indépendante.

Ali TRAORE (traore_ali2005@yahoo.fr)
Octavie N. OUEDRAOGO(Stagiaire)

Sidwaya

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