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Non-lieu dans l’affaire Norbert Zongo : L’appel de la partie civile en examen le 16 août

Publié le mercredi 9 août 2006 à 08h17min

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Le bureau de la coordination du Collectif des organisations démocratiques de masses et de partis politiques a animé le mardi 8 août 2006, au Centre national de presse Norbert Zongo, une conférence de presse.

Celle-ci a essentiellement porté sur le non-lieu accordé à l’adjudant-chef Marcel Kafando dans l’affaire Norbert Zongo. Un non-lieu contre lequel les avocats de la partie civile ont relevé appel, et qui sera examiné, en principe, le 16 août prochain.

Les conférenciers du jour étaient Me Bénéwendé Stanislas Sankara, membre du Collectif des avocats de feu Norbert Zongo, Philippe Ouédraogo, secrétaire général du PAI et vice-président du Collectif des organisations démocratiques de masses et de partis politiques, Tolé Sagnon, secrétaire général de la CGT-B, Jean-Claude Méda, président de l’association des journalistes du Burkina, et Henri Compaoré du MBDHP.

Dans la déclaration liminaire lue par Philippe Ouédraogo, il est rappelé que c’est le 19 juillet 2006 que le procureur général, Abdoulaye Barry, et le procureur du Faso près le Tribunal de grande instance de Ouaga, Adama Sagnon, ont annoncé que le juge Wenceslas Ilboudo venait de prendre une ordonnace de non-lieu pour l’adjudant-chef Marcel Kafando, unique inculpé dans l’assassinat du journaliste Norbert Zongo et de trois de ses compagnons.

C’est l’indignation totale du côté du Collectif, qui ne comprend pas que le juge Wenceslas Ilboudo ait attendu cinq années après l’inculpation de Marcel Kafando (2 février 2001), et "guettant la moindre occasion", pour saisir comme une bouée de sauvetage la dernière déclaration de Racine Yaméogo. Celui-là même qui, après un premier témoignage, est revenu sur ses dires, invoquant une erreur possible sur la date de sa rencontre avec Marcel Kafando. "Ce non-lieu traduit la volonté du pouvoir de la IVe république de se débarrasser, à moindre frais, d’un dossier fort encombrant pour lui, et de le classer sans suite !", indique-t-on, avant de rappeler que le Collectif contre l’impunité n’entend pas baisser la garde. Prenant la parole, Me Sankara s’est appesanti sur l’appel qui sera examiné par la Cour d’appel de Ouagadougou, le 16 août.

Membre du Collectif des avocats de Norbert Zongo, lui et les autres attendent "fermement" cette date. Car, en rejet, les choses, reconnaît-on, risquent de se compliquer davantage, pour une issue favorable de ce dossier, surtout si le dossier est renvoyé au parquet. "Seul le peuple burkinabè pourra interférer dans cette affaire.

Dans tous les cas, nous serons prêts pour le 16 août et on avisera ensuite", a-t-on relevé. Revenu de la France après quatre mois de soins, le président dudit Collectif, Halidou Ouedraogo, se porte mieux, selon Henri compaoré. Par la voix de ce dernier, il a transmis ses salutations à tous et promet de les retrouver dès que son état de santé le permettra.

Philippe BAMA

Le Pays

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