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Groupe parlementaire "Convention des Forces républicaines" : " La révision du code électoral, une nécessité de l’heure"

Publié le jeudi 18 mars 2004 à 11h09min

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Du 16 au 17 mars dernier, se sont tenues à Ouagadougou, les Journées parlementaires de la Convention des Forces républicaines (CFR). Autour du thème "Elections municipales, enjeux de la communalisation et de la relecture du Code électoral." Le président du groupe, le député Dicko Amadou Diemdioda et ses camardes ont apporté une contribution significative à un débat qui passionne actuellement l’opinion.

Dans son adresse lors de l’ouverture de ces journées parlementaires, le président Dicko a justifié le choix des thèmes en débat, par le fait que le groupe voulait jeter "un regard critique sur le Code électoral", son éventuelle révision et "l’organisation pratique des élections locales à venir". Etant entendu qu’un groupe de députés du CDP a déposé une proposition de loi visant à réviser le Code électoral, laquelle divise le landerneau politique, cet exercice intellectuel n’était pas inutile si tant est que selon le député Dicko, "les calculs électoraux nourrissent toutes les hypothèses au point d’aboutir à d’éventuels blocages". Alors qu’il importerait de "discuter, d’analyser, de proposer et d’agir conséquemment ; car, le Code électoral, comme tout texte, peut comporter des "lacunes".

Une attitude constructive

Cette démarche, la CFR l’a faite sienne, et au vu du rapport de synthèse ayant sanctionné ses travaux, on peut dire que la CFR a apporté un peu de terre à la construction nationale. Partant du fait que la révision du Code électoral avait été proposée par la CENI et la Chambre Constitutionnelle de l’ex-Cours suprême, pour éviter les "doublons". (CENI, ONEL) et mieux cerner la gestion du contentieux électoral, la CFR est parvenue à la conclusion qu’une relecture critique du Code électoral est une nécessité de l’heure. Le souci majeur étant de "créer des issues heureuses à nos préoccupations qui renforceront, sans aucun doute, notre jeune démocratie". Des experts ont été commis à cette tâche et, ils ont édifié les parlementaires sur "l’état de la mise en œuvre de la décentralisation" et sur la "communalisation rurale", sans oublier la relecture du Code électoral. Il est ressorti que celui-ci n’étant pas un document "figé," il peut être amendé dans le souci de renforcer la démocratie et partant, "la paix et la stabilité au Burkina Faso". Et, pour faire siennes toutes les préoccupations de l’heure, la CFR a condamné "énergiquement" la recrudescence du banditisme qui a fait des victimes au sein de la famille policière. La CFR appelle le gouvernement à prendre les "mesures idoines" en vue de circonscrire puis d’éradiquer le fléau. S’agissant de la Côte d’Ivoire, elle "exhorte l’ONU à s’impliquer davantage dans la résolution de cette crise afin d’éviter au peuple ivoirien et à la sous-région un nouveau chaos dont les conséquences seront incalculables. Un groupe parlementaire qui reste fidèle à son image donc, à savoir celui d’une force de propositions crédibles et constructives, sans acrimonie criticisme, ni griotisme contemplatif".

Signalons qu’à l’occasion de ces journées parlementaires, une déclaration de la CFD sur le débat qui agite le landerneau politique a été produite (lire par ailleurs).

Egalement, il a été révélé que la CFR s’est agrandie avec la venue en son sein des députés Bani Nazi et Bangou Gnenijia. "Nous sommes une force tranquille" dira donc à bon droit Amadou Dicko Diemdioda

Boubacar SY

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