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4 août : Un hommage à la Révolution

Publié le jeudi 3 août 2006 à 07h22min

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Le 4 août 1983, une bande de jeunes capitaines voltaïques prenait le pouvoir en Haute-Volta et y instaurait ce qu’on a appelé la Révolution d’août. Aujourd’hui, beaucoup d’eau a coulé sous les ponts et on ne parle de cette révolution qu’au passé.

Mais à chaque 4 août, des nostalgiques de cette période se souviennent de cette étape de l’histoire politique du pays et rendent hommage au capitaine Thomas, meneur de cette expérience brutalement arrêtée en octobre 1987. C’est le cas du parti sankariste Convergence de l’espoir, dont le président rend hommage, en cette veille d’anniversaire, à la Révolution d’août qu’il considère comme "le socle de la plupart des succès qui ont nourri les espoirs de bonheur de notre peuple".

Il y a 23 ans, un groupe de militaires et de civils, conscients et déterminés, décidaient de prendre le pouvoir dans notre pays et d’œuvrer dans le sens des intérêts du peuple. Quatre ans ont suffi pour changer le visage miséreux d’une Haute- Volta mendiante dont l’hymne proclamait la fierté.

La détermination de l’équipe dirigeante, appuyée par une dynamique collective exemplaire, a produit des résultats jamais égalés depuis lors. ¬

Ce sont ces succès qui effrayaient en son temps ceux qui voyaient en tout pouvoir politique une source d’enrichissement et de bien-être personnels. Nous pouvons dire que le Révolution du 4 août 1983 a été le socle de la plupart des succès qui ont nourri les espoirs de bonheur de notre peuple.

Des succès extraordinaires ont été enregistrés dans les domaines politique, économique, social, culturel, moral, etc.

Et pourtant, les dirigeants du pouvoir actuel noieront cette expérience originale dans le sang le 15 octobre 1987. Ils avaient justifié cette forfaiture en jugeant que la révolution que vivait notre peuple était trop molle et trop complaisante Qu’en est-il aujourd’hui ?

Nos dirigeants s’offrent des indemnités et nos députés - représentants de notre peuple souffrant - se gratifient d’avantages similaires pour ce qui n’est réellement qu’un service populaire. L’ambiance dominante est au clientélisme, au laxisme, à la gabegie, à la corruption. On n’est pas là pour servir mais pour se servir. Le mauvais exemple vient d’en haut.

Aujourd’hui, le monstre promène sa tête hideuse au-dessus du Burkina et mord tout ce qui ne lui ressemble pas. Plus le temps passe, plus il fait des petits qui envahissent tous les rouages de notre vie quotidienne. La seule issue, pensons-nous, c’est la lutte. Nous devons prendre conscience de la situation tragique dans laquelle nous sommes par la faute du pouvoir en place et par notre lâcheté. et nous décider à nous battre. Nous devons cultiver l’espoir :

- par un travail d’explication auprès de tous ceux qui ne savent pas ou ne comprennent pas ;

- par un effort continu pour illustrer les valeurs qui tirent le Burkinabè vers le haut et non celles qui le précipitent dans la fange.

Chacun de nous doit se convaincre que nous pouvons avoir un président proche des réalités de son peuple, un président modeste, à l’image du quotidien du Burkinabè, dont l’une des vertu est la simplicité. Un président qui ne fasse pas de l’appareil judiciaire un bouclier pour les assassins et autres criminels du même plumage.

Nous affirmons qu’il est possible de lutter efficacement contre la corruption, l’impunité, l’injustice, la gabegie, le laxisme, les crimes économiques et autres plaies de notre société.

Nous sommes convaincus que nous pouvons améliorer la santé, l’éducation, le logement, la sécurité des Burkinabè, si nous travaillons à mériter leur confiance. Cela a été possible sous la Révolution parce que la confiance régnait, malgré les erreurs et les fautes.

En ce jour anniversaire, nous voulons inviter le peuple burkinabè à se joindre à nous pour saluer cette grande œuvre qu’a été la Révolution d’août 1983. Pour rendre hommage à son premier responsable, le capitaine Thomas Sankara, et à ses compagnons, notamment tous ceux qui ont payé de leur vie leur fidélité aux nobles idéaux qu’ils ont tout fait pour incarner.

Hommage soit à toutes les victimes des régimes anti-populaires en Afrique et dans le monde !

Cultivons l’espoir.

Pour le Secrétaire exécutif

Le président,
Jean-Hubert Bazié

Le Pays

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