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Affaire Norbert Zongo : Naon auditionné à trois reprises

Publié le mercredi 2 août 2006 à 08h12min

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Avec le dossier Norbert Zongo, les médias burkinabè ont joué leur partition : « Fausses révélations », « mensonges » « demi-vérités », « citations inventées », « interviews salon » sont le lot de certains médias. Tous prétendent rechercher la vérité sur l’assassinat de notre confrère Norbert Zongo, tout en gardant le silence sur leurs « sources ».

Devant le juge d’instruction, ils ont prêté serment, ils ont juré « de dire la vérité, rien que la vérité ». Ils, ce sont les « témoins », ils, ce sont aussi les journalistes, qui par leurs articles et autres révélations ont pu orienter ou influencer l’enquête de la Commission d’Enquête Indépendante (CEI) ou des écrits nouveaux sur l’affaire Norbert Zongo qui méritent qu’ils soient entendus par le juge d’instruction.

Certains journaux paraissant avec des titres si commerciaux que le contenu ne confirme pas souvent. Or, pour un dossier aussi délicat que celui de l’assassinat de Norbert Zongo, personne ne doit se donner la possibilité d’écrire à la légère.

Certes, il sera difficile de mettre en doute leur bonne foi mais il est tout à fait aussi difficile de croire à tout ce qu’ils écrivent. Se sont-ils laissés manipuler, même face aux évidences ? Si certains articles sont tombés dans le sensationnel pour émouvoir et choquer la conscience nationale, l’objectif est atteint.

Mais cette stratégie ne pouvait durer et prospérer. Car l’objectif principal devait être la recherche de la vérité. Prendre de la distance devant une tragédie aussi cruelle devait être la première recommandation que tout journaliste devrait s’imposer face aux flots d’informations, car il était et est toujours difficile de faire la part des choses entre le vrai et le faux. Cela n’a pas toujours été le cas. Et ce qui devait arriver, arriva.

Naon entendu à trois reprises

Il n’est pas étonnant qu’après l’ordonnance de « non-lieu » au bénéfice de Marcel Kafando, dans l’affaire Norbert Zongo, de voir la scène politique et les médias entrer dans une transe. Et comme pour le rapport de la CEI, ce sont les médias qui sont passés les premiers à l’attaque.

Certes, on ne peut en vouloir à ces hommes de la plume qui non seulement font leur « boulot », mieux agissent et écrivent aussi par solidarité. Norbert Zongo était avant tout un confrère. Mais ce que certains oublient est que Norbert Zongo refusait l’injustice et les condamnations rapides.

S’il y a une attitude professionnelle et humaine de l’illustre disparu que nous devons respecter et honorer, c’est son respect, voire son engagement pour la vérité et la justice. C’est pourquoi, il est difficile et inadmissible de comprendre certains confrères.

Pour s’attaquer au « non-lieu », il faut d’abord diaboliser le juge Wenceslas Ilboudo. Il faut démontrer qu’il n’a rien fait, qu’il n’a pas voulu rechercher la vérité. Et pour cela, la ligne rouge est vite franchie. Lièrmé Somé, (DP) de l’Indépendant lève le lièvre qui n’aura pas le temps de courir, car rattrapé par les faits.

En effet, dans l’Observateur Paalga n°6687 du lundi 24 juillet 2006 en p.6, le Directeur de publication de « l’Indépendant » Lièrmé Somé assène ses « vérités » : Je me dis que le juge Wenceslas avait encore des éléments pour maintenir l’inculpation de Marcel... Il semble qu’après, il ait voulu entendre Naon et que ce dernier ait refusé. Mais pourquoi Naon a-t-il refusé ? Le juge n’a pas cherché à comprendre cela. Il faut dire que Naon a refusé parce qu’il a subi de fortes pressions et ce, jusqu’à présent... ».

Tout lecteur qui tombe sur cet extrait est confondu, et pourrait croire à un laxisme du juge. La « vraie » vérité est autre et donne la preuve que Babou Naon a bel et bien été entendu par le juge d’instruction non pas une fois mais à trois reprises. Les trois auditions ont porté sur des révélations au sujet de l’affaire Norbert Zongo que lui attribue un périodique de la place « L’Evénement » pour ne pas le citer à travers un article intitulé : Naon, le sergent qui menace la République » dans son numéro 32 du 25 novembre 2003. La première audition a eu lieu le 19 décembre 2003, la deuxième, le 26 décembre 2003 et la troisième, le 23 avril 2004. Vous constaterez que le juge Wenceslas Ilboudo n’a pas attendu longtemps pour auditionner le sergent Babou Naon.

Sur le contenu des auditions de « Naon, le sergent qui menace la République », il n’y a rien de menaçant pour la République. Lors de sa première audition, à la question du juge de savoir si le contenu de l’article, pour ce qui concerne l’affaire Norbert Zongo vient de l’intéressé, il répond : « Je n’ai rien à dire concernant cet article. Ce n’est pas ma priorité ». A savoir quelle est sa réaction après la lecture de l’article, il affirme : « Je n’ai rien de particulier à dire ». Connaissez-vous Newton Amed Barry, l’auteur de l’article : « Je ne le connais pas. Je ne l’ai jamais rencontré ».

Etant resté sur sa soif, lors de cette première audition, le juge n’abdique pas, il fera revenir Babou Naon pour une seconde fois, une semaine après. Et le juge passe à l’offensive : « Selon l’article du journal précité, vous auriez laissé entendre que les assassins de Norbert Zongo et de ses compagnons étaient des éléments du régiment de la sécurité présidentielle. Pouvez-vous nous confirmer cela ? Naon décline toute responsabilité : « Je n’ai rien à dire concernant cette affaire. C’est le journal qui l’a écrit. Je ne répondrai plus aux questions que vous poserez ».

Et comme il l’a préconisé, Naon ne répondra plus aux autres questions. Le juge Wenceslas Ilboudo ne se dégonfle pas. Naon sera entendu pour une troisième fois. A cette audition, l’homme est plus coopératif. « Que savez-vous sur l’assassinat de Norbert Zongo et de ses compagnons ? ». Réponse de Babou Naon : « Une Commission d’enquête indépendante avait été créée pour cela, il convient de se référer à ses travaux ». « Avez-vous parlé de ce crime à François Compaoré ? ». L’intéressé est précis : « Oui, après le crime, j’étais allé voir François Compaoré pour lui dire que si les auteurs faisaient partie de la sécurité présidentielle, ils n’avaient pas rendu service ni au président ni à son entourage dont lui-même. Cette conversation a eu lieu à son bureau, le 15 janvier 1999 ».

Naon n’a jamais soutenu que les auteurs de l’assassinat étaient du RSP, mais si, (le conditionnel) les assassins y étaient, ils n’auraient pas rendu service ni au Président ni à François Compaoré. Mais que n’a-t-on pas dit à propos de cette prétendue rencontre entre François Compaoré et Babou Naon. Qu’écrit Newton Amed Barry à ce sujet : « Le deuxième aspect qui devrait rejaillir sur l’instruction du dossier Norbert Zongo, c’est l’expérience personnelle de Babou Naon dans cette affaire. A priori, il n’a pas eu connaissance du projet d’élimination de Norbert Zongo, mais il l’a su plus tard. De retour d’une mission de Khartoum avec le Président du Faso, il apprend très vite, que l’assassinat a été perpétré par les éléments du RSP (Cf. « Naon, le sergent qui menace la République », in l’Evénement n° 32 du 25 novembre 2003). Naon est furieux, parce qu’il croit que ce n’était pas nécessaire. Il profite d’une visite du frère cadet du chef de l’Etat à Ziniaré, dans la résidence du président du Faso, pour lui en parler. C’est vraissemblement l’erreur qu’il ne fallait pas commettre ».

Il y a déjà une incohérence sur le lieu de la rencontre entre « son bureau » (celui de François Compaoré) pour Babou Naon, sis au Conseil de l’Entente et pour le journal : « La résidence de Ziniaré ». Ce qui est plus grave, c’est que Babou Naon, à la question de savoir s’il connaît Newton Amed Barry, répond par la négative : « Je le ne connais pas. Je ne l’ai jamais rencontré ». Comment donc, le journaliste a-t-il recueilli les propos attribués à Babou Naon : « Si je dois aller en prison, beaucoup vont me rejoindre ».

Pour en savoir plus, après les trois auditions de Babou Naon, le juge d’instruction Wenceslas Ilboudo a auditionné notre confrère Newton Amed Barry. A savoir s’il a rencontré le sergent Naon, il répond : « Nous n’avons jamais rencontré le sergent Babou Naon, les phrases de l’article de presse mises entre guillemets nous ont été rapportées par trois (3) personnes crédibles au moins ». Lorsque le juge cherche à connaître les identités de ces « personnes crédibles », notre confrère refuse : « Je ne suis pas en mesure de vous donner les sources d’informations sinon je démissionnerai de mon métier ».

Nous ne voulons point juger notre confrère, pour la manière avec laquelle il a traité son article. Les férus de la déontologie s’en chargeront. Seulement, une seule chose nous interpelle. Comment Newton Amed Barry peut-il taire ses sources, ses « personnes crédibles » alors qu’elles peuvent peut-être nous conduire à la vérité ? Il s’agit de mort d’hommes, de l’assassinat de Norbert Zongo et aucune rétention de l’information ne peut-être tolérée et acceptée. Pourquoi et dans quel but prête-t-il des propos à quelqu’un qu’il n’a pas rencontré ?

Quant à savoir si « ces informateurs accepteraient de témoigner devant la justice », comme le suspecte Newton Ahmed Barry, là, n’est pas la question. S’ils sont connus, la justice se chargera du reste.

Si notre confrère veut bien faire rebondir le dossier Norbert Zongo, qu’il parle, car pour l’heure la République est sereine, malgré le regard menaçant du sergent Babou Naon et ses auditions qui n’apportent rien de nouveau et n’accablent personne. Et chose curieuse, le sergent est en prison et personne ne l’a rejoint, sauf ses coauteurs (Abdoulaye Konfé et Souleymane Zalla) du putsch manqué du 6 octobre 2003. Il y a des coïncidences qui troublent.

D’autres journalistes ont été entendus dans l’affaire Norbert Zongo par le juge Wenceslas Ilboudo (Dieudonné Somé alias Liermé Somé, Germain Bitiou Nama...). En résumé, aucun n’a pu apporter la preuve de ses « révélations » et « accusations ». Tous se terrent derrière la protection de leurs sources. Norbert Zongo de l’Au-delà saura apprécier.

Le cas Racine Yaméogo

Jean Racine Yaméogo est l’homme par qui l’adjudant Marcel Kafando a été inculpé. C’est aussi par lui qu’il a été disculpé. Et depuis le « non-lieu » du 18 juillet 2006, l’homme a volé la vedette et est au centre de l’actualité nationale. En vérité, Jean Racine Yaméogo est le témoin vivant de l’échec de la CEI. Pourquoi et comment, cette Commission, a-t-elle pu boucler son enquête que sur la parole d’un seul témoin ? Or, elle avait déjà des éléments, par le comportement de l’intéressé pour ne pas se fier à son témoignage.

Et c’est « l’Evénement » qui donne sans le vouloir la réponse : « C’est vrai qu’à la première audition devant la CEI, il avait confirmé l’alibi de Marcel Kafando, mais quelques jours après, il était revenu devant les mêmes membres de la Commission pour se dédire et expliquer dans quelles conditions il avait été obligé de faire ses déclarations... » (in l’Evénement n° 96 du 25 juillet 2006, p.8). Toute la fiabilité du témoin part de ce premier acte.

Aujourd’hui, après qu’il s’est rétracté pour la troisième fois, cela est vécu comme un scandale. On cherche à savoir s’il n’a pas été corrompu, ou s’il n’a pas subi des pressions. D’autres vont jusqu’à soutenir qu’il aurait perdu son emploi à cause de son témoignage contre Marcel Kafando. Notre rôle à nous hommes et femmes de médias, c’est de donner l’information juste et faire la lumière sans parti pris.

En réalité, Jean Racine Yaméogo n’est pas à sa première volte-face. D’abord, il confirme l’alibi de l’adjudant Marcel Kafando devant la CEI. Croyez-vous vraiment que Marcel Kafando peut demander au « neveu » de la victime, qui est son « oncle maternel », de le protéger ?

Si cela est possible, alors Jean Racine Yaméogo ne mérite même pas d’être pris en considération. Alors, pourquoi est-il revenu sur sa première déclaration qui blanchissait son « ami » ? Si la pression pouvait faire en sorte qu’il revienne sur sa déposition première, qui donc a pu faire pression en ce moment sur lui ? A qui profitait une accusation contre Marcel Kafando ? La CEI, la famille, des politiques ou la société civile ?

Si certains soutiennent aujourd’hui que Jean Racine Yaméogo a subi des pressions ou a été corrompu pour revenir sur son témoignage, c’est qu’ils avalisent du coup la thèse selon laquelle, si Jean Racine Yaméogo est revenu sur ses premières déclarations, c’est qu’il y a eu pression sur sa personne ou corruption. Dans cette histoire, il y a un antécédent que personne n’a le droit d’ignorer dans la recherche de la vérité. Quant à son emploi, il l’a perdu bien avant l’assassinat de Norbert Zongo. Faisons donc attention pour que la recherche de la vérité ne nous aveugle pas !

La CEI disqualifiée

Ce ne sont ni Jean Racine Yaméogo, ni la justice burkinabè qui ont fait le sale boulot mais bien la CEI. Que vaut l’enquête de cette Commission quand il suffit d’un « oui » ou d’un « non » pour la rendre inopérante ?

C’est qu’au lieu de rechercher les preuves irréfutables de l’assassinat de Norbert Zongo, elle a choisi la solution la plus simple. Celle de trouver des « coupables parfaits ». A la fin, elle a des « suspects sérieux » et pas de preuves sérieuses. Or, dans une enquête, ce n’est pas l’auteur d’un crime qui est difficile à trouver, mais la preuve matérielle, la matérialité de la preuve.

L’autre échec de la CEI, se situe dans ses méthodes pour la recherche de la vérité. Rien qu’à lire la détresse de ce témoin, l’on est révolté. Toute chose que le réquisitoire définitif de non-lieu relève : « Attendu que le témoin Abou Nama, cultivateur demeurant à Sapouy déclare qu’il avait remarqué un véhicule qui brûlait et une personne était couchée sur le sol à côté ;
qu’un jour, il avait reçu la visite du sieur Germain Nama avec deux blancs ;
que les jours suivants, la Commission d’enquête indépendante est arrivée et lui ont posé les mêmes questions, à savoir s’il n’avait pas entendu le crépitement des armes ; Que la Commission voulait qu’il confirme que c’étaient des armes à feu ;
Qu’en ayant fait savoir à cette structure qu’il n’avait pas été témoin oculaire pour faire des affirmations, des éléments de la Commission d’enquête l’ont pris dans un véhicule pour rentrer dans la brousse et qu’il a été l’objet de menaces de leur part ;
qu’ils étaient au nombre de quatre et qu’y étant, ils l’ont déshabillé et ont recouvert sa tête avec sa chemise en lui disant de dire la vérité s’il ne voulait pas terminer de la même manière que ceux qui ont été brûlés et que l’un des éléments a braqué le pistolet à sa tempe et qu’un autre l’avait giflé mais qu’il avait été constant dans ses propos ».

Tout le monde le sait. Norbert Zongo, refusait la torture sur toutes ses formes. Quelle honte de savoir que dans la recherche de la vérité sur son assassinat, des enquêteurs usent de la torture et de la violence !

Enfin, ce sont les médias, défenseurs du rapport de la CEI, qui donnent le coup de semonce définitif aux travaux de la Commission d’enquête indépendante. La CEI n’a pas jugé nécessaire de retenir la piste de Kaya, l’hypothèse de l’empoisonnement.

Elle considère que c’est un « incident qui s’est déroulé le 8 novembre 1998 dans la ville de Kaya » (in Rapport de la CEI, p.26). Et pour clore sur cette hypothèse non retenue, la CEI constate : « S’il est impossible de dire aujourd’hui, faute d’analyses médicales poussées à ce moment, qu’il s’est agi ou non d’un empoisonnement, cet épisode a contribué à alourdir l’atmosphère autour du directeur de l’Indépendant » (in Rapport de la CEI, p.26). Conclusion, hypothèse classée.

Toute chose que « l’Indépendant » n’entendait pas de cette oreille et va vouloir investiguer sur cette piste de Kaya. Six ans après le drame de Sapouy, dans son numéro spécial n° 588 du 14 décembre 2004, le journal revient sur la tentative d’empoisonnement. Et le juge Wenceslas Ilboudo dans sa recherche de la vérité va auditionner Dieudonné Somé alias Liermé Somé qui a sorti du tiroir la piste de Kaya que la CEI n’a pas retenue.

Morceaux choisis de l’audition : « Je confirme les informations contenues dans l’article sur la tentative d’empoisonnement. En effet, j’ai des informations faisant état de ce que le regretté Edmond Koama fréquentait les féticheurs de la région. Sur insistance de Edmond Koama, l’un des féticheurs en l’occurrence un vieux serait venu à Ouagadougou pour rencontrer François Compaoré. Lors de cette audience, et sur recommandation de Koama, le féticheur aurait laissé entendre à François Compaoré que Norbert constituait un danger pour le régime.
C’est le même féticheur qui aurait remis le poison ».

Mais, lorsque le juge d’instruction cherche à identifier le féticheur en question et le lieu où le poison a été remis, le journaliste se rebiffe : « Je n’ai pas cherché à identifier le féticheur en question. Je n’ai ni son identité, ni son adresse. J’ignore le lieu ou le poison a été remis ».

Sur ses sources, Liermé Somé évoque : « Pour nous journalistes, les sources sont sacrées et nous n’avions pas l’habitude de les révéler. Je pourrai continuer à m’entretenir avec elles pour les persuader de témoigner si l’enquête ou le procès s’acheminait vers la recherche de la vérité ».

Devant cette obstruction, le juge fait remarquer au témoin : « La non révélation des sources ne saurait prévaloir devant l’institution judiciaire. Il est important pour le juge d’instruction que je suis d’aller au-delà de l’article du journal pour savoir qui détient les informations ainsi que leurs preuves en vue de préparer ou de faciliter le procès à venir. De ce fait, il est donc important que je sache qui sont les sources ».

Malgré cette remarque, le journaliste restera sur sa position : « Je ne peux pas citer des noms ». Avec toutes ces auditions, qui peut oser dire que le juge Wenceslas Ilboudo ne s’est pas mouillé la toge. Les médias doivent contribuer à la manifestation de la vérité sur le drame de Sapouy.

Et deux journaux notamment « l’Indépendant » et « l’Evénement » peuvent donner des éléments nouveaux, à même de faire rebondir le dossier Norbert Zongo. Qu’ils persuadent leurs informateurs à venir témoigner, car ils sont les seuls à fournir certaines révélations nouvelles que le juge d’instruction n’a pas pu vérifier par leur silence. Ainsi, ils auront fait œuvre utile pour toute la nation. Certes, les sources du journaliste sont « sacrées » mais la vie humaine n’est-elle pas plus sacrée ?

Par Michel OUEDRAOGO

Sidwaya

P.-S.

Lire le dossier :
Affaire Norbert Zongo

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