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Dossier Norbert Zongo : Des manifestants disent non au non-lieu

Publié le mardi 1er août 2006 à 07h43min

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La coordination du comité de résistance du dossier Norbet Zongo, composée de mouvements et partis politiques, a organisé hier dimanche 30 juillet à Koudougou, une marche suivie d’un meeting pour protester contre le non-lieu accordé à Marcel Kafando, seul inculpé dans l’assassinat du journaliste Norbert Zongo et de ses compagnons.

L’ordonnance de non-lieu octroyée à Marcel Kafando, l’ex-patron de la sécurité présidentielle, est perçue par les initiateurs de la manifestation comme une injure à la population de Koudougou qui n’a que trop souffert de l’assassinat de son fils, Norbert Zongo. C’est ce qui justifie, selon eux l’organisation de la marche-meeting, pour que justice soit effectivement rendue à Norbert Zongo et à ses compagnons assassinés le 13 décembre 1998.

La coordination du comité de résistance, composée entre autres de l’Union national pour la démocratie et le développement (UNDD), du Parti pour la démocratie et le progrès/Parti socialiste (PDP/PS), du Front des démocrates socialistes (FDS), du Front des forces sociales (FFS), de la Ligue africaine pour la transparence démocratique, du Cercle Hermann Yaméogo, de l’Union nationale pour la renaissance/Mouvement sankariste (UNIR/MS) étaient tous représentés à la marche.

Une marche qui a pris son envol à la place du Théâtre populaire de Koudougou pour aboutir au haut-commissariat du Boulkiemdé où une lettre ouverte destinée au président du Faso, Blaise Compaoré, a été remise à l’autorité provinciale représentée par son secrétaire général. Dans leur lettre, les organisateurs estiment que trop c’est trop, car il y a eu des assassinats, sans que la justice burkinabè ne trouve aucun coupable. Le non-lieu accordé à l’adjudant-chef Marcel Kafando, selon le contenu de la lettre, vient rappeler à tous les Burkinabè et au reste du monde que le Burkina Faso reste ce pays où les crimes parfaits sont courants et dont on ne retrouve jamais les auteurs.

La marche-meeting de Koudougou, qui est la première suite au non-lieu, annonce d’autres manifestations jusqu’à ce que justice soit rendue aux victimes.

Après la remise de la lettre ouverte à M. Mahamad Michara, secrétaire général de la province du Boulkiemdé, représentant son haut-commissaire, les marcheurs se sont retouvés à nouveau à la place du Théâtre populaire pour le meeting. Les différents représentants ont, tour à tour, pris la parole pour dénoncer ce qu’ils ont qualifié de dérives graves du pouvoir de Blaise Compaoré.

On retiendra au passage la déclaration de M. Christian Koné du Groupe d’initiative de l’opposition qui, après avoir justifié le sens et les raisons de la participation du Groupe d’initiative de l’opposition à la marche de Koudougou, a demandé purement et simplent la démission du président Compaoré du pouvoir. En revanche, Me Hermann Yaméogo, qui a pris part de bout en bout aux manifestations, n’a fait la moindre déclaration. Avant de se séparer, les organisateurs ont souligné avec force que la marche-meeting du dimanche 30 juillet n’est que le début d’une lutte qui se veut longue si nécessire, au cas où rien n’est fait pour remettre le dossier Norbert Zongo sur la table de justice.

Rendez-vous a donc été pris pour les jours à venir pour d’autres manifestations.

François KABORE
AIB/Koudouou

Sidwaya

P.-S.

Lire le dossier :
Affaire Norbert Zongo

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