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Affaire Norbert Zongo : Des partis sankaristes demandent à Blaise Compaoré et à son clan de démissionner

Publié le vendredi 28 juillet 2006 à 08h02min

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Suite au non-lieu dans l’affaire Norbert Zongo, la CPS (Convention panafricaine sankariste) de Nongma Ernest Ouédraogo, le FDS (Front démocratique sankariste) de Fidèle Kientèga, le FFS (Front des Forces sociales) de Norbert Tiendrébéogo et l’UNIR/MS (Union pour la renaissance /Mouvement sankariste) de Me Bénéwendé Sankara, à travers la déclaration ci-après, demandent à Blaise Compaoré et à son clan de libérer le Burkina Faso tout entier ; un grand service qu’ils rendraient au Peuple s’il leur restait un minimum de patriotisme et d’amour pour celui-ci.

La rage déferlante et la capacité des sombres acteurs du 15 octobre 1987 viennent de rattraper le peuple burkinabè. Enhardis par l’impunité, la terreur et la pourriture érigées en système de gouvernement, encouragés par la parodie de Journée nationale de pardon organisée contre vents et marées, ils viennent d’insulter et de meurtrir une énième fois le Peuple digne du Burkina Faso en refusant que justice lui soit rendue.

En effet, au moment où tout le monde attend des gestes d’ouverture et d’apaisement, le pouvoir de la IVe République pousse le bouchon trop loin et rappelle à l’opinion nationale et internationale que ses implications dans les sales dossiers au plan national, sous-régional n’ont pas été "volées" et qu’il n’a pas changé d’un iota quant à sa nature antidémocratique et criminelle. Ignore-t-il seulement qu’il place ainsi son peuple, à son corps défendant, sur une pente dont il ne redescendra pas intact ?

Dans l’affaire Thomas Sankara, monsieur Blaise Compaoré et son clan tentent de berner le peuple et de se moquer de la communauté internationale en interprétant l’arrêt de la Commission des Droits de l’homme de l’ONU comme étant une invite à un règlement non contentieux et à la réparation matérielle des tueries du 15 octobre 1987.

Dans l’affaire Norbert Zongo, les corps calcinés de décembre 98 à Sapouy n’ont pas trouvé preneur. Blaise Compaoré nous montre qu’il est un monarque au pouvoir absolu et, en tant que tel, n’a que faire de la soif de justice éloquemment exprimée par son peuple. Il nous montre que tant qu’il sera au pouvoir, personne ne pourra toucher à un seul cheveu d’un seul membre de sa famille ou de son clan, fût-il un bandit de grand chemin et/ou un criminel de renommée internationale.

Face à un tel mépris vis-à-vis de son peuple et vis-à-vis des leçons du passé, face à l’insulte la plus abjecte que notre peuple ait jamais essuyée, le silence et l’inaction de notre part équivaudraient à notre complicité dans la destruction de ce qui reste de plus cher à notre peuple, à savoir sa dignité, sa bravoure et l’honneur dont il a fait montre au cours de l’histoire.

Pour le moment, nous dénonçons avec la dernière énergie les errements et le cynisme étalés dans le traitement des dossiers pendants. Nous condamnons toutes les situations troubles créées pour empêcher la vérité de faire jour.

Pour nous, il n’y a pas de doute : Blaise Compaoré et son clan sont les principaux responsables des assassinats du Président Thomas Sankara, de Norbert Zongo et de tous ceux qui ont disparu parce qu’ils ne partageaient pas la vision aventuriste et criminelle des géniteurs du front "populaire". Blaise Compaoré et son clan sont la source des malheurs que notre Peuple connaît depuis maintenant une vingtaine d’années.

Aujourd’hui, nous disons, s’il reste à Blaise Compaoré et à son clan un minimum de patriotisme et d’amour pour le Peuple, qu’ils rendent ce grand service que celui-ci attend d’eux en reconnaissant qu’ils ont failli et, par conséquent, qu’ils libèrent Koulouba, Ouaga 2000 et partant, le Burkina Faso tout entier. Au soir d’une telle décision, nous leur serons reconnaissants, le Peuple leur sera reconnaissant. Le reste sera sans importance.

Quant au Peuple lui-même et pour paraphraser un grand homme d’Etat africain, qu’il sache que tout Peuple irresponsable devant son destin et sa survie ne peut prétendre à l’indépendance et à la souveraineté. Or, un Peuple qui ne jouit pas d’une souveraineté absolue et d’une indépendance totale ne saurait parler de dignité et de développement économique. C’est pourquoi, il est plus que jamais temps que les Burkinabè prennent conscience de leurs capacités infinies pour mettre fin à leurs souffrances. Gloire Eternelle au Peuple ! La Patrie ou la Mort, Nous Vaincrons !

Fait à Ouagadougou, le 26 juillet 2006

Ont signé :

Convention panafricaine sankariste : P.O. Jonas Sawadogo

Nongma Ernest Ouédraogo

Front des forces sociales : Norbert Tiendrébéogo

Front démocratique sankariste : Meng-Néré Fidèle Kientega

Union pour la Renaissance/Mouvement sankariste : Me Bénéwendé S. Sankara

NB : Le titre est de la Rédaction

Observateur Paalga

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