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Côte d’Ivoire : Des « patriotes » pour brûler la patrie ivoirienne

Publié le jeudi 27 juillet 2006 à 08h31min

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Les « patriotes » de Blé GOUDE font la loi à Abidjan. De Linas Marcoussis en passant par Pretoria, Accra I, Accra II, Accra III, la situation ivoirienne se présente comme suit, 1 (un) pas en avant , 3 (trois) pas en arrière et pour cause, certains faucons du régime GBAGBO sont incontrôlables et font la loi selon leur convenance.

Vivant une situation de partition de fait depuis le 29 septembre 2002, le territoire ivoirien est au Nord occupé par les « rebelles » devenus Forces nouvelles (FN) et le Sud demeure sous administration « régulière » avec les forces armées restées loyales au président GBAGBO. De processus de paix en processus de paix, la situation reste toujours la même si elle n’est pas en train de s’empirer. Les protagonistes de la crise entretiennent expressément cette situation au grand dam de la population.

Ainsi, avec la nomination de Charles Konan BANI comme Premier ministre et la création du Groupe de Travail International (GTI) depuis le 6 octobre 2005, des résolutions ont été prises notamment le désarmement des forces belligérantes, l’unification du territoire, l’identification des populations par l’organisation des audiences foraines pour enfin enclencher le processus électoral fixé au 31 octobre 2006.

Ces audiences foraines sont des assemblées locales tenues sur toute l’étendue du territoire afin d’identifier la population à la base pour l’octroi des certificats de nationalité afin de pouvoir établir les listes électorales.

Dès l’annonce du début du processus, Laurent GBAGBO et ses faucons pillards et oppresseurs, les « patriotes », ont dressé des barricades à travers toute la ville d’Abidjan en accusant ces assemblées locales d’être une manne commerciale pour vendre la nationalité ivoirienne aux étrangers bloquant malheureusement une fois de plus un espoir pour la Paix.

A y voir de près, nous constatons pratiquement que c’est le Front Populaire Ivoirien (FPI) seul qui dénonce ces opérations d’identification. Et Pourquoi ? Laurent BGAGBO et ses partisans sont inquiets de l’issue de ces opérations et les résultats qui à tout point de vue leur seront fatales. Alors, ils usent de tous les moyens pour boycotter ce processus chose incontournable pour les élections à venir même s’il est pratiquement impossible de respecter le calendrier du 31 octobre 2006.

Cette situation de blocage est entretenue par GBAGBO et ses partisans pour gagner du temps afin de rouler dans la farine une fois de plus son courageux Premier ministre Charles Konan BANI. Ses lieutenants dont le sinistre Blé GOUDE sont des obstacles dressés sur le chemin de la réconciliation et de la paix dans ce pays longtemps meurtri. De tels rapaces n’ont aucun intérêt à ce que la paix revienne en Côte d’Ivoire car ils vont devoir répondre devant l’histoire au nom de tous les crimes commis, (sang, économiques, etc.).

Aussi, sont-ils prêts une fois encore à semer la terreur au sein de la population car refuser les audiences foraines, c’est refuser les élections, c’est ne pas reconnaître le droit politique des autres. C’est refuser la démocratie, c’est refuser l’unification du territoire et le développement, c’est refuser la paix et entretenir la haine et la xénophobie. Alors retour à la case départ, cette situation-là même qui a entraîné cette rébellion !

C’est dire que la prise en otage des Ivoiriens par GBAGBO et se affidés n’a que trop duré et si des mesures radicales ne sont pas prises par la communauté internationale, il y a à craindre de nouveau l’embrasement. Le ras-le-bol du peuple peut être très fatal et les prétendus « patriotes » de GBAGBO le sauront à leur dépens.

Par Issoufou Maïga (stagiaire)

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