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Affaire Norbert Zongo : La partie civile se prononce

Publié le jeudi 27 juillet 2006 à 08h24min

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Suite au non-lieu prononcé en faveur de Marcel KAFANDO dans l’affaire Norbert ZONGO, le collectif des avocats de la partie civile, conduit par M. Bénéwendé S. SANKARA a organisé le vendredi 21 juillet dernier une conférence de presse au centre de presse Norbert ZONGO.

Comme il fallait s’y attendre, les avocats de la partie civile ne sont pas passés par quatre chemins pour ouvrir un tir groupé sur la justice et singulièrement sur le procureur du Faso, Adama SAGNON, le procureur général, Abdoulaye BARRY et le juge d’instruction, Wenceslas ILBOUDO. Leur forfaiture, avoir décidé du non-lieu pour Marcel KAFANDO suite au revirement du seul témoin à charge, Racine YAMEOGO, le 31 mai dernier.

Dans ladite déposition, l’intéressé s’était rétracté, doutant de la rectitude de la deuxième version du programme du 13 décembre 1998. Pour les avocats de la partie civile, la déposition de M. Racine YAMEOGO dans laquelle il mentionnait qu’il ne "veut pas insister pour faire inculper à tort un compagnon d’arme", a suffi au juge d’instruction et au procureur du Faso pour "clôturer le dossier et faire jouer au procureur général, M. Abdoulaye BARRY, le beau rôle de celui qui sait ballotter l’opinion". Pour Me SANKARA et ses confrères "... le juge d’instruction n’est pas tenu de se conformer au réquisitoire définitif de non-lieu pris le 13 juillet par le procureur du Faso...".

Dans tous les cas, face à ce qu’ils ont appelé une "gestion scabreuse" de l’affaire Norbert ZONGO, les avocats de la partie civile ont fait appel. Ils entendent prospecter toutes les voies de droit possibles. "... Pour notre part, en notre qualité d’avocats de la partie civile, nous tenons à réaffirmer que toutes les voies de droit seront prospectées pour empêcher une seconde mort de Norbert ZONGO" a déclaré Me Bénéwendé S. SANKARA qui avait à ses côtés ses confrères Oumarou OUEDRAOGO, Prosper FARAMA et Me YAMBA.

Une attitude louable mais dont il faut craindre qu’elle ne soit que de façade. En effet tout indique qu’ils n’ont pas opté de guerroyer dans le sens du droit mais de continuer à surfer sur la rhétorique politicienne. Notons toutefois qu’ils ont invité les Burkinabè à tout mettre en œuvre pour que justice soit rendue à Norbert ZONGO. Si seulement ils pouvaient donner le bon exemple !.

Par Lavoisier

L’Opinion

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