Bourzanga était en fête le 17 juin 2006 à l’occasion de l’installation de son nouveau maire en la personne de M. Mahamadi Badini, intendant du palais présidentiel. Plus de trois mille personnes ont pris d’assaut le centre social qui a accueilli la cérémonie. Parmi elles, de hautes personnalités. On peut citer entre autres l’ancien président Jean Baptiste Ouédraogo, l’ancien ministre Laya Sawadogo, le directeur de cabinet et le secrétaire général de la présidence du Faso, de nombreux députés avec à leur tête Viviane Compaoré, le préfet de la localité, le nouveau maire de Titao M. Boukary Jacques Niampa et d’importantes autorités coutumières. C’est donc au milieu d’une foule immense que le nouveau bourgmestre a fait son apparition dans son écharpe de maire autour de 10h pour le début de la cérémonie.

Le nouveau maire qui a refusé que son discours soit traduit en langue nationale par quelqu’un d’autre pour éviter qu’on ne dise ce qu’il n’a pas dit, s’est adressé sans détour aux populations en français et en mooré. Il les a remerciées pour la confiance placée en lui et rassurées qu’il est le maire de tous sans aucune discrimination. Son premier appel a été celui à l’union et au travail. « finie la recréation, place aux trompettes chargées de l’appel à l’union, à l’entente, au travail, à la responsabilité et à la recherche des moyens nécessaires à la réalisation des projets pour le bien-être des Bourzangais et Bourzangaises », a dit M. Badini.

En bon militaire (c’est un lieutenant de l’armée) le nouveau maire a mis en garde ceux qui seraient tentés « d’utiliser sa bouche pour manger leur piment ». Une manière de prévenir les menteurs, les dealers et autres escrocs qui souvent ne se gênent pas d’utiliser les noms des autorités élues ou nommées pour tromper les pauvres citoyens. Ils s’est dit prêt à recevoir tout citoyen sans protocole pour parler des actions de développement.

Chose rare, il a dit à la population de ne pas se gêner pour attirer son attention sur tout dérapage qu’elle viendrait à constater dans l’exercice de ses fonctions. Car, comme tout être humain, il a ses qualités et ses défauts. A ses collègues conseillers il a dit ceci : « gardez en mémoire que nous avons été proposés et élus de par la confiance placée en nous. Sachons la mériter pour ne pas la perdre. Car nous ne devons être autre chose que les serviteurs de la population ».

Bien que située à la porte du désert, la commune de Bourzanga renferme d’énormes potentialités agro-sylvo-pastorales : On peut citer en exemple la présence du lac, la nature propice à l’élevage, l’artisanat varié etc.. C’est pourquoi il a l’ancé un appel aux partenaires pour appuyer davantage les actions de développement. Parmi eux la municipalité d’YVETOT en France dont le soutien aux actions de développement de Bourzanga depuis 17 ans s’élève à près de 400 millions de francs cfa.

Le maire Mahamadi Badini a terminé son discours en remerciant tous ceux qui l’ont soutenu. En particulier le président du Faso, son excellence Blaise Compaoré. Dans une interview accordée à la presse à l’issue de la cérémonie. Il a rappelé, qu’issus du CDP, le maire et la majorité du conseil municipal de Bourzanga prendront part à l’exécution à la base du programme du chef de l’Etat par la promotion de la paix et la lutte contre l’ignorance, la maladie et la faim.

Loro Rigobert MALO (Loro_malo 2000@yahoo.fr)
AIB/Kongoussi

Sidwaya