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Ciné club du FESPACO : le néoréalisme revisité

Publié le mardi 4 novembre 2003 à 11h01min

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Ciné club du FESPACO : le néoréalisme revisité

Laurence Tiao et Gervais Koné, deux jeunes qui ont fait leurs classes de cinéma à Namur par les bons soins du FESPACO, ont en lever de rideau du ciné club du 31 octobre présenté leur œuvre issue de cette formation. Un film documentaire intitulé : L’âme des "Bazoulois’’. En seconde partie, il a été donné à voir un classique de Vittorio de Sica : "Le voleur de bicyclettes’’.

Pourquoi les caïmans sont tant vénérés par les populations de Bazoulé et des environs qui le leur rendent bien ? C’est à travers cette interrogation que les deux jeunes cinéastes nous plongent dans le mystère des us et contumes africains qui survivent et connaissent même des résurgences (bien heureusement) malgré l’usure du temps et des agressions de la modernité et du développement.

Ce film documentaire bien maîtrisé est la résultante d’une séance de formation à Namur de nos deux jeunes cinéastes qui représentaient le Burkina et le continent africain.

"Le film s’est très bien comporté à Namur et la réaction des spectateurs était au-delà des attentes’’, avouera Gervais Koné devant le parterre des membres du ciné club qui n’ont pas manqué d’apprécier positivement le film. Ce film documentaire fera du chemin, vu, les contacts que les deux réalisateurs ont déjà eus. Ce ciné club a reçu la visite de Annamaria Gallone, directrice italienne du cinéma africain de Milan.

Une production italienne pour un film burkinabè

Annamaria Gallone séjourne dans notre pays en qualité de productrice d’un jeune réalisateur burkinabè Raso Ganemtoré. Il sera question d’un film de court métrage de 26 minutes qui portera sur les valeurs culturelles du Burkina Faso et dont le tournage est prévu pour le 26 novembre. En deuxième partie cette "école du soir’’ a reçu une grande personnalité du cinéma mondial, Vittoria de Sica, à travers la projection de son film "le voleur de bicyclette’’. Considéré comme un des meilleurs films des années 50, ce film émouvant nous relate un pan de l’époque farouche où les intellectuels italiens tentaient de dénoncer, de combattre le fascisme grâce au néoréalisme dans le cinéma.

"Le voleur de bicyclette’’ nous peint une réalité sociale comme le ferait le cinéma africain. Pour l’histoire : une fois sa bicyclette (outil vital de travail) volé, notre homme devant l’immensité du désespoir d’une "vie perdue’’ ne vit d’issue que de voler à son tour une bicyclett. Qui est le voleur ? pourrait-on se poser la question. Les débats, modérés par Clément Tapsoba, permirent à l’issue de la projection à chaque membre de se rendre compte, du réalisme et de ses contextes dans le cinéma africain et d’ailleurs.

Le ciné club, une école du soir du FESPACO

Depuis le 4 janvier 2002, le ciné club du FESPACO en partenariat avec l’ONATEL se veut un rendez-vous pour découvrir l’histoire et l’évolution du cinéma. Des films coloniaux, des documentaires, des fictions... du classique et du moderne ont été donnés à voir sur la terrasse du FESPACO. Pour accompagner les films, des personnalités du cinéma ont échangé avec les membres du ciné-club.

Aussi, bien des Burkinabè tel Drissa Touré, des Ouagalais tel Don Pedro, du Béninois tel Kpabli ou des Sénégalais tel Sembène Ousmane. Les thèmes débattus y sont d’une grande variété allant de l’image du noir c dans le cinéma colonial à la narration filmique. Le FESPACO fait œuvre utile entre deux éditions et c’est tant mieux pour les candidats de plus en plus nombreux et motivés pour le 7e art.

Fernando GUETABAMBA
Sidwaya

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