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Henri Koubizara, maire de Pô : « Des intellectuels constituent un frein à notre démocratie »

Publié le vendredi 7 juillet 2006 à 08h15min

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Henri Koubizara

Les élections du bureau du conseil municipal de la commune urbaine de Pô, chef lieu de la province du Nahouri ont retenu M. Henri Koubizara pour présider aux destinées de la ville durant, les cinq années à venir. Le CDP, parti majoritaire aux élections municipales a opté pour la politique de la chaise vide.

Ainsi, les deux sessions convoquées ont été boycottées par les élus CDP. Toute chose qui oblige le maire à rendre compte à l’autorité de tutelle. Dans une interview, M. Koubizara donne sa lecture de la situation.

Sidwaya (S). : Après votre désignation comme maire, la suite des opérations électorales a été empreinte d’agissements. Que s’est-il passé exactement ?

H.K. : C’est vrai, mais il faut savoir qu’après la désignation du maire qui est du PAI et du 1er adjoint qui est de l’ADF/RDA, nous avons suspendu la séance pour amorcer une négociation avec le CDP afin qu’il siège au conseil qui serait donc composé des conseillers de tous les partis. Malheureusement, ils ont refusé et le poste de 2ème adjoint est revenu au PAI.

S. : Quelle démarche avez-vous entreprise pour normaliser la situation ?

H.K : Juste après les élections, j’ai rencontré les responsables du CDP pour non seulement l’instauration d’un dialogue républicain au niveau de notre commune mais aussi le retour du CDP au processus électoral. Ils avaient marqué leur accord. Par contre, leur hiérarchie au niveau national s’opposera à leur participation. C’est ainsi qu’ils ont boycotté les deux sessions que j’ai convoquées.

S. : Quelle suite sera donc réservée à cette situation ?

H.K. : La suite sera gérée conformément aux textes. Selon l’esprit du code général des collectivités territoriales, je me dois de produire un rapport au haut-commissaire qui, à son tour, rendra compte à qui de droit et dans un délai de deux mois, la conduite à tenir nous sera communiquée.

S. : Quelle analyse faites-vous de cette situation ?

H.K. : Je pense que cela montre une certaine intransigeance qui, en réalité, ne s’explique pas. Je pense que le CDP qui est un parti que je respecte n’a pas forcément besoin d’être à la tête de la mairie de Pô pour se convaincre d’être le parti majoritaire. A cela, il faut ajouter l’immaturité politique de certains acteurs. Du reste, j’ai pu personnellement apprécier au niveau de la commune, le désavouement des populations du comportement des élus CDP.

Interview réalisée par Zackaria BAKOUAN

Sidwaya

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