Du reste certains analystes s’évertuent à soutenir qu’entre Israël et la Palestine, il ne faut pas y mettre le doigt parce qu’il s’agit du marteau et de l’enclume. La situation serait si complexe que démêler le vrai du faux est une affaire de spécialistes de ce dossier interminable.

Pourtant s’il est une réalité qui saute aux yeux, c’est le traitement discriminatoire des médias, tous continents confondus selon que le mort est israélien ou palestinien.

Avant l’attaque palestinienne en Israël dimanche dernier, les missiles tirés des hélicoptères de l’armée de Tsahal ont semé la mort sans distinction, supposés terroristes, vieux, femmes, enfants palestiniens. Une vieille habitude qui rend banal ou admissible que tombent les fils de ce pays sans droit à l’existence.

Voilà que deux morts de soldats israéliens déclenchent un branle- bas de combat et le retour des vieilles ritournelles de la nécessité de traquer du terrorisme palestinien. La raison du plus fort justifie depuis l’implantation sur cette bande de terre d’Israël, toute cette boucherie qui renvoie l’être humain que nous sommes au rang de bêtes sauvages.

Il aurait été plus sage que cette attaque palestinienne, qui a fini avec son lot de morts et plus inédit par l’enlèvement d’un soldat hébreux serve de prétexte à une vraie réactivation de la feuille de route.

Il est fou de constater qu’à chaque étape du processus de paix, Israël, même sur les engagements pris, continue à en faire à sa tête. Sans le dialogue et le respect des résolutions internationales, l’usage de la force restera toujours une arme inefficace. Sinon il y a bien longtemps qu’on parlera d’autres choses que de ce conflit absurde.

S. K

L’Hebdo