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Festival « Ciné droit libre » : des films dérangeants débarquent à Ouaga

Publié le mercredi 28 juin 2006 à 08h40min

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Borry Bana

Du 13 au 16 juillet 2006, Ouagadougou abrite la deuxième édition de « Ciné Droit Libre », un festival de cinéma entièrement consacré aux droits de l’homme et à la liberté d’expression. En prélude à cela, ses initiateurs ont animé une conférence de presse le 27 juin 2006.

« Nous voulons que les films dits sensibles, les films censurés, les films politiquement incorrects puissent avoir un espace de diffusion. C’est la raison d’être du festival « Ciné Droit Libre ». C’est par ces termes que Luc Damiba, le président de l’association SEMFILMS a justifié la création de ce festival des films dérangeants.

Difficile qu’il en soit autrement quand on sait que l’idée de ce festival est née suite à des problèmes de diffusion du film « Bori bana » sur l’assassinat du journaliste Norbert Zongo, film réalisé par Luc Damiba et Abdoulaye Diallo.

C’est dans ce contexte qu’a été porté sur les fonts baptismaux, le festival « Ciné Droit Libre » dont la première édition a eu lieu l’an passé à Ouagadougou. Cette deuxième édition, qui se déroulera du 13 au 16 juillet 2006 à Ouagadougou, sera principalement basée au Centre culturel français Georges Méliès (CCF-GM) avec quelques projections à l’université de Ouagadougou.

Une vingtaine de films sont programmés. On en cite : Sur la route de Guantanamo ; Sida, le doute ; Télé guerre ; et si Latif avait raison ; la Citadelle Europe ; l’ambassadeur ; la victoire aux mains nues ; le prix de la paix ; sisters in law ; j’ai serré la main du diable. La plupart des films projetés seront suivis de débats. Pour voir ces films, il faut juste débourser une broutille, 500 FCFA, pour suivre l’ensemble des projections programmées dans la journée.

Donc avec un seul ticket, on peut voir 3 à 4 films. Les organisateurs soulignent toute fois que pour les projections à l’université de Ouagadougou, l’entrée est gratuite. Ce festival vera la participation de grands réalisateurs comme l’anglaise Kim Longinotto, le sénégalais Joseph Gaye Ramaka, le marocain Djamel Tahi, le belge Thierry michel.

Dans la matinée du 15 juillet, un forum sera animé sur « Médias et conflits en Afrique ». Un thème qui intéresse et interpelle les journalistes. Quant aux jeunes qui voudraient s’essayer au cinéma, un atelier de formation leur sera proposé durant les matinées du 12 au 14 juillet 2006.

Le festival sera aussi ponctué par une exposition de produits audio-visuelles sur les droits de l’homme et de liberté d’expression.

La promotion du cinéma est une préoccupation de SEMIFILMS qui travaille selon trois axes majeurs : le film documentaire engagé ; sensibiliser les citoyens sur les questions de liberté et de droits humains ; être un socle pour les jeunes de faire le cinéma.

Le festival est soutenu par les ambassades des Pays-Bas et du Danemark, ainsi que le CCF-GM et ICCO (une organisation néerlandaise de développement).

San Evariste Barro

L’Observateur

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