A l’occasion, un dîner d’honneur a été offert au diplomate cubain par le ministre des Affaires étrangères, Youssouf Ouédraogo.

« Je suis spécialement venu pour informer le président du Faso, Blaise Compaoré sur les préparatifs du sommet du mouvement des pays Non-alignés qui aura lieu à La Havane en septembre 2006 », a confié le ministre des Relations extérieures de la république de Cuba, Félipé Pérez Roque à sa sortie d’audience le 22 juin 2006.

Selon le ministre cubain, tout en soulignant à Blaise Compaoré l’importance que Cuba accorde à sa présence au sommet de La Havane, il lui a présenté le programme dudit sommet afin de dynamiser le travail du mouvement des pays Non-alignés.

Félipé Pérez Roque a également laissé entendre que les échanges avec le président du Faso ont porté sur les relations bilatérales, sur la coopération, en particulier dans le domaine médical. En avant-goût, le ministre des Relations extérieures cubain a noté que le sommet de septembre 2006 à La Havane passera en revue la vie du mouvement des 107 pays Non-alignés qui sont essentiellement des pays du Sud.

Le but, a-t-il dit, c’est de discuter de l’avenir du mouvement qui est un facteur capital des relations internationales. A propos des relations entre Ouagadougou et La Havane, le diplomate a mentionné qu’il s’agit d’excellentes relations, fondées sur le dialogue, le respect mutuel et l’amitié.

Il a réaffirmé la volonté de Cuba d’accroître cette coopération d’une façon spécifique dans la formation des ressources humaines dans les secteurs de la santé et du sport. Ces propos ont été confirmés par le ministre des Affaires étrangères du Burkina, Youssouf Ouédraogo, au cours d’un dîner qu’il a offert en l’honneur du diplomate cubain, le même jour. En effet, a-t-il fait observer, « depuis plus de 30 ans, Cuba n’a eu de cesse d’appuyer le Burkina dans les domaines prioritaires que sont la santé, l’agriculture, l’éducation, l’élevage, le sport et la formation professionnelle ».

Selon le diplomate burkinabè, l’axe Ouagadougou-La Havane se porte bien car les peuples cubain et burkinabè ont appris à travailler ensemble et à développer des relations exemplaires. Pour Youssouf Ouédraogo, « en dépit des difficultés liées à l’embargo injuste auquel est soumis Cuba depuis près d’un demi-siècle, il n’a jamais cessé de développer des relations d’amitié et de coopération avec les pays du Tiers-monde ».

C’est pourquoi, a-t-il poursuivi, « le Burkina Faso continue de soutenir la lutte du peuple cubain pour un monde de justice et de progrès où le droit souverain et légitime de chaque nation au développement et à l’émancipation sera pleinement reconnu ».

A l’occasion du dîner, le ministre Ouédraogo s’est réjoui de l’instauration en cours de la coopération triangulaire entre la république de Cuba, le Venezuela et le Burkina Faso, coopération qui constitue à ses yeux un exemple réussi dans les rapports de partenariat entre Etats du Sud. Le diplomate cubain, quant à lui, a en retour remercié le peuple burkinabè pour son soutien contre le blocus économique dont son pays est victime.

Il a fait noter que pour un Cubain, venir en Afrique, c’est un pèlerinage, un retour aux sources, car il suffit de connaître la culture cubaine, d’écouter sa musique ou de regarder sa danse pour être persuadé qu’elle est d’origine africaine.

Felipé Pérez Roque a soutenu que Cuba partage ce qu’il a et continuera de le faire. Alors, à l’endroit du peuple burkinabè, il a souligné : « vous pouvez toujours compter sur vos amis, les Cubains ».

Ali TRAORE (traore_ali2005@yahoo.fr)

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