Peux-tu te présenter à nos lecteurs ?

• Je m’appelle Toussiane Julienne Zinsoné dite Toussy.

Comment es-tu venue dans la musique ?

• C’est par amour. J’ai commencé au lycée avec les Privat. En 1996, j’ai rencontré feu Black So Man avec qui j’ai travaillé. En 1998, j’ai bossé avec plusieurs artistes en herbe dont Martin NTerry. J’ai fait les chœurs dans le premier album de ce dernier, "Rabbin". Après j’ai raccroché pour reprendre en 2002 en intégrant la chorale Saint-Michel de Kologh-Naaba. En 2005, je me suis retrouvée dans l’orchestre du Tramway et celui du Kundé du 12 à Dapoya (ex-orchestre Le Monde).

Membre de deux ensembles musicaux, comment arrives-tu à t’en sortir ?

• Je suis toujours en train d’apprendre et je mets les bouchées doubles pour y parvenir. Ça se passe donc bien pour moi. Je suis satisfaite.

Au niveau des émoluments, comment ça se passe ?

• A la mairie, nos répétitions sont remunérées et nous faisons les répétitions deux fois par semaine. A l’orchestre du Kundé 12, nous avons un revenu mensuel. L’un dans l’autre, je m’en sors assez bien.

Dans quel registre musical te situes-tu ?

• Je fais plusieurs rythmes du terroir avec des incursions au niveau des rythmes bissa, gourounsi parce que je suis moitié Bissa et moitié Gourounsi. Je fais également des rythmes du pays moaga.

Et l’album, c’est pour quand ?

• J’ai une maquette de 6 titres, en plus d’autres chansons dans mon répertoire. Je suis présentement à la recherche de producteur. Avis donc à tous ceux qui seraient intéressés de ne pas hésiter à me faire confiance.

Il semblerait que tu es intéressée par la musique religieuse ?

• Effectivement, je vais m’inscrire sur ce chemin. Je ne ferai rien que de la musique religieuse.

Pourquoi ? Es-tu certaine que commercialement cela va porter ?

• Tout dépendra de la qualité de l’album ou de mes œuvres. Je ferai une musique religieuse qui ne sera pas seulement destinée aux paroisses mais à n’importe quel public. Donc je ne m’inquiète pas. Pourquoi avoir choisi cette option ? Parce que simplement je veux consacrer mon temps au Seigneur .

Quelle est ta situation matrimoniale ?

• Je suis fiancée, mère d’une adorable petite fille de 5 ans. Roxanne Sougr-nooma Diane Ramdé. C’est son nom et elle est née le 19 juin 2006.

Son père serait Martin NTerry ?

• Oui !

Comment as-tu connu ton fiancé ?

• Je ne souhaiterais pas parler de ça.

Comment se porte la carrière de Martin ?

• Ça se passe bien pour lui aux Etats-Unis. Il est présentement en studio pour son prochain album et cela ne saurait tarder.

Qu’est-ce qui t’empêche jusqu’à présent de le rejoindre ?

• C’est un problème de papier. J’ai cherché le visa à deux reprises mais ça n’a pas marché, c’est pourquoi je suis toujours là. On tente de remédier à l’éloignement en s’appelant régulièrement.

Quelles sont les vertus chez l’homme qui te plaisent ?

• C’est la sincérité et le respect.

Vendredi dernier tu as été la vedette de la soirée avec ton orchestre le Kundé du 12 lorsque tu as interprété le titre "Fakaloh" de Bétika...

• Vedette ? Vous me faites trop d’honneur. En fait, le titre "Fakaloh" de Bétika me plaît et j’ai constaté que c’était le même accueil au niveau du public. La preuve, cette même nuit, nombreuses étaient les personnes à vouloir qu’on reprenne le titre. C’est ainsi que j’ai exécuté à trois reprises la chanson.

Fais-tu autre chose en plus de la musique ?

• Pour le moment, je ne fais que la musique. J’ai également des projets que je ne souhaiterais pas dévoiler maintenant.

Et pourquoi ?

• C’est pour une question de discrétion.

Ça fait un bon bout de temps que tu es fiancée à Martin ; à quand le mariage ?

• C’est juste mais concernant le mariage c’est Dieu qui décidera.

Tu ne crains pas qu’on te prenne ton homme ?

(Rires). Je n’ai pas peur parce que je connais Martin. De mon côté, je n’ai pas peur non plus.

Quels sont tes rapports avec les artistes féminins ?

• Je suis une personne très ouverte et j’ai de très bons rapports avec tout le monde. Je peux citer Rovane, Maï Lingani, Adji, Djata.

Et avec les hommes ?

• On ne se frotte pas trop mais avec tous ceux que je connais, nous entretenons de très bons rapports.

Ton regard sur le tacborsé ?

• C’est bien mais j’estime que nous devons faire encore plus d’efforts dans la modernisation de nos rythmes.

Reçois-tu beaucoup de dollars des Etats-Unis ?

• Je ne sais pas si c’est beaucoup, mais ce que je reçois me permet de vivre décemment avec mon enfant.

Aurais-tu quelque chose encore à partager avec nos lecteurs et lectrices ?

• C’est leur demander de nous soutenir parce que la musique n’est pas chose facile. Il faut beaucoup travailler et elle n’accueille pas ceux qui ont échoué à l’école ou ceux qui aiment la facilité.

Réalisé par Cyr Payim Ouédraogo cyrpayim@hotmail.com

Observateur Paalga