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Droit de réponse : La SONAPOST à Roger B. Sawadogo

Publié le vendredi 23 juin 2006 à 07h58min

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Après six mois d’attente d’un colis, Roger Bertrand Sawadogo a adressé une lettre ouverte au Directeur général de la SONAPOST pour lui manifester son mécontentement face au dysfonctionnement de sa boîte. Réaction de l’institution qui, après investigation, conclut que la plainte de l’intéressé est une accusation grave, sans fondement.

Dans votre livraison n° 6651 du 02 juin 2006, un de nos clients, monsieur Roger Bertrand Sawadogo, à travers une lettre ouverte au directeur général de la SONAPOST, s’en prend vivement à la Poste, accusée de connaître des dysfonctionnements dans ses prestations. Le fait de base qui fonde les griefs de monsieur Sawadogo étant qu’un correspondant a promis de lui envoyer un cadeau d’anniversaire et que depuis six mois, ledit colis n’est pas arrivé à destination.

Et monsieur Sawadogo de conclure, de cette promesse d’envoi et de cette perte présumée du colis, que la SONAPOST a « pratiqué un dénuement (sicc), une prise en otage et un musellement du droit d’une famille à l’information et à la communication ». Monsieur Sawadogo reproche également aux services postaux d’avoir fait subir un interrogatoire à un membre de sa famille, sa sœur, accusée à tort selon lui, d’avoir touché un mandat.

M. Sawadogo n’a aucune preuve

Les vérifications d’usage effectuées en cas de contestation d’acquis, que monsieur Sawadogo assimile à de l’acharnement et à de la persécution, ont cependant permis de nuancer les griefs développés dans la lettre ouverte, qui ne reposent jusqu’à présent sur aucun élément objectif. Ainsi, monsieur Sawadogo n’a pu fournir la preuve de l’envoi du colis. Or tout colis déposé dans n’importe quel bureau de poste dans le monde donne lieu à la remise d’un reçu, d’un récépissé ou d’une facture.

Les services postaux, soucieux d’aider leur client à retrouver son colis, ont relancé à plusieurs reprises et sans succès monsieur Sawadogo pour qu’il fournisse les preuves de l’envoi dudit colis, autres que l’allégation de promesse de cadeau d’anniversaire fait par son correspondant en Guadeloupe. Après plus de deux semaines d’attente, la SONAPOST a fini par recevoir de monsieur Sawadogo rien qu’un SMS disant ceci : "vous pouvez publier le droit de réponse. La correspondante ne rassure pas de retrouver vite les références. Elle prépare un voyage à Paris".

Même si nous convenons avec le client que le réseau mondial de la Poste constitue à la fois une force et, une faiblesse et qu’il peut arriver que des retards, des fausses directions ou des pertes de colis se produisent, dans le cas d’espèce, il n’en est strictement rien. Une grande question se pose alors : comment un citoyen responsable peut-il accuser aussi gravement une institution d’Etat de bafouer ses droits fondamentaux à l’information et à la communication sans aucune preuve et sur la base d’une simple promesse de cadeau d’anniversaire ?

Du mandat litigieux

Des investigations opérées par les services techniques en charge des questions financières, il ressort ce qui suit : Un mandat a été effectivement expédié de la Guadeloupe pour le Burkina au profit de mademoiselle Sawadogo Windbenin Chantal, mandat régulièrement payé le 15 mars 2005 au bureau de Poste de la recette principale (grande Poste). Mademoiselle Sawadogo conteste ce paiement, cependant elle reconnaît dans le même temps que la pièce d’identification décrite et la signature pour acquis qui figurent sur le mandat sont les siennes.

Ce qu’il est important aussi de savoir, c’est que mademoiselle Sawadogo devait partager l’argent reçu avec mademoiselle Patricia tel que le signifie un message manuscrit de l’expéditeur du mandat en question. Somme toute, nous remercions monsieur Roger Bertrand Sawadogo de nous avoir donné l’occasion de fournir quelques informations sur la Poste en général ;

cependant il est regrettable que pour des accusations aussi graves et au regard de la vacuité de la plainte, aucun élément n’ait été encore produit. Tout en espérant que les éléments demandés parviendront un jour pour permettre l’instruction de la réclamation, je vous prie d’accepter, monsieur Sawadogo, l’expression de notre considération distinguée.

Le département Communication et Relations publiques

Observateur Paalga

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Vos commentaires

  • Le 25 juin 2006 à 09:26, par Bakus En réponse à : > Droit de réponse : La SONAPOST à Roger B. Sawadogo

    Le droit de réponse de la SONAPOST ne disculpe pas entièrement cette denière et suscite plusieurs interrogations :
    - deux (2) semaines suffisent-ils pour que la preuve d’envoi qui se trouve en Gùadeloupe parvienne au BF ?
    - La preuve d’envoi ne peut-elle pas tout simplement être égarée ? Ou bien l’expéditeur ne peut-il pas tout simplement refuser de l’expédier ?

    En ce qui concerne le mandat, cette affaire doit logiquement être portée devant la gendarmerie ou la police par la SONAPOST. Si Mlle SAWADOGO a touché le mandat et fait croire qu’elle ne l’a pas toouché, elle doit être sanctionnée. Si au contraire, elle n’a pas touché le mandat et qu’une autre personne a pu toucher le mandat, l’agent de la poste qui a effectué le paiement sans être vigilant, ainsi que le fautif doivent répondre. Si le fautif se trouve être un agent de la poste, ce serait plus grave.

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