Toute la journée, deux porte-chars, chargés d’artistes musiciens ont sillonné les artères de la cité pour distiller des sonorités musicales à tous les Bobolais. L’un est parti du Centre culturel français Henri Matisse pour passer devant le camp de la Gendarmerie avant de s’élancer successivement vers la mairie de Dafra, la place de la femme, la station-service Shell de Bindougousso, le groupe scolaire Médersa Salam, le boulevard Eboué.

De là, les artistes ont posé leurs pénates à l’Hôtel de ville pour une heure d’animation avant de rejoindre la place Tiéfo Amoro (gare ferroviaire), leur destination finale. Le second porte-char est quant à lui parti du musée de la Musique d’hier et d’aujourd’hui, siège de l’Association pour la sauvegarde du patrimoine artistique et culturel (ASPAC).

Son itinéraire l’a conduit au lycée privé Cheick Anta Diop, au plateau omnisports de Yéguéré, à la mission protestante, sur la route de Faramana, à la mairie de l’arrondissement de Dô où les artistes musiciens ont fait un show de 45 minutes. Ils poursuivront leur pérégrination vers la place du Paysan avant de rejoindre eux aussi la place Tiéfo Amoro. La pluie qui s’est abattue dans l’après-midi n’a aucunement émoussé leur volonté de communier avec leurs concitoyens. La seule fausse note à cette fête de la musique a été un accident survenu du côté de Bindougousso.

Un motocycliste sur une P 50 Ninja, qui a dépassé l’un des porte-chars par la droite a chuté devant le véhicule au moment de remonter sur le bitume. Le conducteur n’a pu l’éviter, bien que roulant à faible allure parce que, a-t-il affirmé : « Il est tombé sous le camion à quelques centimètres d’une des roues ». L’imprudent a eu le pied écrasé « comme une tapette », disait un des témoins.

Dans la nuit, à partir de 20 heures, une quinzaine de formations musicales et d’artistes musiciens se sont produits sur le plateau officiel de cette 25e édition de la fête de la musique dans plusieurs styles (jazz, reggae, musique traditionnelle et moderne). Il s’agit notamment de Rapa Blues Band, de Sababognouma, de Brama Sanou, de Farafina Lili, de l’orchestre du Bois d’ébène, de Toukorke, Rassmako, de Mirignagnouma, de Kita Koulo, de Kanoua, de New Sitala, de Faso Denya, de Farafinko, de Djiguitougou et Nouss Nabil.

C’était en présence du maire de la commune, Salia Sanou, de celui de l’arrondissement de Konsa, Karim Barro, du secrétaire général de la commune, Antoine Atiou, de la première adjointe du maire de Dafra, Fatoumata Ziba, de la directrice du CCF, Nadège Chouat, du directeur régional de l’administration culturelle et touristique de l’Ouest, Rasmané Kamba.

Ce dernier a d’ailleurs invité les artistes musiciens de la ville à puiser leurs inspirations dans nos sources traditionnelles pour « donner une âme à notre musique ». A tous points de vue, la fête de la musique à Bobo a été une belle occasion pour les artistes musiciens de communier avec les mélomanes de la ville, de se rapprocher entre eux et de promouvoir la musique de notre pays.

Cela a été le fruit de la synergie d’action entre le Centre culturel français Henri Matisse, la direction régionale de l’administration culturelle et touristique de l’Ouest, le secrétariat permanent de la Semaine nationale de la culture, l’Association pour la sauvegarde du patrimoine artistique et culturel, la direction régionale de la Radio Télévision du Burkina de l’Ouest et la BRAKINA qui ont été la cheville ouvrière de la manifestation.

Urbain KABORE

Sidwaya