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Harcèlement sexuel contre la jeune fille

Publié le mardi 4 novembre 2003 à 10h34min

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L’Association d’appui et d’éveil Pugsada (ADEP) a réuni les organisations de la société civile les 30 et 31 octobre 2003 à Ouagadougou. Elles ont été conviées à échanger sur le thème "Le harcèlement sexuel contre les jeunes filles en milieu scolaire".

Considéré comme le fait pour une femme ou pour un homme d’être poussé à poser un acte sexuel contre sa volonté, le harcèlement sexuel est, selon les participants, un phénomène réel dans les milieux scolaires.

La tendance est portée vers les jeunes filles, et les personnels administratifs sont les incriminés.

Présents à cet atelier, les groupements comme le Syndicat des travailleurs de l’éducation et de la recherche (SYNTER) celui des travailleurs de l’enseignement de base (SYNATEB) et l’Association des femmes juristes (AFJB) ont tous reconnu l’existence de pratiques coupables.

Les causes du phénomène sont à la fois externes et internes. Parmi les causes externes, on cite la délinquescence de la morale, la démission des parents d’élèves qui favorisent par le fait des tenues vestimentaires provocantes, la suppression de l’uniforme dans les établissements publics, les effets des médias.

S’agissant des causes internes les participants énumèrent le chantage des enseignants à travers des notes, des moyennes, ou des places ; la pauvreté généralisée ; l’extravagance des filles.

Un phénomène aux conséquences multiples

Les conséquences sont entre autres, l’abandon des études occasionnant une réduction des chances de l’élite féminine, les grossesses indésirées, les avortements, les maladies sexuellement transmissibles, le traumatisme psychologique.

C’est pourquoi la présidente de l’ADEP, Mme Gama/Zongo Léa et les organisations présentes à l’atelier ont appelé à combattre la pratique au niveau scolaire.

Elles ont suggéré la dénonciation systématique des pratiques coupables d’enseignants. Les participants ont en outre recommandé la révalorisation de la morale, la formation des enseignants en insistant sur la déontologie, la réinstauration de l’uniforme, la responsabilisation des parents. Convaincue que la violence sexuelle à l’école est une des causes de la déscolarisation des filles, le ministre de la Promotion des droits humains, Monique Ilboudo a promis de porter les résultats de l’atelier à l’attention du gouvernement.

Enok KINDO
Sidwaya

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