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Aide publique au développement : Vers une harmonisation de l’approche des bailleurs de fonds

Publié le vendredi 23 juin 2006 à 08h08min

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Un atelier de dissémination des résultats de l’évaluation conjointe d’Appui budgétaire général (ABG) du Burkina s’est tenu du 20 au 21 juin 2006. La question de l’efficacité de l’aide a toujours été une préoccupation essentielle des gouvernements du Nord et du Sud.

« Cette préoccupation devient plus pressante dans un contexte où il est de plus en plus question d’augmenter l’aide publique au développement pour permettre aux pays en développement d’atteindre les objectifs du millénaire pour le développement », a précisé la représentante des partenaires techniques et financiers.

L’atelier vise le partage des résultats de l’évaluation conjointe de l’Appui budgétaire général (ABG) conduite dans les sept pays que sont le Burkina Faso, le Malawi, le Mozambique, le Nicaragua, le Rwanda, l’Ouganda et le Vietnam.L’évaluation conjointe de l’ABG a été engagée depuis 2004 par les pays membres de l’Organisation de coopération et de développement économique (OCDE) sous l’égide de 24 bailleurs de fonds et des sept (7) gouvernements partenaires.

Des avancées notables

Son objectif était de déterminer dans quelle mesure et dans quelles circonstances, l’Appui budgétaire général est un outil efficace et efficient pour parvenir à des impacts durables sur la réduction de la pauvreté et de la croissance économique.

De façon spécifique, l’évaluation se proposait d’identifier les meilleures approches et pratiques et de formuler des recommandations pour améliorer l’efficacité de l’ABG. Selon le ministre des Finances et du Budget, Jean-Baptiste Compaoré, « cette évaluation conjointe, la première du genre, s’est surtout focalisée sur l’utilisation et l’efficacité des sommes mises à la disposition des gouvernements par le canal du budget. »

S’agissant de l’expérience du Burkina, des avancées notables ont été faites. Les consultants ont mis en évidence que quand un pays en développement a la volonté politique de lutter contre la pauvreté, l’Appui budgétaire général peut être un moyen efficace de délivrance de l’aide par les partenaires techniques et financiers.

De même, l’Appui budgétaire général a contribué au renforcement des systèmes nationaux de planification et de budgétisation en les rendant plus transparents et en augmentant la responsabilité vis-à-vis de l’obligation de rendre compte. L’ABG a également aidé à mieux prioriser les dépenses dans les domaines de la santé et de l’éducation.

De nombreuses difficultés limitent l’efficacité de l’aide. Il s’agit entre autres, de la qualité et de l’équité dans la délivrance des services sociaux, le renforcement des capacités, l’orientation des dépenses publiques en faveur des plus pauvres, les relations entre l’Appui budgétaire général, le CSLP et les autres modalités de l’aide, l’appropriation des politiques par les ministères sectoriels et la prévisibilité de l’aide. Pour relever ces défis, des propositions ont été faites et traitées au cours des deux jours de travaux.

Des représentants de tous les ministères et des institutions de l’Etat, de même que la Commission de l’UEMOA, la BCEAO, des universitaires, la société civile, le secteur privé ont été associés à l’atelier pour leur permettre d’avoir une connaissance plus large de la problématique des appuis budgétaires au Burkina Faso et leur sensibilisation sur les problèmes qui y sont liés.

Marie Chantal BOUDA (Stagiaire)

Sidwaya

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