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Sita Djerma, maire de la commune de Toéni : “Notre priorité des priorités reste l’eau”

Publié le mercredi 21 juin 2006 à 07h56min

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Sita Djerma

La commune rurale de Toéni fait partie des nouvelles communes rurales du Burkina Faso. Située à une cinquantaine de kilomètres de Tougan, chef-lieu de la province du Sourou, la commune de Toéni regorge de potentialités agro-pastorales mais se trouve confrontée à d’énormes problèmes d’eau : les puits ont des profondeurs de plus de 80 mètres, les points et les retenues d’eau sont rares, voire quasi-inexistants.

Le combat pour l’eau est la priorité des priorités du conseil municipal de Toéni que préside M. Sita Djerma. Administrateur des affaires maritimes de formation, le maire de la commune rurale de Toéni, Sita Djerma évoque ces difficultés dans l’entretien qu’il nous a accordé.

Sidawaya (S.) : Monsieur le maire, pouvez-vous nous présenter brièvement la commune rurale de Toéni ?

Sita Djerma (S.D.) : La commune rurale de Toéni est l’une des plus grandes du pays. Elle comprend 36 villages et hameaux de culture. Elle fait frontière avec la République sœur du Mali et présente des potentialités intéressantes du point de vue économique. Nous sommes à cheval sur la frontière avec le Mali, ce qui nous impose la nécessité d’engager toutes les potentialités commerciales qui existent déjà entre le Burkina Faso et le Mali et entre notre département et des communes de Toréli et de Baye au Mali.

S. : Certes il y a des potentialités à Toéni, néanmoins des difficultés existent aussi...

S.D. : Oui ! Il y a des difficultés qui se résument essentiellement à la question cruciale des ressources en eau. La région de Toéni est tristement célèbre pour cela. La nappe aquifère est à plus de 70 mètres de profondeur. Les points d’eau ne sont pas uniformément répartis sur l’ensemble du département et il n’y a pas assez. Certes, des forages ont été réalisés. Des efforts réels ont été consentis par le gouvernement pour juguler ces problèmes d’eau. Mais aujourd’hui nous avons besoin des retenues d’eau. Elles permettront non seulement d’améliorer l’accessibilité de la nappe, mais aussi et surtout de bonifier les potentialités en matière d’élevage et d’agriculture notamment de contre-saison.

S. : Donc, votre priorité c’est l’eau.

S.D. : Notre priorité, des priorités reste l’eau.

S. : D’où comptez-vous tirer les ressources pour atteindre vos objectifs ?

S.D. : Ce qui est valable pour nous l’est aussi pour l’ensemble des communes rurales du Burkina Faso. Il va falloir faire preuve d’imagination. Des partenaires traditionnels au développement existent. Des relations personnelles également. Mais aucun développement sérieux ne peut se faire s’il n’est pas centré sur les possibilités réelles et effectives des populations à la base. Je suis convaincu que notre problème de développement est d’abord un problème humain. Si le développement en tant que tel est accepté par la population et si les efforts nécessaires sont consentis, il n’y a pas de raisons qu’on ne puisse pas aller au-delà de l’existant, et naturellement plus loin avec les concours des structures ou organisation comme le Millenium Challenge Account.

S. : Quel appel avez-vous à l’endroit des fils de Toéni ?

S.D. : Le développement n’est pas l’affaire d’une seule personne ni d’un seul groupe. Il est l’affaire de tous.

En ce qui nous concerne, le problème d’eau est si crucial qu’il faut que tous les fils de la commune rurale de Toéni s’impliquent dans la lutte pour relever le défi. Je sais compter sur leur disponibilité, une disponibilité qui s’est manifestée à plusieurs reprises. Je remercie également la population qui nous a fait confiance. J’espère que cette confiance ne sera pas vaine.

Nous avons compris que le développement est une affaire de ressources humaines et une question de conviction. Il faut qu’ensemble, nous puissions y arriver pour le bonheur des uns et des autres.

Propos recueillis par Adaman DRABO

Sidwaya

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Vos commentaires

  • Le 20 août 2018 à 08:41, par Vanessa Biteg-Rigaud En réponse à : Sita Djerma, maire de la commune de Toéni : “Notre priorité des priorités reste l’eau”

    Bonjour Mr Djerma Sita, je me présente je suis Mme vanessa Biteg Rigaud je suis d’origine Camerounaise et j’ai 35 ans. En effet je travaille et vis à Paris depuis quelques années et je souhaite vous rencontrer afin de voir avec vous dans quelles mésures je pourrait être bénévole et donatrice pour aider votre commune. C’est donc la raison pour laquelle je vous écris pour vous demander une audience selon votre convenance. Je suis en vacance jusqu’au 15 septembre 2018. Restant joignable pour toutes informations complétaires pour vous expliquer de vive voix la raison de ma démarche, je vous prie de croire Monsieur en l’expression de mes salutations distinguées.
    Cordialement,
    Vanessa Biteg Rigaud : application WhatsApp pour une communication plus aisée et gratuite je vous remercie par avance de votre réponse. Bien vous,
    0033685321613.

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