Présent à Ouagadougou dans le cadre d’une conférence internationale sur le rôle de l’enseignement supérieur tenue du 13 au 15 juin 2006, le vice-président du développement humain de la Banque mondiale, M. Jean Louis Sarbib s’est entretenu avec le président du Faso, Blaise Compaoré. « J’ai rendu compte au président des conclusions de nos travaux », a confié M. Sarbib à sa sortie d’audience.

L’occasion a été mise à profit pour faire le tour du partenariat entre le Burkina Faso et la Banque mondiale. De l’entretien, l’hôte du président du Faso retient une satisfaction partagée. Il s’est également réjoui des progrès réalisés par le pays des Hommes intègres, ces quinze dernières années. Toutefois, il reconnaît que les défis à relever restent importants. Pour y arriver, le vice-président de la Banque mondiale pense qu’il faut continuer à éduquer, à investir dans les infrastructures en vue de désenclaver le monde rural.

En outre, il a relevé la nécessité d’adapter l’enseignement supérieur aux besoins d’une économie mondiale en perpétuelle mutation. En attendant, le fonctionnaire de l’institution bancaire s’est montré très confiant : « Il y a des bases au Burkina pour continuer à faire des progrès ». Une heure après, M. Jean Louis Sarbib, le directeur général de la Coopération internationale et du Développement au ministère français des Affaires étrangères, Philippe Etienne a été reçu à la Présidence du Faso.

M. Philippe Etienne a séjourné au Burkina dans le cadre de la pose de la première pierre de l’Institut international d’ingénierie de l’eau et de l’environnement, intervenue le vendredi 16 juin 2006.

A la veille de cet événement, le Français a échangé avec Blaise Compaoré sur les enjeux de la transformation des écoles EIER-ETSHER en institut. Il s’agira selon lui, du tout premier institut africain dans le domaine des sciences et de la technologie.

Tout comme l’audience précédente, la coopération bilatérale a figuré au menu de l’entretien entre Blaise Compaoré et Philippe Etienne. « Nous avons une très belle coopération (...) et la France s’honore d’être le principal bailleur de fonds pour le développement du Burkina », a déclaré le directeur général français. La visite, fin mai-début juin du président du Faso en France, apparaît à ses yeux comme la preuve de l’excellence des relations entre les deux Etats.

A l’occasion de cette visite, un accord-cadre de partenariat a été signé, a-t-il rappelé. Dans la matinée du 15 juin 2006, trois nouveaux projets du Fonds de solidarité prioritaire ont été paraphés avec le ministre burkinabè des Finances, a en outre mentionné Philippe Etienne. Par ailleurs, le projet des financements innovants, soutenu par le président français Jacques Chirac et bien d’autres chefs d’Etat, a été abordé par les deux personnalités.

M. Etienne, pour sa part, a foi en la contribution internationale de solidarité sur les billets d’avion pour financer le développement dans les pays pauvres. Cette forme de solidarité devant entrer en vigueur à partir du 1er juillet prochain, facilitera par exemple l’accès des malades de ces pays aux traitements contre le VIH/SIDA, le paludisme, la tuberculose, a-t-il relevé. Avant d’être reçu par le Président du Faso, M. Philippe Etienne a bénéficié d’un entretien avec le Premier ministre, Paramanga Ernest Yonli.

Koumia Alassane KARAMA (karamalass@yaho.fr)

Sidwaya