Train de vie de l’Etat : Nos ministres ne sont pas des millionnaires
Je ne sais pas comment les experts économistes font leurs calculs sur les implications de la hausse du cours du pétrole sur le marché mondial. Mais il en ressort une constante : nous payons tous le coût de la guerre en Irak. Eh oui ! Par le truchement de la mondialisation, nous sommes des contribuables potentiels du gouvernement américain.
Comment cela est-il possible ? Je ne saurai vous le dire avec exactitude. Mais les faits sont têtus, nous payons plus cher notre carburant depuis au moins un an.
Cette hausse du cours du pétrole sur le marché mondial entraîne des réactions en chaîne sur le secteur de la production industrielle, du transport et des biens et services. Conséquences la vie coûte plus cher qu’il y a six (6) mois ou un (1) an.
Cette vie chère, les syndicats en ont fait le leitmotiv de leurs revendications. Ils indexent alors le bas niveau des salaires pour dire que le "mal vivre" burkinabè est dû à l’Etat et au patronat. C’est l’Etat ou le patronat qui n’augmente pas les salaires, qui ne baisse pas les taxes et les impôts, qui favorise la gabégie, la corruption, etc. Une centrale syndicale, pressée par sa base, en rupture de négociation avec le patronat et l’Etat, ne peut à priori voir les choses que de cette manière. Mais en examinant la situation du Burkina sans ces a-priori réducteurs, la vérité est toute autre.
L’Etat burkinabè a un train de vie des plus modeste comparé à certains autres dans la région et en Afrique. Nos ministres ne sont pas des millionnaires qui mènent une vie de sénateur, dans des limousines avec des vacances tous frais payés. Bien au contraire ils sont comme tous les salariés burkinabè, obligés de compter avec les sollicitudes de leurs parents, oncles, tantes, frères, nièces ou cousins, de la grand-mère, etc. De toute évidence, vu leur statut social, la pression morale et psychologique est plus forte, comparée à celle exercée sur un chef de service quelconque, un instituteur, un médecin, un policier, etc. Les députés ne sont pas logés à meilleure enseigne.
En vérité être ministre au Burkina, ce n’est pas une sinécure. Certes, la rumeur fait des fois état des extravagances de certains de leurs rejetons. Mais c’est toujours difficile de confirmer ces écarts de conduite surtout quand il est question de millions de FCFA que tel fils de tel ministre a prélevé sur la "caisse noire" du "pater" à domicile.
Revendiquer un meilleur traitement salarial, de meilleures conditions de vie, c’est un droit inaliénable des travailleurs mais encore faut-il savoir ramener ces revendications dans le contexte du possible burkinabè. Ces buldings et autres habitats futuristes que l’on voit ici et là à Ouagadougou et à Bobo-Dioulasso n’appartiennent pas forcément à des ministres. D’ailleurs, ils tiennent à peine la comparaison avec ceux qu’on peut admirer dans d’autres capitales africaines. Le Burkina peut mieux faire dans l’aménagement de ses villes. C’est pourquoi il faut reconnaître à l’Etat ses mérites :
Primo, il a initié des projets ambitieux comme celui de la zone administrative, de commerce et des affaires (ZACA). On peut encore citer le projet Ouaga 2000, celui d’un nouvel aéroport pour Ouagadougou et celui d’une autoroute reliant Ouagadougou et Bobo-Dioulasso. Est-ce là des investissements de prestige ?
Non ! en l’absence d’une forte économie de rente, l’Etat met l’accent sur une économie de service. Une vision stratégique pour le Burkina situé au cœur de l’Afrique de l’Ouest.
Secondo, l’Etat paie régulièrement les salaires. A ce propos, vaux mieux ces "perdiems" régulièrement payés que de gros salaires difficilement honorés avec 3, voire 10 mois d’arriérés. Suivez mon regard.
Djibril TOURE
L’Hebdo
Vos commentaires
1. Le 17 juin 2006 à 13:21 En réponse à : > Train de vie de l’Etat : Nos ministres ne sont pas des millionnaires
Ou voulez savoir ce que vous racontez, et qui prenez vous pour naif pour croire +a cela.Il ne faut pas comparer le train de vie des membres du gouvernement par rapport +a ceux des pays voisins, mais plutot aux realites du Faso (presque dernier de la planète en ce qui con cerne les richesses).
ècrit de la même catégorie que les poemes à un tel ou un tel ; Je percois de tels écrits comme des actes de mandicité cachés , et ne comprend pas pourquoi ils sont régulièrement publiés sur le faso.net.
Passakziri
Le 17 juin 2006 à 17:26, par IASAT En réponse à : > Train de vie de l’Etat : Nos ministres ne sont pas des millionnaires
M. Touré, il faut souvent avoir sa langue dans sa poche surtout si on a rien de serieux à raconter aux honnêtes citoyens. Nul n’est sans ignoré l’inégalopathie qui règne dans le pays des hommes intègres. De grâce, moins de distractions sur les sujets sensibles.
Le 18 juin 2006 à 00:32 En réponse à : > Train de vie de l’Etat : Nos ministres ne sont pas des millionnaires
Et pourtant ce que Monsieur Touré dit n’est pas faux. Le pays est classé parmi les derniers de la planète en terme de richesse ; il est donc évident que si les dirigeants menaient la vie ne pacha comme d’aucun les accusent le pays entier allait couler. Que voulez-vous ? que nos ministres circulent sur des P50 ? c’est peu-être encore cher ; on leur distribuera des JC alors. Cela pour dire que quand on occupe une tache de grande responsabilité il faut pouvoir être dans de bonnes conditions pour les accomplir. Imaginer simplement un ministre qui ne peut pas aller à une réunion parce qu’il à mal dormi la vieil (raison : il faisait chaud) seriez vous fier de votre pays ? Il est bien vrai qu’il y a souvent certains abus mais il ne faut pas généraliser. Si nos dirigeants s’amusaient à vivre dans le luxe, le pays s’écroulera vraiement.
Le 19 juin 2006 à 11:18, par Rakis En réponse à : > Train de vie de l’Etat : Nos ministres ne sont pas des millionnaires
je vous demande de penser à ceux qui ne peuvent même pas avoir deux cents francs pour une plaquette de chloroquine avant de dire ce que vous penser. Au Burkina les hommes aux pouvoirs sont dans leur ensemble ceux qui ont le train de vie le plus élévé.
En outre que les réajustements de prix ne soient pas un moyen d’embrouiller les travailleurs car cela y ressemble .
Un exemple :
Quand le prix du pretrole monte de X sur le marché mondial, chez nous le prix du carburant monte de Z+5 ; mais quand le prix du petrole baisse de -5 sur le marché mondial, au Burkina le petrole baisse de -1 ce qui fait toujours une grande marge pour l’Etat.
Le 19 juin 2006 à 15:57 En réponse à : > Train de vie de l’Etat : Nos ministres ne sont pas des millionnaires
je jure que si, ceux là qui sont en train d’incriminés nos ministres, ont la chance un jour d’etre au pouvoir, le mieux pour nous autres serait de changer de nationalité, car ils feront pire que ceux qui sont là actuellement.
Comment voulez vous qu’un ministre ait le meme train de vie qu’un instituteur, ou un planton.Vous voulez qu’ils aient le meme train de vie que vous ? c’est ça. Heureusemet il ya des gens qui ne pense pas comme vous. Soyons serieux.
Le 19 juin 2006 à 17:57 En réponse à : > Train de vie de l’Etat : Nos ministres ne sont pas des millionnaires
Monsieur Djibril TOURE, pour vous c’est quoi ramener les revendications syndicales dans le contexte possible des burkinabé ? Ces revendications sont-elles justes ou pas ? Pour vous le Gouvernement à des projets ambitieux, alors vous syndicats vous la fermez !!! Quel est cet amalgame d’analyse à ccomparer le train de vie des Ministres à celui des Députés et même d’autres de la sous-région ? Comparez ce qui est comparable mais allons-nous passer le temps à faire de piètres comparaisons ? Chaque pays a ses problèmes nous sommes classés avant dernier de la planète.
Le 20 juin 2006 à 12:36, par fulbert En réponse à : > Train de vie de l’Etat : Nos ministres sont des millionnaires
Ne nous moquons pas du peuple burkinabé ! Combien de fois dans les jours passés les journaux ont fait cas des exploits des enfants de nos ministres. Ces ministres ont ils des puits de petrole ! A ce propos un député éclairé disait qu’il n y a pas de petrole au BF ! Quelle clairevoyance !
En attendant c’est nous le bas peuple qui souffrons de la maigreur de nos salaires pour ceux qui en ont.
C’est pendants ces temps que les députés pensent a ce donner des pensions, et augmentent leurs indemnités pour coller au texte et rattraper les ministres. Bon DIEU l’etat que nous nourrissons avec nos divers taxes et IUTS est elle une vache a lait où chacun vient traire à la mammelle qu’il a attrapé ?
Tiens revenons à ces ministres à qui on octroie des prets pour ce payer des vehicules pour menager leurs vehicule de fonctions ! Mais dans quelle pays vivons nous ? L’état est il une banque ? Après faut pas venir s’étonner du fait que la CNSS fasse des pret à des particuliers.
Arretons de comparer ce qui n’est pas comparable.
Ne comparons pas l’aigle et le charognard, certes ils volent tous mais nont pas les memes capacité ! L’un attaque pour se nourrir et l’autre se contente de miettes. Nous n’avons que des miettes !
Faites attention au reveil des peuples ! le burkinabé endure, mais ne poussé pas le bouchon trop loin !
2. Le 17 juin 2006 à 15:57 En réponse à : > Train de vie de l’Etat : Nos ministres ne sont pas des millionnaires
Quel farceur vous êtes M. Touré. Vous vivez sur quelle planète ?
3. Le 18 juin 2006 à 02:13, par Desioo En réponse à : > Train de vie de l’Etat : Nos ministres ne sont pas des millionnaires
Je vous donne raison sur le fait que les projets de l’Etat sont à saluer. Mais je ne partage pas, comme beaucoup d’autres internautes, vos points de vue sur le train de vie de l’Etat. La comparaison avec les autres pays de la sous région est déplacée, nous n’avons pas les mêmes réalités au Faso. Quand on sait qu’un député ne touche pas moins de 700.000 fcfa dans un pays comme le nôtre, il ya matière à s’interroger ! Je ne connais pas le salaire des ministres mais vraissaemblablement il n’est pas très loin de celui des députés. Je ne sais pas sous quel aspect vous montez votre analyse mais on a pas besoin de faire de hautes études pour savoir qu’il ya de la gabégie quelque part au haut niveau de l’Etat. Alors s’il vous plaît revoyez votre copie M. Touré.
4. Le 18 juin 2006 à 22:12, par JONAS En réponse à : > Train de vie de l’Etat : Nos ministres ne sont pas des millionnaires
Mr Touré il est difficille de dissocier l’état de la situation que les Burkinabé vivent, car dans un pays comme le Burkina qui est élu parmi les pays les plus pauvres du monde, qui a l’eau, l’électricité et le téléphone le plus cher de la sous-région, il n’est compréhensible que nous ayons 111 députés, sans compter le nombre poste ministériel et de gouvernorat créer au nom de la décentralisation. La réalité voulant qu’on vive selon nos moyens, l’état doit revoir train de vie à la baisse, ou amélioré celui du contribuable.
5. Le 19 juin 2006 à 10:01, par ERIC En réponse à : > Train de vie de l’Etat : Nos ministres ne sont pas des millionnaires
Je partage à 100% le point de vue de Monsieur Touré. Le train de vie des ministres au Burkina n’est pas excessif par rapport à celui de leurs pairs de la région et même des autres Etats d’Afrique, quand bien même l’on tiendrait compte des réalités nationales. Croyez-en mon expérience car je voyage beaucoup dans le cadre de mes missions en Afrique et j’ai vu des pays qui sont 50 fois plus riches que le Burkina Faso et dont le developpement économique accuse un retard de plus de 30 années par rapport au Burkina avec des arriérés de salaires des fonctionnaires de 9 mois alors que leur dirrigeeants possèdent des chalets en Suisse (M’nifou !!!) pour des vacances de ski. La République Centrafricaine est un exemple patent.
Au contraire, je pense qu’il faut motiver d’avantage les ministres burkinabés sur un plan financier car ce n’est qu’ à ce prix que l’on obtient des rendements. Le Burkina Faso est un pays qui n’a que trop longtemps éludé l’investissement pour le capital humain. Ca ne sert à rien de construire sans fin des immeubles pour abriter les administrations et mettre aux oubliettes l’investissement pour le développement, l’entretien, l’affermissement et la sauvegarde du capital humain. De plus c’est tout a fait normal de rétribuer correctement ces ministres d’autant plus que la plupart ont des niveaux DEA, DESS voir doctorat, car comment voulez vous qu’ils puissent s’assurer une dignité matérielle dans le cadre de leurs responsabilités ? Ce sont les mêmes encore qui vont s’offusquer après soit disant que tel minitres "c’est m’importe quoi". Alors monsieur les détraqueurs....arrêtez votre délire.
ERIC depuis la France
6. Le 19 juin 2006 à 16:11, par Abraham En réponse à : > Train de vie de l’Etat : Nos ministres ne sont pas des millionnaires
Deux sortes d’interventions ici.
Pour les uns, le Burkina est un pays pauvre qui doit vivre en fonction de ses moyens.
Aucun burkinabé ne doit être abandonné au bord de la route. (Je me souviens que quelqu’un nous disait encore cela dans un discours inaugural il y’a quelques mois seulement. (Je suis de ceux-là.)
Pour les autres, même si le Burkina est un pays pauvre, les dirigeants (présidents, ministres, gouverneurs, maires, SG, directeurs, chefs,...) ne doivent manquer de rien. Ca doit être l’opulence à outrance pour être rentables au maximum. (Faisons attention à l’indigestion tout de même...)
Pour justifier cela, le principe est simple : Mon voisin est un voleur de "vaches" car c’est possible chez lui. Donc, je peux voler des "poules" et avoir la conscience tranquille car cela est possible dans mon village. Rien à foutre si mes co-villageois crêvent de faim, de soif, de maladies, de par l’analphabétisme,...
(Dommage car cette logique est source de sous-développement continu)
Sans réaction épidermique passionnée, je demande : à quoi sert par exemple un député ou un gouverneur burkinabé ?
Pensez-vous sincèrement que ces gens là qui coûtent une véritable fortune à l’Etat, peuvent défendre nos intérêts à la tibune des Nations Unies ? Ou devant le Parlement Européen ? (Prenons l’exemple du dossier du "Coton" de l’"Or" de Poura ou encore du "Diamant" de la région de Banfora.)
Lorsqu’on fait des études au point d’obtenir des DEA, DESS, Master, Doctorat,..., on se doit d’aider son peuple à sortir de la misère en créant par exemple à son profit, des activités innovantes et lucratives, des services à personnes, des biens de consommations,... Cela s’appelle aussi le patriotisme.
Si au contraire, on recourt à ses diplômes pour vivre sur le dos du peuple au nom duquel on prend sans arrêt des crédits avec l’Extérieur, je crois qu’il n’y a pas lieu d’être fiers.
[Que constatons-nous à propos de la plupart de ces grands diplômés : Des diplômés : aux connaissances scientifiques dépassées en moins d’1 an ; qui passent leur temps à boire l’alcool et manger la viande à outrance avec des bédaines répugnantes à la clé ; qui passent leur temps à draguer des fillettes et donc deviennent de dangereux prédateurs pédophiles érigeant leur comportement en Modèle sociétal ; qui se persuadent durablement d’être la clé qui ouvre la porte du Paradis à leurs compatriotes alors que c’est plutôt celle de l’enfer qu’ils ouvrent progressivement,...
L’Afrique semble être le seul continent où l’essentiel de ses "diplômés" construisent frénétiquement les autoroutes de l’Armaggédon pendant que ses pseudo-éclairés applaudissent et rient à gorges déployées. Quelle tristesse...!
Tenez... : L’ex-président français, le Général Charles de Gaulle payait ses factures de téléphone et d’électricité quand sa famille et lui habitaient l’Elysée. Pourtant la France était et est davantage un pays industrialisé.
Le Développement est d’abord une question de COMPORTEMENT et de CHOIX de vie. Tant que l’Afrique réfusera d’admettre cela et aussi de comprendre ce que signifie le mot DEVELOPPEMENT, de savoir quels sont ses PARAMETRES, ses MECANISMES de fonctionnement,... nous autres africains seront toujours les "boubous" de la planète Terre qu’on flatte avec des cacahuètes.
7. Le 20 juin 2006 à 01:20, par ERIC En réponse à : > Train de vie de l’Etat : Nos ministres ne sont pas des millionnaires
Mon cher Abraham !!!
Je constate avec stupéfaction que tu fais preuve d’une subjectivité remarquable dans ton jugement sur nos dirigeants politique au Burkina Faso. C’est regrettable. Tu devrais pouvoir transcender tes passions personnelles afin de parvenir à une objectivité constructive. Que viens faire des critères que tu avances comme par exemple "les bédaines protubérantes" de nos dirigeants dans l’évaluation de leurs compétences professionnelles ? De plus il est impérieux que tu parviennes à faire un distingo entre la vie publique et la vie privée de ces hommes politiques qui ne restent, avant tout, que des humains. Si tu parviens à faire cela, tu seras plus tolérant et tu épargenera leur vie privée, certes parfois déridée et contraire aux principes de la morale judéo-chrétienne. Mais l’Etat n’est-il pas laïc ?