Sidwaya (S.) : Présentez-nous votre commune monsieur le maire

Bakoi Désiré Soulama (B.D.S.) : La commune rurale de Soubakaniédougou est limitée au Nord par la commune de Douna, au Sud par Niangoloko, à l’Est par Toumousséni et Banfora et à l’Ouest par Dakoro. Elle a une population d’environ 7500 habitants. Les principales activités de ces populations sont l’agriculture et l’élevage. Le commerce et la pêche sont encore à l’état embryonnaire.

S. : En tant que premier maire de la nouvelle commune, quelles sont vos ambitions pour cette localité ?

B.D.S. : Soubakaniédougou a été loti il y a plus de 5 ans, mais les travaux de tracé et de bornage n’ont pas encore été effectués. Donc nous nous attelerons d’abord à cela et aussi à continuer le lotissement pour éviter une occupation anarchique des parcelles déjà dégagées. Il faut également tracer les voies pour permettre que le reste se développe. En effet, pour parler d’électrification, de canalisation et autres infrastructures, il faut un préalable qui est le lotissement et un bon tracé des voies. Après cela, nous essaierons de doter la commune au fur et à mesure d’infrastructures indispensables au développement économique de la commune.

S. : Vous venez de sortir d’une rencontre avec l’unité de coordination du MCA, pensez-vous que ce financement puisse donner un coup d’accélérateur à la communalisation intégrale du Burkina ?

B.D.S. : Le MCA s’est donné pour objectif de financer tous les projets économiquement rentables. Et ces projets ne sont autres que la construction de routes, de pistes rurales, de barrages et l’électrification entre autres. Vous conviendrez avec moi que cela constitue également les problèmes de toutes les communes rurales et même de certaines communes urbaines. Alors on peut dire que le MCA va être d’un grand secours à notre communalisation intégrale.

S. : Certaines personnes affirment qu’un maire issu d’un autre parti que le CDP ne peut rien réaliser pour sa commune. Vous êtes du RDB, M. le maire. Que pensez-vous de cette affirmation ?

B.D.S. : C’est une aberration que de dire cela. Ce n’est ni le maire, de sa poche, ni le parti qui finance les projets de développement des communes. C’est plutôt l’Etat, les projets et les partenaires qui sont les sources de financement. Avant d’être maire, j’ai occupé des fonctions qui m’ont permis d’avoir de bonnes relations tant au Burkina qu’à l’extérieur. Et nul n’ignore que les relations contribuent pour beaucoup dans la gestion des communes. Alors pour moi, le combat peut être mené pour un maire issu de n’importe quel parti. Pourvu qu’il ait la volonté d’œuvrer au développement de sa commune.

S. : Vous êtes gestionnaire de formation, cadre burkinabè. Qu’est-ce qui a bien pu vous pousser à être maire d’une commune rurale ?

B.D.S. : J’ai été interpellé par les populations de mon village qui est Soubakaniédougou. Elles m’ont sollicité pour qu’ensemble nous puissions développer la commune. Alors je ne pouvais pas rester sourd à leur appel et à la confiance qu’ils ont placée en moi. Comme vous savez, la mairie ce n’est pas un lieu où l’on va pour se faire de l’argent, mais plutôt pour rendre un service aux populations et à la commune. C’est donc un défi qui m’est lancé et je veux bien le relever.

S. : Quelles seront alors vos ressources pour relever ce défi ?

BDS. : Mes ressources c’est d’abord la population et l’ensemble du conseil municipal. Ensuite on verra bien avec les partenaires ce qu’on peut faire. Je lance d’ailleurs un appel à toute la population à travailler dans la cohésion, l’entente et la solidarité. Notre conseil est composé seulement de deux partis qui ne sont ni l’un ni l’autre de l’opposition. Je pense donc que dans l’union de nos forces, nous pourrons faire de Soubakaniédougou une commune rurale exemplaire.

Interview réalisée par Clarisse HEMA

Sidwaya