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Blaise Compaoré a achevé sa visite d’amitié et de travail par des entretiens avec les autorités françaises, après être allé à la rencontre de la France profonde pour encourager la coopération décentralisée.
A sa sortie d’audience avec Jacques Chirac le 2 juin, il s’est encore prononcé sur les questions d’immigration et sur la situation en Côte d’Ivoire.

Quel bilan faites-vous de votre séjour en France ?

Blaise Compaoré : Je peux vous assurer que nous avons échangé sur des sujets qui intéressent notre coopération. Au niveau décentralisé, j’étais dans la région de Franche-Comté où j’ai pu rencontrer les acteurs de la coopération décentralisée, les représentants des communes de France qui travaillent avec des villes et des villages du Burkina Faso.

Nous avons fait une évaluation de leur action qui est très positive dans le domaine du développement et du rapprochement entre nos deux peuples. Aujourd’hui j’ai eu à témoigner du renforcement de coopération avec la signature au Quai d’Orsay d’un document cadre de partenariat (DCP) qui va nous donner une meilleure vision, surtout une vision partagée de notre engagement commun pour le développement au Burkina Faso. C’est vous dire que nos relations sont excellentes et nous travaillons quotidiennement à les renforcer.

Quelle commentaire vous suggère la loi sur l’immigration choisie en France ?

B.C. : Je pense que ce n’est pas la première fois dans le monde des Etats mettent en place des mécanismes pour contrôler l’immigration. Tout le monde le fait à travers le monde. Donc, pour nous, ce qui est importe le plus, c’est qu’en tant que dirigeants du Sud, nous puissions aujourd’hui organiser les conditions, créer les conditions pour que les citoyens du Sud restent au Sud. C’est cela l’important. Ce qui veut dire que nous avons aussi besoins d’une responsabilité, d’une ambition plus affirmée des dirigeants du Nord pour à la fois nous aider dans le domaine de l’allègement de la dette, du renforcement de l’aide publique, de l’ouverture des marchés du Nord à nos produits, notamment le coton sans subvention bien sûr.

Nous le disons, des mesures peuvent être prises, des lois peuvent être votées, des mûrs peuvent être construits, mais si on a un développement déséquilibré du monde, si nous avons au Nord un paradis économique et au Sud un enfer économique, il n’y a pas de doute que les citoyens du Sud vont aller au Nord. Donc, je crois qu’il y a une responsabilité partagée entre nous dirigeants. Au-delà de la surveillance des côtes, de la surveillance de la circulation maritime, nous devons travailler pour un co-développement qui assure le maintien des citoyens du Sud dans leurs zones, surtout que nous avons besoin de nos citoyens pour la consommation de l’Afrique pour le développement du Burkina.

Concernant le dossier ivoirien, quel est votre point notamment la démobilisation des milices et pensez-vous que les élections auront lieu en Octobre ? Et quelle équipe de football africaine soutenez-vous à la coupe du monde ? Est-ce que ce sera la Côte d’Ivoire par hasard ?

B.C. : En ce qui concerne la situation de la Côte d’Ivoire, je pense qu’aujourd’hui nous sommes tous d’accord, les politiques, la communauté internationale, les leaders politiques ivoiriens qu’il y a deux questions urgentes, pressante à résoudre, à traiter. C’est d’abord l’identification et bien sûr les élections. Alors les partis sont d’accord avec cela mais on ne peut organiser ces opérations d’identification et d’élections que dans un cadre apaisé. Ce qui veut que la question du désarmement va se retrouver comme une priorité pour permettre de sécuriser l’ensemble de la zone pour que ces opérations puissent se dérouler normalement.

L’élection ne dépend pas de Blaise Compaoré. Elle est une affaire de la communauté internationale et aujourd’hui je pense qu’il n’y a pas d’autre solution pour des gens qui se battent pour l’identification ou pour le pouvoir, surtout pour le pouvoir que d’aller à des urnes. Je pense que les leaders de tous côtés sont aujourd’hui d’accord pour cela. Maintenant, il reste à la communauté internationale d’avoir une action ferme pour encadrer le mouvement vers l’identification et les élections.

Comme actions fermes, il s’agit des accords qui ont été signés que ce soit pour l’identification ou pour les élections. Et je crois que si la communauté internationale a pu organiser des élections au Timor Est, elle doit le pouvoir aussi en Côte d’Ivoire.

Pour la Coupe du monde, j’ai un cœur qui bat pour toutes les équipes africaines mais les dirigeants des Eléphants de Côte d’Ivoire m’ont rendu visite le mois passé et m’ont remis des documents et cassettes vidéo sur les Eléphants et depuis je suis fana, fou pour les Eléphants de Côte d’Ivoire.

C’est la Côte d’Ivoire que vous souhaitez voir en finale ?

B.C. : Oui contre la France

Propos recueillis par Issouf ZABSONRE
www.presidence.bf

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