Si on s’en tient au nombre de communes tombées dans l’escarcelle du parti majoritaire, on ne voit pas trop pourquoi le CDP voudrait se retrouver à diriger leur intégralité. Ce n’est là qu’un non sens politique, puisqu’il serait indiqué que les autres aussi fassent leurs preuves.

Dans un environnement où même ceux censés incarner de hautes valeurs, se voient soupçonnés de céder à la tentatives de l’argent facile, on se demande si la subversion dénoncée par les partis d’opposition n’était pas pendante dès l’origine.

On remarque en effet, que beaucoup de militants CDP pour se faire élire, ont quitté le navire, débordant de postulants, du parti de Roch Marc Kaboré, pour avoir un strapontin ailleurs.

En acceptant d’accueillir ces politiciens d’un autre type, ces partis ne prenaient-ils pas le risque de les voir renier leur engagement ? Ne dit-on pas que qui a trahi, trahira ?

Ce sont les mêmes partis qui ont nourri et favorisé le nomadisme politique. Sans sourciller, ils accueillent à bras ouverts des "individus" en disgrâce dans leur formation d’origine ou qui n’ayant pas obtenu ce qu’ils cherchaient, accusent celle-ci de tous les griefs afin de prendre la poudre d’escampette.

Alors, que personne ne s’étonne que de tels messieurs ont bien voulu monnayer leurs voix dans la mise en place des bureaux des conseils communaux. Si les partis n’ont pas compris qu’un vrai militant naît et meurt dans son parti d’origine, qu’ils souffrent d’assister impuissants à cette valse et à ces retournements de veste qui n’ont pas commencé hier. C’est comme ça au sein de nos partis depuis l’aube de la démocratie.

S.K.

L’Hebdo