« Une lumière radiophonique », c’est ainsi que le directeur de la Radiodiffusion nationale du Burkina (RNB), Lamoussa Robgo a qualifié la nouvelle émission, « le tapis d’honneur » lancée le 3 juin 2006 à Ouagadougou.

L’innovation du service de production de le RNB qui vise à donner la parole aux personnalités de marque dans le but de livrer « l’information vraie » aux Burkinabè a eu pour premier invité, le chef du gouvernement, Paramanga Ernest Yonli. Ce qui lui a donné l’occasion de faire le bilan de ses cinq mois passés à la tête du gouvernement, après sa reconduction le 5 janvier 2006. Pour lui, ce bilan est globalement positif.

Il a noté comme exemple, l’organisation réussie des élections municipales, des Assemblées annuelles de la Banque africaine du développement et la tenue des négociations gouvernement syndicats engagées les 4 et 5 mai 2006 qui ont connu un arrêt brusque dû à la hausse du prix du carburant.

Sur cette question, l’invité de « Le tapis d’honneur » a soutenu que la politique du Burkina procède par deux axes. Le premier relève du principe de la précaution et consiste à faire en sorte qu’il n’y ait pas de rupture de carburant au Burkina, d’où un stock de sécurité d’au moins trois mois.

Le deuxième axe de politique de fixation du prix du carburant, selon le Premier ministre, repose sur la politique de la péréquation, travailler à ce que les prix soient relativement les mêmes partout au Burkina. Le problème, a fait remarquer M. Yonli, n’est pas de produire ou ne pas produire du pétrole, mais c’est un problème mondial, ce qui fait qu’à chaque fluctuation du coût du baril, il y a une répercussion au plan local.

Toujours est-il que les prix du carburant pour le mois de juin, a souligné M. Yonli, sont en baisse, chose qui peut changer en juillet. Le Premier ministre s’est également prononcé sur l’insécurité, l’emploi des jeunes, la fraude et la lutte contre la corruption. Concernant la lutte contre la corruption, M. Yonli a affiché une volonté ferme du gouvernement à mettre en place un plan d’action pour freiner le phénomène.

Selon le responsable des services de production de la RNB, Boureima Djiga, l’émission pourrait se tenir tous les deux mois et s’adressera aux personnalités en fonction des grandes questions de l’heure. Ainsi, a-t-il confié, « des hommes comme Alpha Oumar Konaré, Kofi Annan, Abdou Diouf... pourront être invités pour les séances à venir ».

Ali TRAORE (traore_ali2005@yahoo.fr)

Sidwaya