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14e Assemblée parlementaire francophone : Le VIH/Sida, un problème de développement

Publié le vendredi 26 mai 2006 à 07h15min

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Du 25 au 27 mai 2006, se tient à Ouagadougou dans la capitale burkinabè, la 14e Assemblée parlementaire de la Francophonie, région Afrique. Une douzaine de pays d’Afrique francophone prend part aux échanges autour des questions d’actualité sur le continent.

La 14e Assemblée parlementaire de la Francophonie (APF), région Afrique a effectivement démarré ses travaux dans la matinée d’hier 25 mai 2006 à Ouagadoguou au Burkina Faso. Une opportunité pour les parlementaires africains de se consacrer pendant 3 jours, aux grandes préoccupations de l’heure sur le continent, a indiqué d’entrée de jeu, le député Oumar Kanouté du Mali, chargé de mission Afrique à l’APF.

A Ouagadougou, les réflexions portent principalement sur la problématique de l’émigration, la lutte contre les IST/VIH/Sida et la diversité linguistique. L’importance de ces questions se passe de commentaire, a estimé le président de l’Assemblée nationale burkinabè Roch Marc Christian Kaboré à l’ouverture de la rencontre. Le Sida pour lui, « est devenu depuis quelques années, un véritable problème de développement en Afrique ».

L’accessibilité des personnes atteintes ou vivant avec le VIH/Sida aux traitements reste un casse-tête-chinois pour les Etats africains, a fait remarquer M. Kaboré. Toute chose qui, a-t-il constaté avec amertume, laisse libre cours à la propagation de la maladie surtout dans les milieux les plus pauvres.

Roch Marc Christian Kaboré pense qu’ »il est grand temps qu’une réflexion globale et mieux élaborée soit menée sur le contribution des essences naturelles dans la prise en charge thérapeutique en Afrique ». C’est l’orientation que les députés africains vont donner à leurs réflexions sur la problématique du Sida à cette 14e APF.

Relativement à la question de l’émigration, il en a appelé à des « solutions qui respectent la dignité humaine et consolident l’interdépendance entre les pays pauvres et les pays nantis ».

Il préconise à cette effet que l ‘on agisse sur les causes de l’émigration en construisant un monde et un système plus solidaires, plus justes et plus humains, où la faim, l’ignorance et la violence seront bannies. Par ailleurs, le président de l’Assemblée nationale burkinabè s’est étalé sur la pertinence de la défense de la diversité linguistique voire de la diversité culturelle. Le même thème sera au menu des échanges de la 32e session de l’APF prévue à Rabat au Maroc du 29 juin au 3 juillet prochain.

En attendant, les assises de Ouagadougou sont une aubaine pour faire le point de la ratification de la Convention de l’UNESCO sur la protection et la promotion de la diversité des expressions culturelles. A la cérémonie d’ouverture, le secrétaire général (SG) de l’APF. Jacques Légendre a salué solennellement la ratification de ladite Convention par le Burkina Faso. Il est allé plus loin en qualifiant Ouagadougou de « ville de la Francophonie, reconnue pour sa vitalité et son dynamisme permanents pour la cause de la francophonie ».

Pour sa part, le président Roch Marc Christian Kaboré a invité les pays de l’APF Afrique n’ayant pas encore ratifié la Convention de l’UNESCO, à s’exécuter dans les meilleurs délais. Tout en magnifiant la diversité culturelle tant défendue par la Francophonie, il a laissé entendre que l’organisation « doit être un espace de solidarité ». Si elle veut se donner les moyens de relever les défis qui se dressent devant elle a poursuivi le président.

Des défis qui ont pour noms : la langue, le développement, la démocratie, le progrès, la prospérité, a-t-il cité entre autres. Il a reconnu et salué le travail déjà abattu par l’APF dans ce sens mais « les contraintes à lever sont hélas, encore nombreuses et ardues ». Le SG de l’APF Jacques Légendre a tenté de rassurer M. Kaboré. « Le bien-être du peuple africain est toujours à cœur de l’APF », a-t-il confié.

Avant de souhaiter que les parlementaires africains réunis à Ouagadougou puissent, au cours des 72 heures d’échange trouver les voies et moyens à même d’enraciner sur le continent, la paix, la concorde, la démocratie, gages de tout développement durable.

Koumia Alassane KARAMA (karamalass@yahoo.fr)

Sidwaya

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