La Communauté africaine célèbre cette année, la « Journée de l’Afrique », sous le thème : « Travailler et ensemble pour l’intégration et le développement ». Intégration et développement, deux sujets intimement liés qui ont toujours constitué une préoccupation majeure pour les dirigeants et les peuples africains.

En effet, plus que pour toutes les autres régions du monde, l’intégration se révèle être le seul recours contre la marginalisation de l’ Afrique. Elle seule peut lui permettre d’enregistrer des avancées significatives en matière d’harmonisation et de coordination des politiques et programmes de développement et de tirer ainsi profit d’espaces économiques commerciaux plus vastes que ceux strictement nationaux.

En d’autres termes, de réunir les conditions nécessaires pour participer pleinement à la dynamique du nouveau système commercial multilatéral et devenir un acteur déterminant dans la définition et la mise en œuvre des règles qui régissent le fonctionnement des relations internationales.

Les communautés économiques régionales ont un rôle moteur à jouer dans la promotion de l’intégration et du développement de l’ Afrique et dans la construction de l’Union africaine. Le Burkina Faso accorde une priorité de premier rang à l’intégration régionale. Non seulement comme facteur de rassemblement des peuples africains, mais aussi comme point de passage obligé pour notre insertion harmonieuse à l’ économie mondiale.

Au demeurant, elle figure parmi les axes essentiels du programme quinquennal de gouvernement 2005- 2010 du président Blaise Compaoré, le « Progrès continu pour une société d’espérance ».

Pour marquer sa volonté de promouvoir l’intégration régionale et continentale, le Burkina Faso prend une part active aux activités des institutions d’intégration, notamment de l’UEMOA, de la CEDEAO, de la CEN-SAD et de l’Union africaine.

En organisant chaque année les journées des communautés, le gouvernement burkinabè a pour ambition d’assurer une interaction positive et dynamique entre Burkinabè et communautés étrangères vivant au Burkina, en faisant de la libre circulation des personnes et des biens, de la cohabitation pacifique, de la solidarité et de la fraternité, une réalité naturelle.

En accueillant au cours des dernières semaines, la Conférence des ministres africains chargés de l’intégration, celle des ministres africains des Finances, de l’Economie et du Développement, les Assemblées annuelles du Groupe de la Banque africaine de développement (BAD), et dans quelques jours, la deuxième Conférence ministérielle sur les réfugiés, les rapatriés et les personnes déplacées, notre pays s’inscrit dans la dynamique du thème de la Journée de l’Afrique, « travailler et ensemble pour l’intégration et développement ».

En cette journée commémorative du 25-Mai, je salue au nom du Burkina, toutes celles et tous ceux qui oeuvrent pour le retour de la paix dans différentes régions de notre continent encore en conflit ou en crise : forces de maintien de la paix, médiateurs, etc. Je salue également toutes celles et tous ceux que ces conflits affectent. Le Burkina Faso se veut plus que jamais, un vecteur de paix, d’intégration et de développement. Travaillons et ensemble pour l’intégration et le développement de notre continent.

Youssouf Ouédraogo