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Visite de Sarkozy en Afrique : l’UNDD prend position

Publié le mercredi 17 mai 2006 à 08h08min

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L’Union nationale pour la démocratie et le développement (UNDD) appelle les Africains à engager un débat franc et direct avec le ministre de l’Intérieur français, Nicolas Sarkozy qui entame en principe aujourd’hui une visite en Afrique. "Attention à ne pas se faire endormir par les belles paroles de l’homme de "l’immigration choisie", avertit le porte-parole du parti.

A partir du 17 mai 2006, l’homme de « l’immigration choisie » entame une visite peu banale en Afrique. Alors que la précampagne bat déjà son plein en France, que l’affaire « Clearstream »développe ses métastases, Nicolas Sarkozy, dont la loi sur l’immigration choisie si détestée par les Africains est en discussion à l’Assemblée et sera votée ce 17 mai, se rend en Afrique pour convaincre les Africains que cette loi n’est pas ce qu’on en dit : voilà un défi qui donne une belle opportunité aux leaders et à l’élite africaine de dire ce qu’ils ont sur le coeur, de poser les questions essentielles au ministre français (qui a programmé un déplacement calibré à travers trois pays qui ne se défendent pas mal dans le domaine de la démocratie) et de le prendre au mot par rapport à la détestable politique africaine de la France qui demande à être relue.

I. LE DEFI SARKOZIEN

Le périple africain en trois étapes de Nicolas Sarkozy apparaît comme un défi de tous les dangers, de tous les calculs. Dans l’Hexagone, où on a déjà le pied dans l’étrier de l’élection présidentielle, il y a des événements et des débats qui agitent l’opinion : l’affaire Clearstream, la révolution identitaire en mouvement qui a débouché sur une relecture de l’histoire et favorisé un processus de réhabilitation de la communauté « black » et de sa meilleure insertion dans la vie nationale. Pendant que tout cela bouillonne comme dans une cocotte, le ministre de l’Intérieur, en dépit de la colère qui gronde chez les victimes de sa loi sur l’immigration, décide comme ça d’aller leur faire la causette ; randonnée africaine ne pouvait apparaître plus provocatrice.

Mais pour les mêmes raisons, qui donnent des accents de défi à ce voyage, celui-ci apparaît comme une occasion rêvée pour les Africains de poser leurs vrais problèmes et d’obtenir qu’ils soient amplifiés au plan international.

Sarkozy est un constructeur d’opinions, un orfèvre de la gestion médiatique qui marche surtout à l’énergie du défi, pour tout dire au toupet. Après avoir réussi à faire passer sa loi avec un plébiscite de plus de 70 % des Français (la Gauche comprise), s’il parvient en Afrique à faire avaler la pilule de l’immigration choisie avec des acclamations à la clef, il aura réussi l’impossible et marqué encore des points dans cette course d’obstacles de la présidentielle.

Tel qu’on le connaît, il a déjà balisé les choses et apprêté les médias pour immortaliser l’événement ; il ne faudrait pas le laisser jouer en solitaire et a capella ; il faudrait que les Africains sachent entrer en scène pour profiter des feux de la rampe, pour emprunter de son toupet afin de lui dire ces choses qui, comme on le dit en Afrique, rougissent les yeux mais ne tuent pas. Ils auraient là une opportunité en or pour briser ce sentiment de démission qu’ils offrent souvent face à des événements qui les humilient et qui accusent le retard du continent.

"La politique africaine de la France est décriée"

C’est vrai que quelques députés maliens ont donné le ton en demandant au ministre de surseoir à sa visite au Mali ; c’est bien mais ça ne suffit pas, et l’erreur serait de se perdre encore une fois en vaines révoltes protestataires. Sarkozy accepte, lui, le débat, se posant par le fait en interlocuteur décomplexé sans peur et sans reproches ; de la même façon qu’il est allé aux Antilles après ses propos au « karcher » pendant la crise des banlieues (et qu’il a même pu y séduire un Aimé Césaire, excusez du peu !), il vient en Afrique après sa loi sur l’immigration choisie ; il faut que les élites et leaders africains acceptent cette espèce de défi singulier et qu’ils aillent au fond des choses.

II. LE JEU DE LA VERITE

Il faut donc aux élites en tout premier lieu vider le débat sur la question de la politique africaine de la France. Encore une fois, elle est actuellement décriée et on ne compte plus les voix qui en demandent la relecture, qui condamnent les principes qui la guident : maintien des accords de défense post-coloniaux léonins avec présence de bases militaires pour perpétuer la mainmise économique sur les pays africains, accords de coopération militaire renforcés, interventionnisme économique et politique avec les dérives au Rwanda, en Côte d’Ivoire, au Togo, au Tchad..., instrumentalisation de la Francophonie à des fins de continuation de la domination du continent, soutien passif ou actif aux dictateurs qui fraudent, charcutent les Constitutions pour se maintenir au pouvoir, pour mettre sous coupe réglée leurs pays et pour se lancer dans des guerres de prédation à l’extérieur.

Nicolas Sarkozy doit se voir poser des questions de vérité. Que pense-t-il de ces politiques au coût humain, économique, social, infrastructurel lourd ? Les approuve-t-il, sinon entend-il sur ce plan se distinguer également par la rupture et en quoi consistera cette rupture ? Si ces questions sont posées, pour une fois, on aura apporté dans le débat, à la veille d’une élection présidentielle en France, des aspects intéressant le continent.

Si on regarde bien, au fond, Nicolas Sarkozy pourrait jouer là sur du velours parce que, de tous les présidentiables, il apparaît comme celui qui est le moins gêné aux entournures par une option de rupture sur la politique africaine de la France. Si l’on prend par exemple Le Pen, il ne faut pas s’attendre, quelles que soient les propositions positives qu’il pourrait faire, qu’il y ait un coup de foudre entre lui et l’Afrique : les pesanteurs idéologiques, historiques, sont trop fortes. Qu’en est-il alors de la Gauche qui semblait la mieux placée pour reformuler la politique africaine de la France ?

Elle ne semble pas passionnée par le débat. Est-ce parce qu’elle traîne des casseroles, qu’elle n’a pas pu aller jusqu’au bout de la succession sous bénéficiaire d’inventaire que nombre de Socialistes invoquaient ? On ne sait pas mais ces derniers ne parlent pas beaucoup sinon pas du tout, sur tout ce qui se passe au Togo, en Centrafrique, au Tchad et surtout en Côte d’Ivoire où leur solidarité aurait dû être plus agissante.

S’ils ne parlent pas, est-ce parce qu’ils ont d’autres chats à fouetter ou qu’ils ne veulent pas vraiment chambouler ces arrière-pensées qui fondent la politique africaine de la France et qui pour certains, ne seraient pas étrangères à la promotion de cette Gauche « caviar » dont on parle ? Ce sont des questions que beaucoup d’Africains se posent, non sans dépit.

"Sarkozy doit aborder les sujets brûlants"

Que reste-t-il alors ? Certainement pas la Droite aux affaires qui est cause de tous ces malheurs puisque c’est elle qui a amené à son point d’exacerbation extrême cette politique au point de provoquer, au corps défendant des Africains, un sentiment anti-français en maints endroits du continent. Des présidentiables qui ont des chances de gagner, Nicolas Sarkozy apparaît, même étant de cette Droite, comme le plus apte à se prononcer sur les changements radicaux non pas par angélisme, non pas parce qu’il ira effectivement jusqu’au bout s’il est élu mais parce qu’il surfe sur les idées fortes, parce qu’il a une obsession de la différence et qu’il aime oser.

On l’a vu en plein esprit consensuel sur l’interventionnisme français en Côte d’Ivoire, choisir de faire dans la différence. Il ne faut pas voir seulement dans le visiteur celui qui a souffleté les Africains avec sa loi sur l’immigration, il faut voir aussi celui qui prône la politique de rupture et le prendre sur son terrain afin qu’il montre en quoi sa rupture sera globale, en quoi elle intéressera la politique africaine. Quelle occasion rêvée pour lui de le prouver et de conquérir ainsi l’estime des Africains !

III. NE PAS METTRE LES PIEDS N’IMPORTE OU

C’est dire qu’il est des sujets particulièrement brûlants non seulement pour les Africains mais aussi pour le lobby « black » en France (dont il ne cracherait sans doute pas sur le suffrage) que Nicolas Sarkozy doit aborder et élucider à sa manière directe, iconoclaste : c’est le rôle négatif de la France chiraquienne dans la chute des valeurs éthiques et démocratiques en Afrique. A force de soutenir les dictateurs, d’apporter sa caution à l’idée chère aux autocrates que l’Afrique n’est pas mure pour la démocratie, elle a permis à des prédateurs de s’enkyster au pouvoir et que la démocratie se dévoie. Que va dire en particulier Nicolas Sarkozy au sujet de tout cela, des Constitutions que des chefs d’Etat ont charcutées pour se pérenniser au pouvoir ?

Ce sont des questions qu’il ne peut pas élucider, lui qui en appelle au relèvement moral de la France, qui en dénonce les dérives bananières. Ce qu’il ne veut pas pour la France, le voudrait-il pour les Africains ? Mais sans doute, l’homme a-t-il déjà pensé à tout cela. Son refus de se construire des relations et une image dans la Françafrique, de se salir dans ses dossiers noirs, le choix non innocent des pays à visiter (Bénin, Mali, Liberia)

constituent des signes que l’homme a mûri sa politique africaine et qu’il ne semble pas vouloir mettre les pieds n’importe où.

Au Bénin, les leaders et les intellectuels commettraient un délit de démocratie en ne posant pas toutes ces questions de vérité qu’attendent les Africains, à leur invité, et Nicolas Sarkozy en y répondant, s’il est un homme de vérité, ne pourra pas omettre l’hommage au président Mathieu Kérékou qui a refusé de taillader dans la Constitution pour rester au pouvoir, permettant une deuxième fois que l’alternance se réalise dans son pays.

"Décortiquer la loi sur l’immigration choisie"

C’est au Mali que les questions de fond sur la coopération entre la France et l’Afrique doivent être posées pour le compte du Mali mais aussi de toute l’Afrique. C’est au pays d’« ATT » que la loi sur l’immigration choisie doit être décortiquée, que Nicolas Sarkozy doit créer les conditions pour recueillir des Africains leurs contributions à sa mise en oeuvre comme il doit pouvoir y démontrer à tous en quoi sa politique de rechange permettra de combler le gap entre ce que la France tire notamment de sa mainmise sur les matières premières africaines (particulièrement par le canal des accords léonins) et ce que les Africains gagnent avec l’immigration choisie.

Mais les leaders et les intellectuels trahiraient la noblesse de leur combat pour l’avènement de la démocratie et la mémoire de leurs morts s’ils n’amenaient pas le présidentiable français à se prononcer sur la trahison des engagements pris lors du Sommet de la Francophonie à Bamako en 2002 par rapport à la démocratie et notamment en expliquant la distance prise par la France par rapport à cette déclaration historique.

Mais l’étape libérienne, pour concerner un pays qui n’est pas de l’espace francophone (donc a priori moins concerné par les problèmes de la Françafrique) ne sera pas la plus facile des étapes. Il faudrait que Nicolas Sarkozy ait le courage d’un Helmut Kohl pour demander pardon pour ce que la France a fait (ou n’a pas fait) et qui est cause des guerres effroyables que le pays a vécues avant de les exporter dans la sous-région.

Au Liberia, où Nicolas Sarkozy arrive au lendemain d’une visite de la présidente Ellen Johnson Sirleaf en Libye où elle s’est fait tirer les oreilles parce qu’elle a laissé enclencher le jugement de Charles Taylor, il lui faudra dire si oui ou non, sa France à lui, telle qu’il la voit restaurée dans sa dignité, dans sa grandeur, dans son leadership en matière de libertés, d’égalité et de fraternité, entend lutter contre l’impunité et particulièrement si elle entend encourager cette thérapie qu’attendent les victimes libériennes et l’opinion en général du jugement de Charles Taylor et de ses complices.

IV RESTER CIRCONSPECT VIS-A-VIS DU CHARMEUR D’OPINION

Quelle charge de risques, d’exaltation et de défis, que cette tournée africaine du ministre de l’Intérieur Nicolas Sarkozy ! S’il ne vient pas seulement en Afrique pour s’enivrer des louanges des griots et des vivats des foules ou pour seulement montrer que ce qui est fait est fait, et bien fait, on le saura. En définitive, la réussite de sa visite dépendra donc de sa capacité à abandonner la langue de bois, à marquer sa différence avec la gestion passée pour esquisser des solutions nouvelles et qui soient en adéquation avec l’attente des élites africaines et surtout celle de la jeunesse du continent. Sa rupture africaine doit se singulariser par une distance avec les dictateurs africains et par la promesse d’aider à remettre la démocratie sur les rails pour permettre aux pays africains de recouvrer la maîtrise de leur souveraineté. Mais attention surtout à ne pas se faire endormir par les belles paroles du "charmeur" d’opinion !

C’est aux actes, à sa capacité à formuler des propositions alternatives pour aider à réguler les flux migratoires, à promouvoir des pôles de développement viables en Afrique, qu’il sera jugé. Pour le moment, restons vigilants en engageant le débat avec cet homme qui reste celui qui a amené son pays à se recouvrir de ses frontières avec le manteau de l’immigration choisie.

Ouagadougou, le 15 mai 2006

Mathieu N’Do

Secrétaire général à la communication

Porte-Parole de l’UNDD

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Vos commentaires

  • Le 17 mai 2006 à 11:01, par burkindi En réponse à : > Visite de Sarkozy en Afrique : l’UNDD prend position

    Bravo à l’UNDD pour cette déclaration pleine de lucidité et de vérité évidentes.
    Pour ma part, je crains qu’un mec comme Sarkozy qui déteste foncièrement les Noirs va être encore accueilli avec des applaudissements, des danses de masques, et des céremonies grandioses tout ça au nom de l’hospitalité Africaine.
    Tiens d’ailleurs c’est au nom de cette hospitalité Africaine que l’Afrique a été vite colonisée meme s’il ya eu des résistants farouches (comme Samory Touré).
    Moi je dis que cet homme ne mérite pas tant d’hommage parceque son concept d’immigration choisie est une loi contre les Noirs : il faut dire les choses telles quelles sont et telles qu’elles apparaissent.
    Sinon pourquoi il ne se rend pas en Pologne, en Roumanie, en Bulgarie, en Rpe Tchèque,en Chine, en Turquie, au Maroc, en Algérie ou en Tunisie pour expliquer sa loi.

    C’est la meme rhétorique : les Africains (entendez par là les Noirs) ne comprennent rien il faut tout leur expliquer. Comme si en 2006 il n’ya qu’en Afrique qu’on trouve des analphabètes.
    L’arbre ne doit pas cacher la foret : la visite de Sarkozy ne doit pas éclipser le fait qu’il déteste les Noirs

    Oui, il ne faut pas refuser le débat avec Sarkozy, mais il ne faut pas non plus que nos dirigeants lui cire les bottes. Il faut lui dire les vérités en face et faire attention aux mots qu’on utilise car il est très viscieux pour retourner les propos en sa faveur.

    Moi j’attends de voir l’accueil que vont lui réserver les autorités des pays qu’il va visiter.

    A+

    • Le 17 mai 2006 à 13:41 En réponse à : > Visite de Sarkozy en Afrique : l’UNDD prend position

      En france, un mouvement de droite a pris une position intelligente :

      Immigration choisie ? le Bloc identitaire écrit aux ambassadeurs des pays concernés : :

      A l’occasion de l’examen du projet de loi sur l’immigration présenté par le ministre de l’Intérieur, Nicolas Sarkozy, le Bloc Identitaire a décidé d’interpeller les ambassadeurs de pays directement concernés par cette initiative.

      Par ce courrier, le Bloc Identitaire entend recueillir le sentiment d’un certain nombre d’Ambassadeurs de pays d’Afrique et du Maghreb sur le concept d’”immigration choisie” qui pourrait avoir de graves conséquences sur l’économie et l’encadrement de pays en voie de développement.
      L’action s’inscrit également dans le cadre d’une défense active des salariés européens que cette concurrence risque également de fragiliser.

      Cette missive a notamment été adressée - ce jour - aux ambassadeurs des pays suivants : Algérie, Tunisie, Maroc, Bénin, Cameroun, Côte d’Ivoire, Djibouti, Gabon, Kenya, Liban, Lybie, Madagascar, Maurice, Sénégal, Soudan et Tchad.

      - 

      Nice, le 2 mai 2006

      Monsieur l’Ambassadeur,

      Le Bloc Identitaire est un mouvement fondé au mois d’avril 2003 lors des Assises identitaires de Mâcon. Avec le mouvement de jeunesse - Jeunesses Identitaires - le Bloc se donne pour objectif de fédérer les jeunes Français et Européens fiers de leurs racines et de leur héritage. Mais au-delà, le Bloc Identitaire se bat contre tous les impérialismes et pour le droit des peuples à disposer d’eux-mêmes. C’est à ce titre que nous vous écrivons.
      Vous n’êtes pas sans savoir, le Gouvernement Français envisage de faire légiférer le Parlement sur le problème de l’immigration afin notamment de mettre en place une « immigration choisie ».

      La définition de celle-ci et son application nous semblent particulièrement préjudiciables aux intérêts de nos deux peuples.

      De votre point de vue, cette « immigration choisie » aura comme principal effet néfaste de priver votre pays d’une élite nécessaire au développement de son économie, de sa recherche ainsi qu’à l’encadrement et à l’enseignement de votre jeunesse.

      Cette traite des cerveaux, aux relents colonialistes, dénote une conception de la géopolitique qui n’est pas la nôtre. Les Identitaires, qui réaffirment donc le droit des peuples à disposer d’eux-mêmes, refusent donc d’aliéner celui de peuples et de cultures différentes tels que les vôtres.

      De notre point de vue, le continent européen, comme la France, doivent savoir se remettre en question, repenser leur organisation et leur développement économique sur des fondements identitaires et sociaux. L’appel à une main d’œuvre étrangère, fut-elle qualifiée, ne résoudra en rien les problèmes sociaux liés au développement de l’économie libérale et à la mondialisation.

      Qui plus est, l’immigration, quelle que soit son origine, ne génère, l’histoire l’a montrée, que déracinement et conflits ethno-sociaux. Elle n’est donc une solution pour personne !

      Nous pensons que la France n’a pas les moyens d’accueillir une immigration massive, fut-elle présentée comme « choisie » et qu’elle gagnerait donc à permettre le développement des pays tiers, plutôt qu’à tenter de les priver d’élites.

      Persuadés que vous comprendrez qu’il est nécessaire, à ce stade du débat français, que votre pays se manifeste et fasse connaître son opposition à cette forme de colonialisme, nous avons tenu à solliciter votre position et vous invitons à la faire connaître à l’occasion des débats français.

      Dans l’attente de votre réponse, nous avons l’honneur, Votre Excellence, de vous présenter l’expression de notre très haute considération.

      Fabrice Robert
      Président du Bloc Identitaire

      • Le 18 mai 2006 à 08:51 En réponse à : > Visite de Sarkozy en Afrique : l’UNDD prend position

        Juste pour dire Brovo à Mr Abdoulaye WADE, au président malien et à tout Maliens qui ont eu le courage d’aller à la rue hier sur Bamako avec le slogan qu’on a peut entendre sur FRI.
        Que pense donc les autres chefs d’Etats d’Afrique qui rappelons le sont tous à Paris en ce moment pour le sommet de l’UNESCO. Le probleme de l’Afrique est là, seule le président WADE a eu le courage de soutenir la Jeunesse africaine lors dette rencontre qui à mon avis pouvais etre également le lieu pour parler de ça. Mes chacun prefere gerer ses affaires sur paname que de s’occuper une fois de plus de la Jeunesse Africaine.
        Et nous africain de France, combien étions hier à la manifestation devant l’Assemblée lors du vote de cette fameuse loi ? Pas grand monde, et le paradoxe s’est qu’il avait plus de "Blanc" que de "Noirs" comme dirait les Gaou " On est venu en détail ôoo"
        Le probleme de l’Afrique se sont les Africains eux memes, vous connaissiez bien cette phrase aussi !!!!
        A bientot et courage chers compatriotes Africains et vivement une vraie politique de retour des Etudiants aux blaides.
        Au lieu de payer des retraites aux députés, nommer des gouverneurs, président de région, des hauts commissaires ( trois fonctions qui font qu’une à mon sens) creer des postes chers Gouvernants pour les Jeunes qui sortent des Ecoles sur le continent et penser aussi à ceux qui sont partis ainsi Mr Sarkozy aurait pris la peine de faire voter une loie pour rien. Si ces cerveaux peuvent que compte prendre Mr Sarko ont du boulot en Afrique, qu’iront ils faire en France ?
        Bonne journée

        • Le 18 mai 2006 à 10:08 En réponse à : > Visite de Sarkozy en Afrique : l’UNDD prend position

          Il faut songer des maintenant a resister a l’alienation et aux pratiques oppressives encrees dans le racisme et le capitalisme. Car au moment ou la France parle de "patriotisme economique" pour ne pas privatiser certaines compagnies, la presse francaise critiquait et diabolisait le president Bolivien et Hogo Chavez le venezuelien, pour avoir decide de s’attaquer a la pauvrete de leurs populations en privant les predateurs d’une partie des benefices qu’ils faisaient en exploitant le petrole local. C’est la meme chose en Afrique ou la France veut recuperer nos societes d’eau, d’electricite et de telecom. Au Burkina, attendons de voir comment les autorites vont basarder nos "biens" aux francais. ha ha ha, je crois que le moment venu, les travailleurs et les personnes qui ont encore le sens de la dignite vont se faire entendre. En fait Sarkozy reveille en nous notre orgueil et c’est tant mieux

    • Le 18 mai 2006 à 07:28 En réponse à : > Visite de Sarkozy en Afrique : l’UNDD prend position

      Ce que je crains dans cette histoire, c’est l’impact de la strategie de communication adoptee par Sarkozy les media francais sur les Africains. Voyez le matracage mediatique fait sur le sujet dans les medias francais de droite pour comprendre que tout est bien orchestre. dans certains medias dont RFI, les journalistes tentent souvent de faire le parallele avec les Etats Unis qui eux reconnaissent au moins leurs Noirs comme des americains a part entiere...Je crois que l’Union Africaine devrait se donner les moyens de contrecarrer cette mascarade. Et puis, Il ne faut pas voir seulement dans cette loi la disposition sur l’immigration choisie, mais les autres aspects comme le mariage et le regroupement familial. Ces dispositions s’adressent aux negres uniquement car pendant ce temps des europeens de l’est (comme sarkozy le hongrois) et les portugais arrivent en France et sont sous- payes comme macons, peintres et plombiers. Tous ceux qui ont etudie a Paris ont pu rencontrer une fois ces portugais qui s’occupent des logements. Hier matin Sarkozy disait qu’il voulait eviter des incendies comme ce qui est arrive a Paris. Mais les victimes etaient de nationalite francaise. Pour sarkozy, tout ce qui est noir est Africain. Il doit expliquer aux francais comment des noirs se sont retrouves en France et dans les territoires d’outre-mer. Grace a la rhetorique de Sarkozy, la police de droite est devenue ultra-nationaliste, et les noirs des Antilles sont pries de presenter leurs papiers pour ne pas etre expulser vers les terres de leurs ancetres, l’Afrique. Je ne pense pas autre chsoe que ce qu’a dit ce depute malien qui a travaille en France et qui estime que sarkozy est un raciste. Il sera difficile pour Sarkozy de se departir de cette etiquette.

  • Le 17 mai 2006 à 11:44 En réponse à : > Visite de Sarkozy en Afrique : l’UNDD prend position

    bon chers lecteurs
    pour donner suite a une reponse telque la visite de Mr Sarkouzi en afrique c’est tous simplement
    pour mettre en conte de la nouvelles lois vote en france durant les derniers jours a savoir que la
    France n’a pas besoigne des africains chez eus si la france veut tenir conte de la competence des imigres
    cela prouve parfaitement que la France n’a pas besoigne de nous ,alos pour quoi voulons nous aller la bas ?
    etudiant burkinabe au caire

  • Le 17 mai 2006 à 16:29 En réponse à : > Visite de Sarkozy en Afrique : l’UNDD prend position

    A-t-il un visa ? A-t-il ses vaccins ? A-t-il une assurance santé ? A-t-il de l’argent sur lui ? N’oubliez pas de lui faire faire le rang comme tous le monde pour controler si son passeport n’est pas faux, et s’il a bien rempli la fiche d’aéroport.
    Honte aux gouvernements africains qui accueillent ceux la qui refusent d’accepter que nous sommes dans une logique de mondialisation.
    Honte à celui là qui, au vu des compétences francaises qui diminuent inventent une nouvelle forme de traite.

    Honte à toi sarkosy et va te faire "f......". Restons poli

  • Le 17 mai 2006 à 21:43, par SOLDAT En réponse à : NON A LA PRESENCE DE FACHOZY EN AFRIQUE

    IL A DIT COMME LE PEN LA FRANCE AIME LA OU QUITTE LA
    NOUS AFRICAINS VOUS REPONDONT

    RESPECTEZ LA SOUVERAINETE DE L AFRIQUE OU QUITTEZ LA

    NON A LA PRESENCE DE FACHOZY EN AFRIQUE

  • Le 19 mai 2006 à 15:16 En réponse à : > Visite de Sarkozy en Afrique : l’UNDD prend position

    HONTE A CES AFRICAINS QUI ONT OSE LAISSER CE FACHO DE SARKOZY DEBARQUER EN AFRIQUE QUAND LUI IL FAIT TIRER SUR LES AFRICAINS QUI TENTENT DE DEBARQUER EN EUROPE. LES ANTILLES ONT INTERDIT SARKHOZY DE VENIR EN MARTINIQUE AU NOM DE LA DIGNITE, MAIS VOILA QUE CE SONT LES AFRICAINS EUX-MEMES QUI TRAHISSENT ! SARKHOZY VIENT NARGUER LES AFRICAINS (DANS SON ACTE DE VENIR EN AFRIQUE ET DANS SA FACON DE PARLER AUX AFRICAINS) ET LES EXPLOITENT POUR MONTRER QU’IL A VERITABLEMENT LA STATURE D’UN PRESIDENT ET QU IL N’A RIEN A FOUTRE DES AFRICAINS. ET NOUS ON ACCEPTE !!! QUELLE HONTE !!! MAIS LES AFRICAINS ONT-ILS DE LA DIGNITE ? CERTAINEMENT PAS !!! C’EST LA QUE L’ON VOIT QUE L’AFRIQUE N’A PAS DE DIRIGEANTS DIGNES QUI AIMENT LEURS PEUPLES.... C’EST LA AUSSI QUE L’ON VOIT LE VIDE LAISSE PAR L’ASSASSINAT DE THOMAS SANKARA. N’IMPORTE QUEL PARVENU AMBITIEUX PEUT VENIR FAIRE SON MALIN ET SON BAROUD EN AFRIQUE POUR SE DONNER UNE STATURE ET UN NOM. SARKHOZY N’EST QUE LA PARTIE VISIBLE DE CETTE IDEOLOGIE EN OCCIDENT QUI VEUT TUER L’AFRIQUE, LA DEPECER ET SE PARTAGER ENTRE EUX L’AFRIQUE COMME EN 1885 ; LES AFRICAINS NE VEULENT PAS COMPRENDRE QU IL Y VA DE LEUR SURVIE MEME : L’EUROPE NE NOUS AIDERA JAMAIS : LES EUROPEENS NE NOUS ACHETERONS MEME PLUS, ILS NOUS ACHEVERONT.

    mahdou

  • Le 19 mai 2006 à 15:24 En réponse à : > Visite de Sarkozy en Afrique : l’UNDD prend position

    DEMANDONS DES COMPTES A NOS DIRIGEANTS QUI ONT ACCEPTE QU’IL RENTRE DANS LEUR PAYS. DEMANDONS DES COMPTES A CES DIRIGEANTS LA ET ARRETONS DE DIRE DES MOTS ET DES MOTS ET DES MOTS... NON A CECI NON A CELA. METTONS-NOUS DANS L’ACTION SOYONS ; ACTEURS DE LA POLITIQUE DE NOS PAYS ET OBLIGEONS NOS DIRIGEANTS A ETRE RESPONSABLES ET DIGNES. PRENONS NOS RESPONSABILITES POUR OBLIGER NOS DIRIGEANTS A PRENDRE LEURS RESPONSABILITES. TOUT EST LA : AGISSONS

    MAHDOU

  • Le 20 mai 2006 à 00:59, par armand En réponse à : > Visite de Sarkozy en Afrique : l’UNDD prend position

    juste pour dire que je suis en parfait accord avec le monsieur qui demande a ce que l’on verifie les papiers a sarko !!!!!bravo !

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