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Symposium conjoint BAD-CEA : Tracer les voies de l’intégration et du développement

Publié le mercredi 17 mai 2006 à 07h36min

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Un symposium conjoint BAD-CEA a eu lieu mardi 16 mai 2006 en prélude à l’ouverture officielle des travaux des Assemblées annuelles de la BAD. Il s’est tenu à Ouaga 2000 sous la présidence du Premier ministre, P. Ernest Yonli sous le thème « Développement des infrastructures et intégration régionale ».

Le développement des infrastructures sociales et économiques est capital pour lutter contre la pauvreté et favoriser la réalisation des Objectifs du millénaire pour le développement (OMD) en Afrique. Pourtant la situation des infrastructures du continent n’est pas reluisante. Ce qui affecte le commerce et les investissements dans cette partie du monde où 3% des capacités hydroélectriques sont développées et 300 millions d’habitants n’ont pas accès à l’eau potable. La principale cause de cette situation se résume selon les acteurs du développement au manque d’infrastructures adaptées et à l’inexistence d’une véritable intégration régionale. C’est le constat fait par le président de la Banque africaine de développement (BAD), Donald Kaberuka à l’ouverture des travaux du quatrième colloque organisé conjointement par la BAD et la Commission économique et sociale des Nations Unies pour l’Afrique (CEA). Comment atteindre les OMD si l’Afrique avec bientôt un milliard d’habitants traîne toujours le pas dans la sphère économique ? s’est interrogé M. Kaberuka, pendant que sur le plan international des changements drastiques sont en train de s’opérer (mondialisation, exiguïté des marchés, commerce inéquitable). Une seule nécessité s’impose affirme le patron de la BAD.

Il faut que le continent noir revoie la copie de sa politique économique, en faisant tomber les barrières physiques, véritables handicaps de son économie. Ceci ne peut pourtant pas se faire sans un consensus commun. La tenue de ce colloque vient à point nommé en ce sens qu’il constitue une tribune d’échanges pour trouver et mettre sur pied des stratégies communes pour permettre la fluidité du commerce.

Un commerce qui a besoin d’infrastructures de transport pour se développer et un système de communication pour stimuler les échanges. La mondialisation et l’intégration régionale exigent la présence d’infrastructures efficaces pour élargir et intégrer les marchés, réaliser les économies d’échelle, encourager la participation du secteur privé et attirer l’investissement direct étranger et les technologies.

C’est pourquoi le secrétaire exécutif de la CEA, M. Abdoulie Janneh a souligné qu’il est temps pour l’Afrique de mettre en place un énorme programme de développement lui permettant de devenir un partenaire économique mondial. Le continent a certes besoin de vingt milliards de dollars US par an pour développer ses infrastructures. Ce qui est coûteux, note M. Abdoulie, mais pas impossible.

D’une manière générale, le continent est sous-équipé en matière de réseaux de transport, de communication et de services d’utilité publics, d’où l’existence d’un fossé entre le Nord et le Sud. Ce fossé risque selon le Premier ministre burkinabè M. Paramanga Ernest Yonli de s’aggraver si aucune action vigoureuse n’est entreprise pour réduire le gap numérique et favoriser l’insertion des pays africains dans l’économie mondiale.

Les infrastructures apparaissent, ajoute t-il, comme le chaîvron manquant dans les stratégies de développement de l’Afrique ; aussi a-t-il interpellé les partenaires techniques et financiers sur leur lecture équivoque de la question et du rôle des infrastructures dans l’émergence des Etats africains. « La problématique et les opportunités » ; les défis à relever » ; « la mise en place d’un cadre réglementaire adéquat et la réponse aux besoins d’investissement » sont les principaux sous-thèmes de réflexion de ce symposium. En vue de permettre aux pays africains de trouver une place honorable « dans le train de la mondialisation », le Premier ministre burkinabè a exhorté l’ensemble des participants à mener des réflexions fructueuses afin que cette réunion soit « celle de l’imagination féconde sur les modalités et solutions de financement des infrastructures économiques et des projets intégrateurs ».

A. Verlaine KABORE

Sidwaya

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