Premier à être reçu par le président du Faso dans la soirée du 14 mai 2006, le secrétaire exécutif de la Commission économique pour l’Afrique (CEA) M. Abdoulei Janneh a confié à la presse être venu remercier les autorités burkinabè pour leur appui à l’organisation des réunions de la commission qui se tiennent actuellement à Ouagadougou.

Débutés le 10 mai dernier avec les experts, puis les ministres de l’Economie et de la planification des pays membres de la CEA, les travaux se déroulent bien, apprécie M. Janneh. Le thème de ces assises porte sur la problématique de l’emploi en Afrique. Une équation dont la résolution consacrera la victoire contre la pauvreté, a indiqué le secrétaire exécutif. Même s’il reconnaît qu’aucun pays dans le monde n’est encore arrivé à résoudre complètement cette question.

En attendant, à Ouagadougou, les experts et les ministres de la CEA ont pour mission d’évaluer la mise en œuvre dans les différents pays des recommandations issues du Sommet des chefs d’Etat africains, sur l’emploi également tenu en 2004 au Burkina Faso. Le constat qui se dégage, a expliqué M. Abdoulei Janneh est que « les pays ont intégré la question de l’emploi dans leurs programmes nationaux de lutte contre la pauvreté ». Les pays ne vont pas au même rythme, a-t-il cependant relevé.

M. Janneh dit avoir fait le point de tout cela avec le président Blaise Compaoré qui n’a pas manqué de suggestions novatrices et pertinentes. Le secrétaire exécutif de la CEA a mis l’occasion à profit pour féliciter le chef de l’Etat burkinabè des progrès réalisés par le pays des Hommes intègres.

Lesquels progrès sont visibles pour lui qui a commencé sa carrière au Burkina Faso il y a plusieurs années.

Les réformes entreprises par la CEA ont par ailleurs constitué un sujet d’échanges entre le président du Faso et son hôte. M. Abdoulei Janneh, porté à la tête de la Commission depuis le 1er novembre 2005, justifie ces réformes par une volonté de réorienter l’organisation pour mieux servir l’Afrique. Et cela en collaboration avec d’autres institutions comme l’Union africaine, la Banque africaine de développement, dans un esprit d’intégration régionale, voire continentale.

Croissance économique notable en Afrique

A la suite du secrétaire exécutif de la CEA, le président de la Banque africaine de développement (BAD), M. Donald Kaberuka s’est entretenu avec le président Blaise Compaoré. « C’était une occasion de recevoir les conseils de sagesse... », s’est réjoui M. Kaberuka à la fin de l’audience. « Dans notre fonction, nous avons besoin d’écouter nos pays, nos dirigeants, d’être à leur écoute pour mieux comprendre leurs priorités », a-t-il ajouté.

Lui également est présent à Ouagadougou dans le cadre des assemblées annuelles de la Banque prévues les 17 et 18 mai prochains. Ces « importantes assises » vont permettre de passer en revue le bilan de la BAD pour l’année 2005 et de planifier l’année en cours.

La situation économique du continent passera à la loupe de la BAD, a annoncé Donald Kaberuka. Mais déjà, a-t-il estimé, l’Afrique dans son ensemble connaît une croissance économique notable. Des avancées qui encouragent la BAD dans son rôle d’appui aux pays africains.

Koumia Alassane KARAMA (karamalass@yahoo.fr)

Sidwaya