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CEA : Définir des politiques favorables à l’emploi

Publié le lundi 15 mai 2006 à 08h01min

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Ouagadougou, la capitale du Burkina Faso abrite les 14 et 15 mai 2006 la 39e conférence des ministres africains des Finances, de la Planification et du Développement économique. Le top de départ des travaux a été donné par le ministre Youssouf Ouédraogo dans la salle des Banquets de Ouaga 2000. Les réflexions porteront sur la problématique de l’emploi dans la lutte contre la pauvreté en Afrique.

La 39e session de la commission/conférence des ministres africains des finances, de la planification et du développement s’est ouverte dimanche 14 mai 2006 sous le thème : « Relever le défi de l’emploi en Afrique ».

La cérémonie officielle d’ouverture des travaux a été marquée par quatre (4) interventions. Il s’agit de celle du président sortant de la Commission, Mme Nagozi Okonjo-Iweala, l’intervention du secrétaire exécutif de la CEA, M. Abdoulie Janneh, celle du président de la Banque Africaine de développement (BAD), M. Donald Kaberuka. Et enfin, le discours d’ouverture du ministre d’Etat burkinabè en charge des Affaires étrangères et de la Coopération régionale, Youssouf Ouédraogo.

De toutes ces interventions, on retiendra que le défi de l’emploi en Afrique nécessite l’adoption de politiques et programmes macroéconomiques fiables et adéquates ainsi que le développement d’accords de partenariat. « Il convient pour nous de réfléchir sur nos problèmes et trouver nos propres réponses sur la question de l’emploi. Ne soyons pas timides dans nos décisions » a fait remarquer d’entrée la présidente sortante de la commission, Mme Ngozi Okonjo Iweala.

Il ressort en effet que beaucoup d’efforts ont été consentis par certains investisseurs étrangers pour améliorer l’offre d’emploi en Afrique, mais force est de constater que depuis 1998, seulement sept (7) pays en Afrique ont un taux de croissance qui atteigne les 7%. Pour certains intervenants comme le secrétaire exécutif de la CEA, M. Abdoulie Janneh, les programmes et politiques économiques de toutes sortes n’ont pas toujours permis d’améliorer les conditions de vie des populations africaines.

Et cela du fait qu’ils n’ont pas suffisamment pris en compte les aspirations et les capacités des populations. Pour lui donc, l’emploi dans son fond, n’est pas seulement une affaire de création d’emploi. C’est selon son entendement une affaire de perfectionnement et d’utilisation des ressources humaines, d’assurance d’un développement sans exclusive, de mise en place et de maintien d’un environnement propice à la sécurité collective.

D’où son souhait de voir un repositionnement de la CEA dans le but de pouvoir affiner ses priorités. D’où encore le besoin selon lui de la promotion de l’intégration régionale prenant appui sur le NEPAD ou l’Union Africaine. Pour sûr, la conférence de Ouagadougou devra s’inspirer des travaux du Sommet sur l’emploi tenu en septembre 2004 au Burkina Faso. Lequel Sommet avait adopté une déclaration, défini un Plan d’action et un mécanisme de suivi.

L’objectif assigné à la présente rencontre, c’est d’examiner les entraves à la réalisation complète des objectifs fixés par les initiatives en matière d’emploi sur le continent africain et de définir des stratégies visant à faciliter la mise en œuvre de la déclaration de Ouagadougou au niveau macroéconomique.

En décidant de prolonger le débat sur l’emploi à Ouagadougou, l’heure est actuellement à une démarche critique sur les problèmes de fonds qui empêchent d’appliquer les mesures préconisées dans la déclaration de Ouagadougou en septembre 2004. Pour cela, les participants ont deux (02) jours pour donner à l’emploi la place qui lui convient dans la lutte contre la pauvreté et le développement à long terme de l’Afrique.

Ismaël BICABA (bicabai@yahoo.fr)


Principaux éléments de la déclaration de Ouagadougou

La déclaration de Ouagadougou demande que l’emploi soit placé au cœur des politiques et programmes de développement des Etats membres. Elle est assortie de son propre Plan d’action (en 11 points) et de son mécanisme de suivi. Le Plan d’action prévoit une série de domaines-clefs prioritaires pour chacun desquels ont été fixés un objectif :

1 - créer un environnement propice à la bonne gouvernance, en vue d’une mobilisation effective des ressources.

2 - Promouvoir l’agriculture et le développement rural par l’augmentation des investissements, en particulier les infrastructures rurales et par une gestion efficace des ressources en eau et des ressources de l’environnement.

3 - Elaborer un cadre pour l’intégration et l’harmonisation des politiques économiques et sociales nationales.

4 - Concevoir des systèmes de protection sociale pour les travailleurs et leurs familles.

5 - Emanciper les femmes sur le marché du travail et dans le domaine du développement.

6 - Renforcer les capacités humaines et institutionnelles des organismes publics et privés chargés de la création d’emploi et de la lutte contre la pauvreté.

7 - Exploiter les potentialités des secteurs créateurs d’emploi.

8 - Etablir des partenariats internationaux en mettant l’accent sur la création d’emplois dans le cadre de la coopération.

Sidwaya

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