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Sanmatenga : Visite d’une mission de l’ambassade royale des Pays-Bas

Publié le vendredi 12 mai 2006 à 07h39min

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Responsabiliser les populations en vue d’un développement socioéconomique durable et soutenu, tel est le but visé par le Programme de développement local de Sanmatenga PDL/S financé par les Pays-Bas et le Burkina Faso. D’un coût global de 6 481 380 972 F CFA, ce programme qui a démarré le 1er janvier 2002, arrive à terme le 12 décembre 2006.

Aussi, pour se rendre compte des projets et activités réalisés sur le terrain, une mission composée de Mme Remet Van Der Waaly responsable de la coopération et M. Boni Zinsou, conseiller adjoint au développement rural et à la décentralisation, a séjourné le vendredi 5 mai au Sanmatenga.

Marché à bétail, fosses fumières, salles de réunion, puits à grand diamètre, forages, foyers améliorés, sites anti-érosifs, pistes rurales, aire d’abattage sont entre autres des projets réalisés par le PDL/S soit à la demande de groupements, de structures départementales soit d’associations. Accueillie dès Korsimoro, la mission a visité l’aire d’abattage et le forage. Selon le président du comité de gestion, 420 petits ruminants et 5 bœufs y sont tués environ par mois.

Le forage a coûté 7 433 410F CFA et l’aire d’abattage, 5 444 733 F CFA. Le forage alimente les populations riveraines en eau. L’association Amdat et Pinal, a reçu la visite de la mission car sa salle de réunion, construite et équipée, a bénéficié de l’appui du PDL/S. Le groupement maraîcher Pengwendé a bénéficié de dattiers, de jujubiers, d’agrumes, d’acacia senegal, et de deux puits.

Avec les travaux exécutés par le Projet Ziga par la construction d’une voie à côté du barrage de Korsimoro, une nette dégradation de la digue longue de 180 mètres a été constatée. Sollicité par le départements, le PBL/S a débloqué la somme de 42 963 800 F CFA pour y remédier. Lors du passage de la mission, les travaux étaient exécutés à 63%. Le barrage de Korsimoro peut retenir 5 millions de m3 d’eau. Après cette réfection, il est prévu de faire déguerpir les maraîchers qui sont en amont car le barrage est en train de s’ensabler.

Dans le village de erra, la mission y a visité des latrines familiales. A Niomogo, les femmes formées en construction de foyers améliorés ont dit toute leur satisfaction car elles ont constaté une moindre consommation de bois et une cuisson rapide des aliments. Elles ont d ‘ailleurs souhaité que toutes les 60 concessions recensées dans le village adoptent désormais des foyers améliorés car cela participe de la lutte contre la désertification.

A Kaya, Mme Renet a rencontré le haut-commissaire et le secrétaire général de la province. Elle a dit être satisfaite car étant souvent dans les bureaux, les sorties de terrain sont rares. Cette mission lui a permis de voir concrètement ce qui se passe sur le terrain, de savoir que les populations ont engrangé des acquis. Pour le haut-commissaire, le renforcement des capacités des populations est visible sur le terrain car les populations maîtrisent, de nos jours, les mécanismes du développement. A Pissila, il s’est agi de visiter le marché à bétail d’un coût de 85 millions dont 8,5 millions fournis par la population. Seul marché à bétail moderne et fonctionnel dans le Centre-Nord, les membres du comité de gestion ont dit tous le bien qu’il en tire. Plus de perte ou de vol de bétail, rentrées fréquentes d’argent grâce aux trop perçus par tête, ilisation devenue facile. Le comité de gestion a dit avoir dans sa caisse à la date du 5 mai, plus de 300 000 F CFA. A Kaya, la mission a rencontrée, les membres du Comité provincial de gestion des fonds de développement.

C’est ce comité qui sélectionne les projets. Ainsi, sur 209 projets, 106 ont été retenus, compte tenu de l’enveloppe financière. Pour les membres de la mission, le PDL/S tire à sa fin. Il appartient à ces membres de faire du plaidoyer et du llobying vers d’autres sources pour obtenir des financements. Il est vrai que le PDL/S a contribué à la mise en place de comités villageois de gestion des terroir et à leur formation, mais ces comités demeurent la chose des villages et ne peuvent pas disparaître car devenant le partenaire de toute structure qui voudrait dorénavant intervenir dans le village.

Partout où la mission est passée, il y avait une forte mobilisation et les échanges ont été francs et fructueux. Dans certains villages, les membres de la mission ont été honorés par des cadeaux et le directeur du PDL/S qui accompagnait la mission avec les différents chefs de services et le conseiller technique de gestion, a remis au nom de sa structure, des articles en cuir en guise de cadeaux aux membres de la mission. De 2002-2006, le PDL/S a financé 1566 projets, signé 23 protocoles avec les services techniques, réalisé 29 études, financé 7 sessions du Cadre de concertation technique provincial et 8 sessions du Cadre provincial d’aménagement du territoire. Qui dit mieux ?

Jacques NONGUERMA
AIB/Kaya

Sidwaya

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