Qui est le leader du groupe ?

C’est Marco qui est le leader du groupe, de son vrai nom Sawadogo Marcellin. C’est lui qui signe les contrats et prend les décisions pour le groupe.

Comment se fait la répartition de vos retombées économiques ?

Bien qu’il y ait un leader de groupe, après un concert ou autre chose qui nous procure de l’argent, nous divisons la somme en deux, en parts égales et chacun prend pour lui ; cela évite les problèmes à la longue, car vous savez que l’argent est source de division entre les êtres humains.

A ce jour combien de cassettes avez-vous vendues ?

L’an passé, on était à trente-cinq mille cassettes vendues, mais en 2006, on n’a pas encore une idée du nombre des cassettes écoulées. Mais nous disons merci à Dieu, car nous sommes satisfaisants de ces ventes de cassettes.

Votre musique "Wakato", où vous rendez hommage aux artistes musiciens burkinabè disparus, a du succès ; Comment vivez-vous cela ?

Ça nous va droit au coeur, quand on fait un travail que les gens apprécient, il n’y a rien de tel, nous avons voulu rendre hommage à nos aînés qui nous ont inspirés dans la musique burkinabè. Les gens pensent que c’est une nouvelle cassette pourtant, c’est un morceau de l’album "Sauver la vie" où on a des musiques comme "la guerre des fesses, salou, Regina, sauver la vie et le peulh". Et depuis que les mélomanes ont vu le clip sur les chaînes de télévisions, nous sommes à nouveau sollicités pour des concerts et des galas.

C’est notre façon de "ressusciter" nos braves artistes musiciens, car un artiste ne meure jamais. Les familles des artistes musiciens décédés qui ont été cités dans ce morceau se sont approchés de nous pour nous remercier et nous dire qu’elles sont contentes de ce que nous avons abattu comme travail.

Mais on dirait que vous avez oublié d’autres comme Nick Domby Tidiane Coulibaly etc... ?

Ce n’est pas un oubli, car l’album a été enregistré bien avant que Nick Domby, Tidiane Coulibaly et autres ne meurent, raison pour laquelle, on n’entend pas leurs noms. Si c’était en 2006 que l’album allait être enregistré, vous auriez des noms comme : Jeanne Bicaba, Soul de Acrimogène choc, le jumeau des frères Coulibaly et bien d’autres.

Avez-vous des concerts en vue dans la sous-région et ailleurs ?

Avec le clip "Wakato" qui signifie le temps en mooré, cela a permis que nous soyons connus dans beaucoup de pays et même il y a des Burkinabè en Italie qui nous ont contactés pour voir comment organiser un concert en Italie, et tout cela grâce à la nouvelle technologie comme les satellites qui permettent que la Télévision Nationale du Burkina soit vue partout dans le monde. Nous comptons également faire des concerts à Abidjan quand la situation politique va se calmer, car c’est un carrefour de la musique africaine, et en plus, il y a au moins 4 millions de Burkinabè en Côte d’Ivoire.

Avez-vous d’autres activités rémunératrice ou bien c’est la musique qui vous nourrit ?

Nous vivons de la musique pour le moment, nous ne sommes pas riches mais nous arrivons à joindre les deux bouts du mois. La musique c’est un métier comme tout autre et maintenant nos autorités l’ont compris et elles nous aident pour que nous les artistes nous puissions vivre de notre noble métier.

A quand le 2e album ?

Nous pensons au second album, nous sommes en préparation, nous bossons dur, mais nous préférons garder le secret en ne donnant pas de titre de d’album, et en ne donnant pas de date pour le prochain album. Ça sera une surprise et je vous promets que ça va cartonner comme le premier album "Sauver la vie".

Le Pays