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Zoundwéogo : BORNEfonden soutient la culture

Publié le mardi 9 mai 2006 à 06h39min

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Le Centre 617 Sakouliga de l’ONG BORNEfonden a organisé les 2 et 3 mai 2006, des journées culturelles dans sa zone d’intervention. Parrainées par Sa Majesté Naaba Kiiba, cette édition était placée sous le thème : « Enfant et culture ».

Au programme de ces journées, une exposition qui a donné à voir les potentialités culturelles de la région. « Un peuple sans culture est un peuple sans âme ». C’est par cet adage populaire que Richard Kafando, PCO des Journées culturelles de Sakouliga, initiative du Centre 617 Sakouliga, a situé la tenue de ces manifestations.

Les axes prioritaires du programme, à savoir l’éducation, la santé, les activités génératrices de revenus, l’hydraulique ne doivent pas occulter la valorisation culturelle qui est aussi un maillon important pour le développement, a expliqué le chef du Centre, Alimata Ouédraogo.

Le parrain des manifestations, Sa Majesté Naaba Kiiba dira que : « l’initiation des plus jeunes à la culture locale peut constituer un tremplin à la valorisation de notre culture dans le présent et le futur ».
Il s’appesantira ensuite sur le thème qui, selon lui est évocateur car, a-t-il justifié, « l’enfance est l’âge propice à l’apprentissage ». Il a souhaité que les mânes des ancêtres veillent sur les festivités.

Quatre villages administratifs prennent part à la fête, qui, de l’avis de Hadiatou Bokoum, préfet du département de Manga et présidente des Journées culturelles, rentre en droite ligne dans la politique du département en charge de la Culture et permettra, selon elle, d’assurer la relève par la transmission aux plus jeunes, de nos croyances, art, mode et coutumes. 48 heures durant, le site du Centre a vibré au rythme de la tradition.

Les potentialités culturelles dans les stands

L’aire d’exposition avait un visage traditionnel et local. Entre autres, la fabrique de savon, la préparation du dolo, du beurre de karité, du soumbala et du soja a été donnée à voir aux festivaliers. Les activités dominantes dans la localité étaient aussi lisibles à travers l’exposition de produits agricoles, animaux et avicoles. L’art capillaire, la pharmacopée, la technique du filage et tissage et une impressionnante séance de coups de meule ont retenu l’attention des visiteurs.

Quant à l’art culinaire, c’est un ensemble de mets locaux à base de produits locaux qui ont été dégustés par les festivaliers. Ces manifestations ont donné lieu à des compétitions dans plusieurs domaines tels la danse, la musique, la lutte, l’art capillaire et une course hippique avec des lots en nature pour les lauréats. Cette organisation que tous les intervenants à la tribune ont souhaité voir s’instaurer annuellement est une première dans le programme BORNEfonden Burkina.

Et le Centre 617 Sakouliga, créé le 22 novembre 2000, peut s’enorgueillir d’avoir réussi un pas de maître au premier coup d’essai. Vivement que les autres Centres BORNEfonden emboîtent le pas pour la reconquête des valeurs culturelles qui agonisent dans certaines localités.

Zakaria BAKOUAN (zaack_bak@yahoo.fr)

AIB/Manga

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