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Formations au programme sectoriel des transports : Deux agents expriment leur ras-le-bol

Publié le mardi 9 mai 2006 à 07h11min

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Tout agent, qu’il soit du secteur public ou du privé, a besoin de formation soit pour renforcer ses capacités, soit se recycler. Cependant, si ce renforcement de capacités n’est pas profitable à tous, il peut être une source de frustration.

Dans ce point de vue, deux agents du Programme sectoriel des transports -2 (PST-2) expriment leur ras-le-bol sur l’organisation des formations au sein dudit service.

Avant d’aborder l’objet du présent écrit, nous tenons à féliciter et à encourager le coordonnateur du Programme sectoriel des transports (2 PST-2) pour l’attention avec laquelle il conduit le dit projet. Entre autres objectifs assignés au PST-2, on peut retenir la construction et l’entretien des infrastructures routières, le renforcement des capacités des agents par des formations afin de mieux les outiller pour une plus grande rentabilité.

Sur ce dernier point, nous tenons à attirer l’attention du coordonnateur et des deux ministres (Transports et infrastructures et du Désenclavement) afin qu’ils soient vigilants sur les formations organisées à l’étranger ou au Burkina Faso. Ils doivent être vigilants car, par une pratique qui ne dit pas son nom, certains chefs de service font un travail de sabotage et qui à n’en point douter, risque de ternir l’image des deux ministères et porter un coup dur dans l’atteinte des objectifs dudit projet.

En ce qui concerne les formations à l’étranger, certains chefs de service jouent à la malhonnêteté, à la jalousie, à la discrimination et à que sais-je encore ? Sapant du même coup les efforts de cette structure.

Au début de chaque semestre, le PST-2 envoie à chaque directeur et à l’attention de ses agents, une liste de formations qui doivent se dérouler à l’étranger. Le directeur invite, à son tour chaque chef de service à porter à la connaissance des agents qu’il a sous son ordre, ladite liste afin que chacun, suivant son poste et son profil, choisisse la formation qui lui convient et le PST-2 procède à la programmation.

Mais certains chefs de service, une fois en possession de la liste et des formulaires d’inscription, ne les présentent pas à leurs agents.

Ils choisissent la formation qui leur convient, remplissent le formulaire et le retournent au PST-2 comme s’ils étaient les seuls agents dans ces services. Par une manœuvre sordide, ils arrivent à déjouer la vigilance de leurs directeurs respectifs.

Dans la programmation, sans se référer à la précédente liste des formations, le PST envoie leur nom pour, souvent la même formation, formation qu’ils ont déjà suivie deux voire trois fois alors que les agents qui sont sous leur responsabilité n’ont jamais bénéficié de cette formation. Pourtant, ils en ont véritablement besoin pour renforcer leurs capacités. Ces chefs de services sont des brebis galeuses qu’il faut vite démasquer afin que chacun puisse jouer le rôle qui est le sien.

Nous invitons les ministres des Infrastructures et du Désenclavement et celui des Transports afin qu’ils fassent arrêter de tels agissements qui n’honorent pas leurs ministères respectifs.

Les agents en service dans ces ministères ont les capacités intellectuelles nécessaires à vous accompagner dans l’atteinte des objectifs contenus dans la lettre de mission que le chef de gouvernement vous a confiée : ils demandent seulement à être formés par des formations solides et bénéfiques. Mais si ces formations deviennent l’affaire d’un groupuscule d’individus aux intentions inavouées, là se pose un problème.

Autres problèmes que nous tenons à soulever toujours au niveau des formations, il s’agit des séances organisées toujours par le PST-2 mais au niveau local.

La semaine du 17 au 22 avril, des agents étaient en formation dans l’enceinte de l’EIER-ETHSER. Aux dires de ces agents, si le thème était pertinent, il reste que les conditions matérielles étaient des plus minables.

Et tenez-vous bien ! Une formation en journée continue de 7 h 30 à 14 h sans une simple eau pour se désaltérer.

A ce niveau s’il est bien vrai que les organisateurs ont beaucoup failli, il reste que le centre (CEFOC) devait refuser d’organiser de telles formations car elle ternit son image et partant, lui enlève tout son sérieux. Une formation en journée continue sans pause-café, plus jamais ça.

Monsieur le coordonnateur, peut-être qu’une telle situation vous échappe, mais il vous appartient pour plus d’efficacité et de rentabilité, d’entendre les suggestions des participants afin de rectifier le tir, car c’est à ce seul prix que vous pouvez atteindre vos objectifs.

Ousmane BANSE & Hubert OUEDRAOGO

Sidwaya

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