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Négociations gouvernement-syndicats : Les syndicats claquent la porte

Publié le samedi 6 mai 2006 à 09h56min

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Laurent Ouédraogo

Les centrales syndicales et les syndicats autonomes du Burkina ont quitté la table des négociations le 4 mai 2006, suite à l’augmentation du prix de l’essence. L’information a été livrée au cours d’un point de presse, le 5 mai 2006 à Ouagadougou.

Les négociations gouvernement-syndicats prévues des 4 et 5 mai 2006 ne sont pas allées jusqu’à leur terme. La raison, selon Laurent Ouédraogo, président du mois des centrales syndicales, « pendant que nous étions en négociations avec le gouvernement, des messages nous ont annoncé que le coût du carburant a été rehaussé de 646 FCFA à 705 FCFA ». Pour M. Ouédraogo, cet acte du gouvernement est un manque de respect aux travailleurs et aux structures syndicales.

Il prouve que le dialogue social prôné par l’Etat n’a pas de contenu. Ainsi, au premier jour des échanges, les deux parties se sont quittées en queue de poisson et les syndicats n’entendent pas revenir à la table tant qu’on ne ramènera pas le coût du carburant à 646 FCFA de départ, prix sur lequel les négociations devraient d’ailleurs porter. Pour Laurent Ouédraogo, le Burkina ne produit pas de pétrole, mais que l’Etat devrait travailler à ce que son coût soit relativement accessible.

Un calcul technique fait par le secrétaire général de la Confédération générale des travailleurs du Burkina ( CGTB ), Tolé Sagnon a relevé que l’Etat seul perçoit environ 42% du coût d’un litre d’essence.

A travers ces explications, l’essence arrive à Lomé à 249,56 FCFA. Après de multiples taxes, il est revendu à la pompe à 646 FCFA. Ce qui fait monter M. Sagnon sur ses grands chevaux, c’est qu’il ne comprend pas pourquoi le gouvernement a attendu le jour des négociations pour augmenter le prix du carburant. Il se demande « pourquoi le gouvernement n’a pas augmenté le prix du carburant avant les élections municipales ou attendre la fin des négociations ? « Est-ce une manière pour dire qu’on se moque des centrales syndicales et des syndicats autonomes » ? En tous les cas, les syndicalistes ont décidé de ne plus jamais accepter de laisser augmenter le prix des produits comme on veut. Ils sont prêts à contraindre l’Etat à respecter les travailleurs et les structures syndicales.

De ce fait, les centrales syndicales et les syndicats autonomes organisent une assemblée générale dans la soirée du 5 mai 2006 afin d’expliquer la situation aux travailleurs. Ils devront par la suite s’entendre sur la position à adopter. En attendant, les syndicalistes comptent déposer un préavis de grève le lundi prochain pour exiger du gouvernement le règlement de la question. Sauf s’il y a entre temps revirement de situation, sinon...

Ali TRAORE (traoréali2005@yahoo.fr)

Sidwaya

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