Outre ce recours de l’UNDD, le Tribunal s’est penché sur une autre plainte, venant de Kokologho où un recours en annulation des résultats d’un village où l’ADDP était sorti vainqueur a été introduit.

Après avoir entendu les différentes parties dont une femme impliquée dans l’affaire, le président du Tribunal n’a pas reçu des éléments permettant d’invalider les résultats du bureau de vote du village incriminé.

La deuxième affaire était celle de M. Lassané Koala. Là, le plaignant n’a pas daigné faire le déplacement, sans qu’on sache pourquoi. Aucun responsable de l’UNDD n’était dans la salle.

Pourtant, deux jours avant l’audience, c’est ce même plaignant plus un autre responsable de l’UNDD qui nous rappelé que l’audience était prévue pour ce mardi 2 mai.

Cette situation a étonné et même outré plus d’un dans la salle et on s’est demandé pourquoi M. Lassané Koala, qui s’est montré très actif sur le terrain durant la campagne et lors du scrutin, n’est pas venu défendre sa requête, qui était, somme toute, d’une grande importance en ce sens qu’elle concerne l’avenir même de Koudougou.

Qu’à cela ne tienne, la plainte a été jugée, et le président du Tribunal a appelé à la barre le président de la CEDI de Koudougou, M. Rasmané Semdé, la présidente de la CECI, Mme Justice Ilboudo, et le représentant de la CEPI du Boulkiemdé, M. Dramane Diakité, qui étaient accusés de corruption par M. Lassané.

Ces derniers expliqueront les raisons des listes additives déposées le jour même du scrutin dans les bureaux de vote et qui étaient également incriminées par le plaignant, qui trouvait qu’elles étaient des facteurs de fraude.

Ils expliqueront comment le scrutin s’est déroulé et diront n’avoir enregistré aucune anomalie lors de leurs tournées. Du reste, relèveront ces responsables des démembrements de la CENI, aucun délégué des partis présents dans les bureaux de vote n’a relevé ou consigné de griefs pouvant étayer les incriminations de M. Lassané Koala.

L’absence de celui-ci n’a pas permis un débat contradictoire, et c’est tout naturellement que le président du Tribunal a débouté M. Lassané de sa plainte et reconnu valables les résultats provisoires du scrutin du 23 avril à Koudougou.

Grandes effusions de joie du côté des responsables CDP qui ont fait, eux, le déplacement. On les comprend aisément, car avec un total de 48 conseillers sur 62, ils ont de quoi jubiler en attendant la validation par le Conseil constitutionnel.

L’un d’entre eux a même lancé cette phrase : "Nous n’attendons que la proclamation des résultats officiels pour nous installer confortablement à la mairie de Koudougou". Et ironie du sort, cette mairie est occupée jusque-là par l’UNDD.

C’est sûr, la passation de service sera quelque peu douloureuse même si le maire sortant, Mme Jeannette Yaméogo de l’UNDD, a réussi à se faire élire au secteur 8.

Cyrille Zoma

Observateur Paalga