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République de Chine/Burkina Faso : La volonté continue d’un soutien mutuel

Publié le mardi 2 mai 2006 à 06h21min

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La VIe session de la commission mixte de coopération entre les gouvernements de la république de Chine (Taiwan) et du Burkina Faso s’est ouverte, jeudi 27 avril 2006 à Taipei sous la coprésidence des Premiers ministres Tseng-Chang Su et Paramanga Ernest Yonli.

Les deux parties ont jugé le bilan de la précédente session satisfaisant et promis de renforcer leur partenariat économique et politique à travers de nouveaux projets.

« La république de Chine a à cœur de bâtir avec le Burkina Faso la Formosa (la belle île) en Afrique », a déclaré Tseng-Chang Su, Premier ministre de Taiwan. « Le Burkina Faso ne ménagera aucun effort sur la scène internationale pour que la république de Chine retrouve la place qui est la sienne dans le concert des nations », a renchéri Paramanga Ernest Yonli, le chef du gouvernement burkinabè.

Ces propos tenus, jeudi 27 avril 2006 à Taipei à l’ouverture de la VIe session de coopération mixte, illustrent le soutien mutuel dans les relations entre ces deux Etats. Le Burkina Faso recherche dans le monde un exemple de croissance, un partenaire financier et technique pour ses grands chantiers de développement. Tandis que la république de Chine veut un allié politique de premier plan qui réclamera son admission dans les instances internationales (ONU, OMS...).

Cette réciprocité des intérêts et des avantages va conduire au rétablissement en 1994 des relations diplomatiques. Et voici seize ans que chaque pays essaie de jouer sa partition pour le bonheur de l’autre. Ainsi tous les deux ans, une commission mixte élabore des pistes d’échanges dans plusieurs domaines de coopération. La dernière qui s’est tenue à Ouagadougou en novembre 2003 a arrêté les missions assignées à chacune des parties.

Celles-ci ont jugé leur exécution satisfaisante. « Du côté du Burkina Faso, les grandes instances internationales ont offert l’opportunité de réaffirmer le soutien indéfectible de son gouvernement à la république de Chine afin qu’elle retrouve le droit et la place qui sont les siens dans la communauté internationale.

Les autorités burkinabè ont toujours dit leur préoccupation face à la tension qui règne entre les deux rives du détroit de Taiwan et préconisent le démantèlement des missiles de la Chine continentale pointés sur Taiwan », note le bilan d’exécution des projets de la Ve commission mixte de coopération Burkina Faso / Taiwan. « Les autorités taiwanaises ont fait montre de sympathie et de solidarité avec le gouvernement et le peuple burkinabè éprouvés par diverses crises. Elles ont également poursuivi leur soutien au Burkina Faso dans sa lutte contre la pauvreté et le renforcement de son processus démocratique », retient-on pour la république de Chine.

Ainsi, sur les vingt-quatre projets retenus en 2003, vingt-trois ont été réalisés. Ils ont porté sur douze domaines d’intervention avec une priorité au développement rural, à la santé, à l’éducation, à l’emploi et aux infrastructures. Le Premier ministre, Paramanga Ernest Yonli, a rendu un hommage aux missions techniques agricoles et médicales taiwanaises qui œuvrent dans les aménagements hydroagricoles et les hôpitaux pour l’autosuffisance alimentaire et le bien-être des populations burkinabè.

Aussi, des experts des deux pays ont élaboré de nouveaux axes de partenariats qui seront analysés par la présente commission et orienteront les actions de coopération des années à venir. « Grâce aux commissions mixtes, de nouvelles impulsions ont été données à des secteurs emblématiques de coopération. Le Burkina Faso souhaite l’appui inestimable du peuple taiwanais à ses programmes de développement », a indiqué le chef du gouvernement burkinabè.

Jolivet Emmaus,
Envoyé spécial à Taipei

Sidwaya

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