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Affaire Sankara : Le coup de pied de Me Abessolo

Publié le vendredi 28 avril 2006 à 08h47min

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Me Jean Abessolo

Comme il fallait s’y attendre, l’artillerie lourde a tonné depuis l’hexagone dans l’affaire Thomas SANKARA. C’était sous la forme d’une adresse très salée du célèbre président du Comité Justice pour Thomas SANKARA, Me ABESSOLO et une interview de la plaignante, Mme Mariam SANKARA pour ne pas la nommer.

Alors que le premier s’en est violemment pris à ce qu’il a appelé « certains éditoriaux » et « quelques journaux patentés » qui l’auraient, lui et son comité, traîné dans la boue et auraient avec « cynisme feint l’indignation devant de prétendues erreurs... », et tout naturellement aux autorités du Burkina Faso accusées de tous les maux, la seconde, quant à elle, dans une interview accordée à notre confrère Bendré, n’a pu faire mieux.

En effet, laissant libre cours à ses ressentiments, elle a comme oublié qu’il s’agissait d’une décision de justice, se perdant dans les amalgames qu’en disent long sur sa maîtrise du dossier, un dossier qui est pourtant le sien.

A la vérité, rien de nouveau sous le ciel du Faso et pas de quoi fouetter un chat d’autant que tous ces efforts et tout le battage médiatique qui les accompagne ne semblent émouvoir que bien peu de monde comme si l’affaire Thomas SANKARA n’intéressait qu’un petit cercle d’initiés et laissait le grand public parfaitement indifférent.

De quoi se demander si ceux qui sont à la tête de cette autre « plantation de café » n’en faisaient pas un peu trop et qu’il ne serait pas sage pour eux de revenir sur terre avant qu’elle ne se retourne contre eux pour de bon. Il y a longtemps que les Burkinabè se sont faits leur opinion sur ce qui s’est passé le 15 octobre 1987 et la suite à lui réserver pour s’en laisser compter, surtout par des personnes qui même si elles sont réputées proches de Thomas SANKARA, sont aux antipodes de son idéal.

En exemple, Me ABESSOLO a beau nous insulter, il est parfaitement le prototype de monsieur que Thomas SANKARA abhorrait et vouait aux gémonies. Sur les comportements de Mariam SANKARA, nous ne dirons rien sauf que de la plaindre de se mettre ainsi en marge de ce peuple qui a tout donné à Thomas SANKARA.

Au total, en allant chercher des histoires abracadabrantes et ridicules du genre de celles que racontent un repenti des sales besognes de Charles TAYLOR, on croit certainement nuire à Blaise COMPAORE alors qu’en réalité, en faisant ainsi dans l’invraisemblance, on enlève tout crédit à toute la démarche.

C’est dire toute la difficulté pour Mariam SANKARA et ses amis de soutenir leurs accusations et que la vérité dans cette affaire est aussi simple que leurs manœuvres sont tirées par les cheveux.

Il faut vraiment être particulièrement dérangé pour croire qu’on prépare l’assassinat d’un Chef d’Etat de surcroît de la trempe de SANKARA, en s’en ouvrant au premier aventurier venu. Honnêtement, et disons-le tout net, c’est faire preuve d’un nanisme intellectuel qui étale au grand jour l’incapacité à trouver quelque chose de solide pour étayer ses propres élucubrations.

Ceci explique-t-il cela ? Cela en a tout l’air car à voir nos « justiciers » dénaturer les constatations du Comité des Droits de l’Homme de l’ONU s’en satisfaire et feindre une joie immense, on est forcément édifié sur l’impasse qui est leur, leur profonde désillusion et leur désarroi.

Mariam SANKARA rentrera-t-elle au pays de feu son époux et qui, semble-t-il, ne serait plus le sien, pour se conformer aux « décisions » du Comité qui affirme que sa vie n’était nullement menacée et qu’elle devrait rentrer se faire présenter officiellement la tombe de celui-ci et se faire indemniser ?

Rien n’est moins sûr. Car aussi vrai que tout ce qui se ressemble s’assemble, et que Thomas SANKARA compte très peu dans leur mise en scène, il nous étonnerait qu’elle fasse le contraire de son ami Me ABESSOLO qui, lui, a préféré le barreau de Nîmes à celui de son pays.

Thomas SANKARA doit à coup sûr se tourner et se retourner dans sa tombe... officielle ou non.

Par FAEZ

L’Opinion

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Vos commentaires

  • Le 28 avril 2006 à 10:51, par Peace En réponse à : > Affaire Sankara : Le coup de pied de Me Abessolo

    C’est très irritant de lire de tels propos. Mais liberté d’expression oblige.

    Je voudrai tout simplement faire noté que l’essentiel à retenir c’est qu’un homme qui a tout donné pour son pays a été assassiné un 15 octobre 1987. Et vous savez ce que son certificat de décès indique ? No comment !
    Vous dites que le peuple s’est fait une idée sur cette affaire, mais vous ne dites pas laquelle. Et en plus connaissez vous vraiment la vision du peuple ?
    Vous vous en prenez à la vérité, voilà l’objet de votre article. Mais sachez une chose, il a fallu 19 ans pour en arriver, alors tôt ou tard justice sera faite !
    Vous avez raison de dire que le Crde Thomas SANKARA doit sans douter se retourner dans sa tombe. En effet, cela à cause de vos propos ; penser que Mariam SANKARA vienne se faire indemniser, Thomas doit vraiment se retourner dans sa tombe !

    Vive la libeté d’expression, vive la manifestation de la vérité !

    • Le 30 avril 2006 à 23:15 En réponse à : > Affaire Sankara : Le coup de pied de Me Abessolo

      A défaut d’avoir une compassion pour la veuve et les orphelins du Président SANKARA, ayez au moins du respect pour cette dame et ses enfants en arrêtant de polémiquer sur ce sujet. Je me souviens que même le Président SANKARA l’appelait sa "veuve". Prémonitoire ? Allez-y comprendre le sens de cet homme que toute l’Afrique regrette en dépit des errements imputables, globalement, à la révolution de 1983.
      Je ne pense pas que l’avocat nimois ait fait une bonne communication publique dans ce dossier qui devait, en toutes circonstances, resté couvert par le sceau de la confidentialité propre à chaque avocat et qui fait leur force. Je constate que cette communication a consisté, volontairement ou non, à livrer en pâture, Mme Veuve SANKARA et ses enfants, ses clients à ce que M. MITTERAND a malencontreusement appelé les "chiens" lors du suicide de Pierre BEREGOVOY. C’est pourquoi il conviendrait d’arrêter cette polémique inutile et laisser s’exprimer la justice de notre pays dans cet Etat de droit naissant. L’Ange.

  • Le 28 avril 2006 à 12:20, par tarbala En réponse à : > Affaire Sankara : Le coup de pied de Me Abessolo

    Votre écrit est tout simplement révoltant. C’est dommage et je vous plaint.

  • Le 28 avril 2006 à 12:37, par Tibo En réponse à : > Affaire Sankara : Le coup de pied de Me Abessolo

    Au journaliste FAEZ
    C’est vraiment irritant. je ne sais pas combien vous avez pris pour faire un tel écrit, mais retenez une chose quand on aura rien à dire on se tait. Se taire aussi est manifestation de la liberté d’expression. Cet écrit n’arrange même pas ceux pour qui vous écrivez car c’est une invite à la révolte et au soulèvement. Vous êtes entrain d’insulter notre intelligence. De quel peuple parlez- vous ?
    Monsieur ne reveiller pas les rancoeurs.
    Prions pour un arrangement à l’amiable de ce problème. Car si on veut narguer le peuple Burkinabè on ne se laissera pas faire.

  • Le 29 avril 2006 à 05:19 En réponse à : > Affaire Sankara : Le coup de pied de Me Abessolo

    Bonjour,
    je n’ai pas grand chose a dire, mais je voudrais tout juste dire que meme si ce Mr qui a ecrit cet article etais le pire des ennemis de feu Thomas Sankara, il devrais qu’en meme avoir honte, je me demande bien ce que Sankara peu devoir au Burkina, juste pour rappele les betises que ce Mr raconte, non seulement le Burkina mais toute l’Afrique doit baeucoup a Sankara, l’on reconait que la verite n’est pas de ce monde mais eforcons nous de temps a autre a dire un peu de verite, apres l’assasina de Sankara on criyait et on disais qu’on allais avoir d’autre Sankara, mais helas le temp come d’abitude a fini par nous demontre que nous n’auront plus une persone come Sankara, je ne voudrais pas me jette dans les polemies come... je voudrais dire que le Burkina devrais cherche a profite le plus possilbe des bones relations que Mr Compaore a etabli avec le monde apres les malheureuses evenements du 15 oct 1987 et des annees de ce que tout le monde connait, mes apreciation a Mr Salif Dialo et autre ministre qui sont atrein de travaille’ ardament pour l’amelioration de condition de vie della population, une question qu’en est-il de l’acacia senegal dont on disais que c’etais le cacao du Burkina ? jeune Burkinbe a Los angeles Abdu

  • Le 30 avril 2006 à 23:20 En réponse à : > Affaire Sankara : Le coup de pied de Me Abessolo

    Mon Cher FAEZ,

    Quels que soient les "errements et les tâtonnements" de Me Abessolo, il était parfaitement inutile de lui reprocher le choix du Barreau de Nîmes au lieu de son pays d’origine.
    Ce choix n’a aucune incidence sur la position adoptée par cet auxilliaire de justice dans le dossier dont il est en charge.
    Je tenais à vous l’exprimer en dépit de votre prise de position dans l’article dont j’adopte, pour une grande partie, les motifs. Poursuivez votre liberté d’expression sans désemparer....

  • Le 1er mai 2006 à 22:37 En réponse à : > Affaire Sankara : Le coup de pied de Me Abessolo

    Je tiens à préciser que je ne suis pas burkinabé mais "burkinophile". Pour ma réaction, je dirai simplement que je doute fort que ce soit un burkinabé qui a écrit cet article d’autant qu’il n’y a pas de famille dans ce pays (que je connais bien) qui n’ait un de ses membres installé hors du pays. lefaso.net dresse des portraits plutôt flatteurs de ces burkinabé qui se sont affirmé à l’extérieur. L’allusion au fait que Mr Abessolo ait choisi le barreau de nïmes en lieu et place de son pays (Cameroun) est une offense à tous les enfants du Faso qui participent au développement du pays depuis l’étranger.
    Ayez un peu de cervelle chèr "journaliste".
    Pour les attaques contre Mme Sankara...Vous avez la conscience tranquile et c’est dommage !

    • Le 4 mai 2006 à 00:51 En réponse à : > Affaire Sankara : Le coup de pied de Me Abessolo

      Propos excessifs pour la morale socio-politique que vous avez voulu en tirer. C’est ma réaction à votre réaction même si je vous rejoins sur le reproche fait à l’article concernant Nîmes. Nous sommes tous citoyens de la "planète terre" et chacun doit se sentir bien là où il broute, tout comme les animeaux. N’est-ce pas ?

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