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France-Côte d’Ivoire : Paris souhaite une reprise "progressive" de sa coopération

Publié le samedi 22 avril 2006 à 09h40min

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Brigitte Girardin

La ministre française déléguée à la Coopération, Brigitte Girardin, a souhaité jeudi à Abidjan une reprise "progressive" de la coopération avec la Côte d’Ivoire.
"Tous nos projets de coopération ont été stoppés à la suite des événements de novembre 2004", a rappelé Mme Girardin, lors d’une "rencontre avec la communauté française", organisée à la résidence de l’ambassadeur de France.

"Pour autant, une reprise de ces actions me paraît aujourd’hui souhaitable, forcément limitée dans un premier temps, mais progressive et en accompagnement du processus de retour à la paix", a-t-elle expliqué.

"Un million d’euros sont ainsi déjà prévus pour contribuer à l’organisation des élections (générales prévues en octobre prochain), et 1,5 million d’euros ont également été dégagés par la France pour venir en appui à la société civile au travers de micro-projets", a précisé la ministre française.

Celle-ci se rendra vendredi "sur le terrain pour évaluer d’autres perspectives de reprise de nos actions de coopération, notamment dans le domaine culturel", a-t-elle précisé.

Mme Girardin visitera les locaux du Centre culturel français d’Abidjan, pour y évoquer la possible réouverture de la bibliothèque de ce centre. Elle se rendra à Man (centre-ouest), en territoire sous contrôle de la rébellion des Forces Nouvelles (FN), pour inaugurer une pompe à eau et une école reconstruite par les militaires français de l’opération Licorne. Elle visitera également les locaux de l’Alliance française à Yamoussoukro (centre, capitale politique du pays), en zone gouvernementale.

En novembre 2004, plus de 8.000 Français de Côte d’Ivoire avaient été évacués à la hâte après de violentes manifestations anti-françaises, provoquées par la destruction de l’aviation militaire ivoirienne par l’armée française en représailles à la mort de neuf soldats français tués lors d’un bombardement aérien des forces loyalistes.

Dans son allocution, Mme Girardin est revenue sur ce "traumatisme", et a réaffirmé son soutien à la communauté française, évoquant notamment la réhabilitation des écoles françaises détruites en novembre 2004, "souhaitée" par le gouvernement ivoirien.

La ministre française s’exprimait en marge de la sixième réunion jeudi du Groupe de travail international (GTI), chargé de suivre le processus de paix ivoirien.

AFP

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